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Le Canada franchit une nouvelle étape en vue d’exporter de l'hydrogène en Allemagne

Un parhélie au-dessus d'une éolienne

Le Canada et l'Allemagne signe un protocole d’entente pour la vente de l'hydrogène. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Andrew Vaughan

Radio-Canada

Les deux pays ont signé lundi un protocole d’entente pour créer un programme commercial afin de vendre à l'Allemagne de l’hydrogène produit au Canada, ce qui comprend les projets proposés à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse.

C’est une entente historique, selon le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

C’est un énorme pas en avant. Je crois que les résidents de Terre-Neuve-et-Labrador peuvent être extrêmement optimistes quant à la création d’emplois et la prospérité, a déclaré M. Wilkinson.

Le ministère estime que l’exportation d’hydrogène pourrait commencer en 2025.

Un port, des bateaux et des installations pétrolières.

L'entreprise Everwind prévoit produire de l’hydrogène dans l’ancienne installation de stockage de pétrole et de gaz à Point Tupper, en Nouvelle-Écosse, à compter de 2025.

Photo : Gracieuseté : EverWind

En Nouvelle-Écosse, les entreprises Everwind et Bear Head Energy qui veulent ouvrir des usines à Point Tupper ont franchi l’étape de l’évaluation environnementale. Leurs projets doivent encore faire l’objet d'évaluation pour les parcs éoliens qui vont les alimenter.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le consortium World Energy GH2 veut réaliser un mégaprojet de parc éolien et d’usine d’hydrogène dans la péninsule de Port au Port. L’entreprise attend toujours l’approbation des autorités provinciales dans le cadre du processus d’évaluation environnementale.

Le gouvernement fédéral respecte ce processus d’évaluation environnementale malgré le protocole d’entente, assure le ministre Wilkinson. Il dit que les entreprises doivent répondre aux préoccupations quant aux conséquences de ces projets sur l’environnement et la communauté. Il explique qu’il s’agit pour son gouvernement de créer un cadre dans lequel ces projets, s’ils sont réalisés, peuvent être rentables.

Le protocole d’entente prévoit que la fondation allemande H2Global appuie les transactions entre les producteurs canadiens et l’industrie allemande du secteur énergétique. Le ministre Jonathan Wilkinson et le vice-chancelier Robert Habeck ont signé le document à Hambourg dans le cadre d’une conférence internationale.

Des avantages économiques, selon les intervenants

Ces projets ont un excellent potentiel, selon une porte-parole du ministère, Carolyn Svonkin.

Ils utiliseront les ressources éoliennes abondantes et inexploitées du Canada atlantique et leur proximité immédiate des routes maritimes de l'Atlantique pour devenir des fournisseurs fiables de nouvelles exportations d'énergie propre à l'échelle mondiale, souligne Mme Svonkin.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador estime que les projets en question dans sa province entraîneront des retombées économiques totales de 206 milliards de dollars, dont 11,7 milliards pour le trésor public.

Un sexagénaire en complet et cravate manipule un prototype de petite voiture rouge propulsée à l'hydrogène.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le premier ministre Justin Trudeau ont signé un accord sur l'hydrogène en août 2022 à Stephenville, Terre-Neuve-et-Labrador. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

L’entente a aussi pour but de lutter contre le changement climatique et de réduire les avantages économiques de la Russie sur les pays européens.

Ils peuvent se fier sur eux-mêmes ou sur leurs amis et leurs alliés pour leur fournir ce genre de combustible dont ils auront besoin à l’avenir. Alors, ils ne dépendront pas de dictateurs comme Vladimir Poutine, a déclaré Jonathan Wilkinson.

Ce type d’approche porte sur le climat, sur la sécurité énergétique. Il porte sur la prospérité économique de Terre-Neuve-et-Labrador. Et oui, nous nous assurons de le faire d’une manière réfléchie en tenant compte du transport, et non seulement de la production, a-t-il indiqué.

Des travaux sont en cours pour faire en sorte que des ports et des infrastructures au Canada et en Allemagne facilitent le transport de l’hydrogène, selon Jonathan Wilkinson.

Le ministre a ajouté que la signature du protocole d’entente ne constitue pas un feu vert pour les projets de World Energy GH2. Nous n’en sommes pas encore là. Il y a encore du travail à faire. Mais il a dit avoir hâte à l'inauguration des installations proposées.

D’après un reportage de William Ping, de CBC

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