L’école Manikanetish veut développer les meilleurs joueurs de ping-pong de la Côte-Nord
Avec ses concentrations sportives et artistiques, l'école a même doublé son nombre d'élèves.
Le système de ciblage numérique permet d'entraîner la précision des jeunes. C'est l'un des deux équipements numériques acquis grâce à une subvention de 10 000 $ de Loisir et sport Côte-Nord.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Afin de former les meilleurs joueurs de tennis de table de la Côte-Nord, l'école secondaire Manikanetish, à Uashat, s'est procuré des équipements d'entraînement de calibre international. Et la progression des joueurs est fulgurante.
Dans la voix de l’enseignant et entraîneur, Éric Boily, on perçoit de la fierté lorsqu’il décrit le robot de tennis de table automatique, qui a de quoi susciter l’envie des professionnels.
Ce robot de tennis de table automatique lance des balles aux joueurs.
Photo : Radio-Canada / Paul Fontaine
Le robot d'entraînement est contrôlé avec une application Bluetooth et sert des balles à la vitesse ou à l'effet qu'on veut, et à tous les niveaux de jeu
, décrit-il. On peut pratiquer autant des coups droits, des revers ou des smashes.
L'objectif de cet appareil est d'accélérer la progression des jeunes athlètes avec des équipements normalement utilisés par des équipes professionnelles.
Les jeunes pongistes s'entraînent avec ce robot d'entraînement depuis maintenant un mois. Déjà, Éric Boily constate des progrès chez la quarantaine de jeunes inscrits au programme.
Éric Boily enseigne à Manikanetish en anglais langue seconde en plus d'être entraîneur.
Photo : Radio-Canada / Paul Fontaine
On est capables de faire de la répétition : 60 balles, toujours à la même vitesse, au même endroit. Donc le jeune peut apprendre son mouvement
, partage Éric Boily.
Parmi ces jeunes à la progression étonnante, on compte Caleb Jourdain. L’élève de première secondaire n’avait jamais touché à une raquette de ping-pong, mais grâce à un entraînement rigoureux, il s’est retrouvé aux Jeux du Québec en quelques mois.
« Avec le robot, j’ai amélioré mon jeu », dit-il.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Le programme Atanukan en est à sa deuxième année et réunit quelque 80 élèves sur les près de 300 de l’école Manikanetish. Les jeunes voient leur journée divisée en deux : le matin est consacré aux activités scolaires, tandis que l’après-midi est consacré à la pratique d’une discipline parascolaire.
Le coordonnateur du bloc sportif du programme, Georges Roy, constate qu'Atanukan atteint son objectif de retenir les jeunes à l’école.
On avait un problème de rétention, on perdait les jeunes qui allaient au public, au privé. L’idée, c’est d’améliorer l’offre de services pour nos jeunes. Bien entendu, le sport, c’est un attractif année après année.
Georges Roy, responsable du bloc sportif, du primaire au post-secondaire
Photo : Radio-Canada / Paul Fontaine
Depuis la création du programme Atanukan, l'école Manikanetish est passée de 150 à 300 élèves.
On veut que les jeunes soient fiers. Notre priorité, c’est l’école, et le sport est un outil
, continue Georges Roy.
De son côté, Éric Boily a de grandes ambitions et souhaite accueillir la crème du tennis de table à Uashat mak Mani-utenam pour le championnat québécois.
On n'était pas aux Jeux du Québec en 2022, et on dirait que le Québec est content de nous voir revenir en tennis de table. Je vous dirais qu'ils n'ont rien vu encore
, prévient-il.
D'après les informations de Paul Fontaine