Les acériculteurs de la Mauricie profitent d’une saison d’abondance

Si les acériculteurs de la région craignaient de se retrouver avec une saison de misère il y a quelques semaines en raison de la coulée hâtive des érables, la situation a changé du tout au tout depuis. Avec les conditions actuelles, ils se dirigent plutôt vers une saison sous le signe de l’abondance.

C’est le constat que fait le président des Producteurs et productrices acéricoles de la Mauricie, Éric Bouchard.

On a eu de belles périodes dans les dernières semaines, de belles journées de coulée avec des températures idéales pour nous, dit-il. Et présentement, on nous annonce quelques jours plus froids. Ça va nous permettre de nous reposer un peu et de reprendre de l'énergie pour le dernier blitz qu'on va avoir par la suite.

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La température a un gros effet sur la production d’une année à l’autre. M. Bouchard note que pour les acériculteurs, les températures idéales se situent à quelque -5 degrés Celsius la nuit et à 5 degrés Celsius le jour, des conditions similaires à ce que la Mauricie connaît ces derniers temps.

Cet acériculteur indique que dans l’ensemble du Québec, la saison s’annonce bonne un peu partout, sauf en Montérégie, qui a connu des températures plus chaudes cette année.

Des prix stables

Éric Bouchard indique que l’abondance de cette année n’aura toutefois pas de véritable impact sur le prix des produits d’érable en raison du fait que désormais, les acériculteurs ont une réserve qui leur permet d’accumuler et de se créer un inventaire par temps d’abondance pour ne pas être pris au dépourvu lors des années de disette. Ce processus permet donc de garder des prix relativement stables d’une année à l'autre, peu importe les conditions.

N’empêche que selon lui, les acériculteurs de la Mauricie et de plusieurs régions du Québec sont enthousiastes présentement. C’est sûr que c'est un baume pour le producteur d'avoir une bonne production parce que, de toute façon, c'est le même travail, commente Éric Bouchard.

On aime autant avoir une bonne année de production. Pour le producteur, c'est un revenu supplémentaire : les rendements sont meilleurs à l'entaille, dit-il, ajoutant que l'abondance n'est toutefois pas revenue du côté de la main-d'œuvre.

Avec l'entrevue réalisée à l'émission En direct