90 M$ pour mieux se protéger des feux de forêt
Une somme de 61,3 millions de dollars sur 5 ans est également prévue pour mieux planifier les interventions des municipalités et services d’urgence lors de sinistres majeurs comme des inondations ou des feux de forêt. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Frédéric Pépin
Les feux de forêt dévastateurs qui ont sévi l’été dernier dans la province incitent Québec à agir pour aider les communautés à mieux se préparer à faire face à ce type d’événement.
Dans son budget dévoilé mardi à Québec, le gouvernement prévoit 29 millions de dollars sur 5 ans, dont 7 millions cette année, pour accroître la capacité de la Société de protection des forêts contre les feux (SOPFEU) en cas d’incendies majeurs. Québec précise que cet argent pourra être utilisé pour l’embauche et le perfectionnement des effectifs de la SOPFEU de même qu’à l’achat de nouveaux équipements.
Une somme de 61,3 millions de dollars sur 5 ans est également prévue pour mieux planifier les interventions des municipalités et services d’urgence lors de sinistres majeurs comme des inondations ou des feux de forêt.
La députée de Québec solidaire et porte-parole en matière d’Administration publique, Christine Labrie, a cependant relativisé ces investissements pendant le huis-clos du budget. Elle a rappelé que Québec doit agir davantage en prévention, et a rappelé ce qu’ont coûté les feux de forêt de l’été dernier.
Ça a coûté 200 millions de dollars juste pour éteindre les feux de forêt, et je ne vous parle même pas de ce que ça a coûté pour évacuer les gens et des impacts pour l’économie.
Mme Labrie considère ainsi que le gouvernement échoue à bien préparer le Québec aux crises climatiques auxquelles il devra faire face au cours des prochaines années.
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Récolter le bois dans les secteurs touchés
Par ailleurs, comme de nombreux secteurs ont été touchés par les feux de forêt, Québec octroie 9 millions de dollars cette année pour stimuler la récolte de biomasse forestière dans la province.
D’autres investissements pour accroître les travaux sylvicoles sont également prévus. Ainsi, la forêt publique recevra 150 millions de dollars sur 5 ans, dont 30 millions cette année. La forêt privée bénéficiera pour sa part de 147 millions de dollars jusqu’en 2029, dont 27 millions en 2024-2025.
La protection du caribou, pour sa part, n’est mentionnée à aucun endroit dans les documents budgétaires du gouvernement.
D’autres mesures pour la Côte-Nord
14,2 millions de dollars sur 5 ans (500 000 $ en 2024-2025) pour la mise en place du site du patrimoine mondial de l’UNESCO à Anticosti
27 millions sur 3 ans (9 M$ par an) pour améliorer la desserte aérienne des régions
25 millions de dollars en 2024-2025 pour améliorer la couverture cellulaire dans 11 régions du Québec, dont la Côte-Nord
45 millions de dollars sur 7 ans (25 M$ cette année) pour le développement économique et social de la Première Nation des Innus de Pessamit (en vertu de l’entente-cadre déjà annoncée)
17,4 millions de dollars sur 5 ans pour favoriser l’intégration en emploi, notamment pour les membres des Premières Nations
Finalement, la plupart des projets de la Côte-Nord qui figuraient déjà sur le Plan québécois des infrastructures demeurent à la même étape, notamment les différents tronçons des routes 138 et 389, la réfection de la route entre Schefferville et Kawawachikamach, le pont sur la rivière Saguenay et la réfection du bloc opératoire de l’Hôpital de Sept-Îles.
Le projet de réfection des infrastructures en traitement de l’eau potable de Port-Cartier, évalué à 40,6 millions de dollars, de même que la construction d’un nouveau pavillon au Cégep de Sept-Îles, dont le coût total est prévu à 33,7 millions de dollars, passent toutefois de la phase de planification à la phase de réalisation.
Avec les informations de Julie Tremblay
