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La météo clémente en Alaska révèle l’impact de l’environnement sur le futur des jeux

Un athlète en raquette court sur une piste enneigée, entourée d'herbe.

Les conditions météorologiques affectent les entraînements et les compétitions.

Photo : Fournie par Athletics Yukon/Facebook

Radio-Canada

Alors que les Jeux d’hiver de l’Arctique en Alaska ont pris fin, certains, notamment des entraîneurs, se questionnent sur l’impact que le changement climatique aura sur les prochaines éditions.

Don White, entraîneur de course en raquette pour l’équipe du Yukon, dit que les températures clémentes dans l’État américain ont eu une incidence sur l’équipement. La neige fondue a imbibé les mukluks de certains compétiteurs.

Quand il fait chaud, [les mukluks] deviennent des éponges, dit-il.

Les températures élevées pour la saison dans cette partie de l’Amérique du Nord n’ont pas été les seules contraintes météorologiques.

Des vents ont soufflé tellement fort avant le début des jeux qu’une importante quantité de neige a été déplacée hors du parcours des compétitions de ski et de raquettes. La neige a été récupérée puis replacée sur les parcours.

Jeux d'hiver de l'Arctique 2024

Consulter le dossier complet

Image-titre des des jeux de l'Arctique à Mat-Su, en Alaska.

Des jeux en février?

Des personnes impliquées dans les jeux ont suggéré que les prochains se tiennent en février au lieu de mars, en raison du changement climatique.

Une de ces personnes est Tim Horsman de l’équipe albertaine. Il fait remarquer que la situation aurait été la même si les compétitions avaient eu lieu en Alberta.

Photo panoramique des montagnes.

Les jeux se sont déroulés dans la vallée de Mat-Su, près des villes de Palmer et Wasila, en Alaska.

Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Nous avons en ce moment des températures supérieures à la moyenne, dit-il, ajoutant qu'il n'y avait pas non plus beaucoup de neige.

John Rodda, président du comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique, affirme que son organisation va aborder le sujet avec les parties prenantes dans des prochains six à huit mois.

Nous comprenons qu'il s'agit d'une question qu'il va falloir creuser, poursuit-il. Selon lui, les membres du comité sont focalisés sur la pérennité des jeux.

La viabilité économique examinée

Le changement climatique n’est pas la seule inquiétude.

Selon John Rodda, les membres du comité qu’il préside tentent de déterminer comment rendre l'événement plus viable économiquement.

Les jeux qui ont eu lieu cette année à Mat-Su en Alaska ont coûté 11 millions de dollars et ceux qui ont eu lieu en 2023 à Wood Buffalo ont coûté plus de 13 millions de dollars.

Un athlète en raquettes est à plat ventre avec son arme lors d'une compétition le 11 mars 2024.

Le biathlon à raquette est l'une des 20 disciplines sportives présentées aux Jeux d'hiver de l'Arctique.

Photo : Radio-Canada / Cheryl Kawaja

L’an dernier la Ville de Yellowknife a refusé d’accueillir les Jeux d’hiver de l’Arctique de 2026 en raison des coûts. Whitehorse sera la ville hôte cette année-là.

L’organisation Le sport pour la vie se penche sur les changements possibles. Une des questions est de savoir si les jeux devraient passer à un cycle de trois ans ou maintenir le cycle de deux ans.

Nous devons déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, dit John Rodda, car un changement de fréquence voudrait dire que des athlètes risquent de perdre l’occasion de compétitionner.

Des personnes applaudissent, le 16 mars 2024.

Des participants et délégués des Jeux de l'Arctique lors de la cérémonie de clôture, le 16 mars 2024.

Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Des jeux importants pour les régions circumpolaires

Brendan Hanley, député yukonnais, croit que le coût en vaut la peine et il aimerait que le cycle de deux ans soit maintenu. Mais si c'est ce qu’il faut faire pour assurer la viabilité [des jeux], alors il faudra peut-être faire un compromis, ajoute-t-il.

Un des directeurs du comité international, Les Skinner, n’aimerait pas que les jeux soient limités. Je pense que ces jeux sont très importants pour les habitants du nord circumpolaire et du nord de l'Alberta, en particulier pour leur aspect culturel et social.

Un rapport sur cette question, en cours de réalisation, devrait être terminé cet été.

Après examen des parties prenantes, incluant les délégations et les gouvernements, le comité international décidera des changements à accomplir.

Avec des informations de Cheryl Kawaja, Dave White et Lawrence Nayally

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