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Jeux d’hiver de l’Arctique : communiquer l’identité nordique grâce au sport

Des personnes sont sur scène, en tenue traditionnelle autochtone, pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux d'hiver de l'Arctique, à Mat Su, en Alaska, le 10 mars 2024.

Les Jeux d'hiver de l'Arctique ne sont pas seulement des compétitions, mais aussi une mise en valeur des cultures autochtones.

Photo : Radio-Canada / Claudiane Samson

Les Jeux d’hiver de l’Arctique offrent une rare occasion à des athlètes des quatre coins du Nord circumpolaire d’échanger leurs connaissances et de célébrer leurs similarités. Pour la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, l’événement facilite l’expression de leur identité, ce qui, à terme, contribue à renforcer le poids de leur grande région sur la scène internationale.

De passage à Mat-Su, en Alaska, pour assister à ses tout premiers Jeux d’hiver de l’Arctique (JHA), Mary Simon raconte qu'elle a été frappée par l’énergie vibrante et contagieuse des athlètes et de leurs supporteurs.

Selon elle, les JHA donnent une occasion unique aux jeunes Autochtones ou allochtones de l’Arctique de constater leurs ressemblances.

Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, ces similarités peuvent faciliter la prise de conscience collective de réalités partagées, selon Mary Simon. Elle cite notamment le coût élevé de la vie ou encore les changements climatiques qui frappent de plein fouet l’ensemble de la région.

La gouverneure générale du Canada, Mary Simon, aux Jeux d'hiver de l'Arctique, à Mat-Su, en Alaska, le 12 mars 2024.

La gouverneure générale du Canada, Mary Simon, assiste aux Jeux d'hiver de l'Arctique pour la première fois. Selon elle, l'événement donne l'occasion aux jeunes des quatre coins du Nord circumpolaire de se rassembler, mais surtout d'échanger les uns avec les autres.

Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Jeux d'hiver de l'Arctique 2024

Consulter le dossier complet

Image-titre des des jeux de l'Arctique à Mat-Su, en Alaska.

La première conférence du Conseil circumpolaire inuit, en 1977, et celles qui ont suivi, ont créé un sentiment d’unité similaire au fil du temps. À travers ce processus, les Inuit du Nord circumpolaire se sont unis et sont devenus une force au sein de la communauté internationale, soutient Mary Simon.

La gouverneure générale espère surtout que l’événement panarctique fera germer chez les jeunes l’intérêt de travailler ensemble à l'avenir. Ce type [d’événements] est important, car il contribue à bâtir le genre de société que nous voulons, dans le Nord, soutient-elle.

La jeune génération constitue nos leaders de demain, alors je pense qu’il ne peut être que bénéfique pour nous de les voir tisser des liens ensemble.

Une citation de Mary Simon, gouverneure générale du Canada

L’équipe du Groenland adopte son nom traditionnel : Kalaallit Nunaat

Le désir de changer les perspectives sur la scène internationale est un sentiment qu’a bien incarné la délégation du Groenland, ces derniers jours.

Lors de la cérémonie d’ouverture, dimanche soir, les athlètes groenlandais ont défilé fièrement dans le centre sportif de Wasilla, au nord d’Anchorage, vêtus de vestes rouges sur lesquelles était brodé le nouveau nom de leur équipe : Kalaallit Nunaat.

Les Groenlandais préconisent habituellement ce terme pour faire référence au nom traditionnel du Groenland. Il est issu du kalaallisut, qui est la seule langue officielle de ce territoire autonome de la Couronne danoise.

L'équipe du Groenland, vêtue de manteau rouge.

Kalaallit Nunaat signifie « Terre des Groenlandais » en kalaallisut, la langue officielle du Groenland.

Photo : Radio-Canada / Claudiane Samson

Le président de la Fédération sportive de l’Arctique au Groenland, Claus Nielsen, explique que le changement de nom est notamment visible sur l’uniforme des athlètes. La délégation est toujours inscrite comme équipe groenlandaise au sein du Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique.

Bien que le geste soit surtout symbolique, Claus Nielsen estime que l’usage de cette terminologie reflète avec plus de justesse l’identité de l’équipe.

Une athlète du Groenland est tournée de dos et prend une photo de sa délégation, à Mat-Su, en Alaska.

La délégation de Kalaallit Nunaat compte quelque 80 athlètes dans trois disciplines : les jeux dénés, le badminton et le ski de fond.

Photo : Radio-Canada / Claudiane Samson

Il croit aussi que ce changement de nom permet, du même coup, de mieux faire connaître sa culture sur la scène internationale.

Je sais qu’il est plus facile pour le reste du monde [d’utiliser le terme Groenland] mais si nous ne commençons pas à employer notre nom, alors personne ne sera au courant, dit-il.

Il est temps de laisser savoir au monde que notre [territoire] s’appelle Kalaallit Nunaat.

Une citation de Claus Nielsen, président, Fédération sportive de l’Arctique

Il encourage d’autres équipes souhaitant adopter leur nom traditionnel, pour mieux refléter leurs langues autochtones, à leur emboîter le pas.

La délégation de Kalaallit Nunaat compte quelque 80 athlètes dans trois disciplines : les jeux dénés, le badminton et le ski de fond.

Les Jeux d’hiver de l’Arctique se poursuivent jusqu’à samedi.

Avec les informations de Pauline Pemik

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