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Un projet de deux centrales hydroélectriques présenté au Témiscamingue

La rivière Kipawa.

Le projet Onimiki a été révisé et est présenté à la population. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Boualem Hadjouti

Radio-Canada

Les promoteurs d’Onimiki présentent cette semaine la nouvelle mouture de leur projet de centrales hydroélectriques dans le sud du Témiscamingue. Le projet a soulevé l’inquiétude de plusieurs adeptes de plein air dans les dernières années, notamment en raison des impacts sur la rivière Kipawa.

Les membres des communautés autochtones de Kebaowek et de Wolf Lake, ainsi que les citoyens de Témiscaming, sont invités à des consultations publiques à compter de mardi.

On va faire le tour de l’ancien projet et on va présenter notre projet bonifié, qui, d’après nous, a pris en considération les préoccupations entendues dans les préconsultations en 2022, a précisé David McLaren, président d’Énergie renouvelable Onimiki S.E.C. La société en commandite est formée de quatre partenaires, soit la Première Nation de Kebaowek, la Première Nation de Wolf Lake, la MRC de Témiscamingue et la communauté Pekuakamiulnuatsh Takuhikan au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Deux minicentrales

Le projet Onimiki vise à construire deux centrales hydroélectriques, l’une à Témiscaming, l'autre à 30 kilomètres au nord de la municipalité.

Selon un document de travail dont Radio-Canada a obtenu copie, Onimiki 1 prendra sa source d’eau au lac aux Brochets et l’exutoire sera dans la rivière des Outaouais, tandis que la prise d’eau d'Onimiki 2 sera au lac Tee et l’exutoire dans le lac Jadot.

On peut aussi lire que le barrage existant de Laniel, à 37 kilomètres du barrage Kipawa, contrôle les débits vers la rivière Kipawa. Étant donné qu’avec les nouvelles centrales Onimiki 1 et 2 un pourcentage élevé du débit sera dévié et acheminé vers ces centrales, la rivière Kipawa verra ses débits modifiés.

Les promoteurs ignorent les impacts sur la rivière Kipawa

Le lac Kipawa, bordé de sapins sur de petites îles.

Le lac Kipawa fait 300 kilomètres carrés et borde les villages de Laniel et de Kipawa. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly

En entrevue à l’émission Des matins en or, le président d’Énergie renouvelable Onimiki S.E.C. n’a pas pu préciser quelles conséquences aurait cette déviation sur la rivière et sur la grande chute, qui se trouve dans le parc national d’Opémican.

Il va y en avoir, mais quel sera l’impact? Je n'ai pas la réponse pour vous, je ne suis pas ingénieur hydrique et je ne serais pas capable de m’avancer, mais les études qu'on va faire vont être en mesure de montrer où on en est.

Une citation de David McLaren, président d’Énergie renouvelable Onimiki S.E.C

On espère que les études vont pouvoir montrer que l’aspect esthétique de cette rivière-là ne sera pas affecté, précise M. McLaren, ajoutant que l’étude d’impact environnemental devrait être terminée à l’été 2025.

Notre travail doit montrer à la population et à nos voisins que ce projet a une faible empreinte sur la terre mère; ça comprend aussi le débit de la rivière Kipawa et la rivière dans le parc national d'Opémican. On est conscients que c’est un attrait touristique, conclut-il.

Des retombées économiques

Le siège social d'Hydro-Québec.

Le projet devrait permettre de réaliser des profits en vendant l'électricité à Hydro-Québec. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Selon le document de travail, le projet Onimiki permettrait de produire 70 mégawatts d'électricité. Le coût total du projet est estimé à 475 millions de dollars.

Dans une version précédente de ce texte, il était écrit que les centrales auraient une capacité de 60 mégawatts et coûteraient 300 millions de dollars. Ces données proviennent d'un document de 2022, qui a depuis été révisé. La nouvelle version du projet prévoit des centrales de 70 mégawatts au coût de 475 millions de dollars.

Les profits réalisés en vendant cette électricité à Hydro-Québec seraient réinvestis dans les trois communautés autochtones et la MRC de Témiscamingue.

Dans nos communautés, ça fait des décennies qu’on voit le développement agir sur le territoire des Anishinabeg sans que ceux-ci soient partie prenante. Nous croyons que nous avons un bon projet, un bon partenariat. On est en voie d’avoir un levier économique pour les générations futures, soutient David McLaren.

Les consultations publiques se tiendront uniquement dans le sud du Témiscamingue cette semaine, mais les promoteurs assurent que personne ne sera oublié.

Ils comptent rencontrer l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue, le Conseil régional en environnement de l’Abitibi-Témiscamingue et les Amis de la rivière Kipawa, notamment.

Les promoteurs prévoient aussi mettre le site web à jour dans les prochaines semaines.

Avec la collaboration d’Annie-Claude Luneau

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