La crise de la COVID-19 a plombé l’espérance de vie moyenne dans le monde
Une personne en combinaison médicale et une autre sur un lit d'hôpital
Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette
L'espérance de vie moyenne, qui ne cessait de progresser depuis des décennies dans le monde, a subitement décliné en 2020 et 2021 au plus fort de la pandémie de COVID-19, selon une étude parue mardi dans The Lancet.
L'espérance de vie a reculé dans la grande majorité (84 %) des plus de 200 pays et territoires étudiés par les chercheurs, soit, à toutes fins utiles, partout dans le monde.
En moyenne, sur l'ensemble des données examinées, l'espérance de vie a reculé de plus d'un an et demi en 2020-2021 (1,6 année). Cela s'est traduit par une surmortalité de 15,9 millions de décès, un peu plus que les quelque 15 millions estimés par les chiffres de référence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chez les adultes du monde entier, la pandémie de COVID a eu un impact sans équivalent depuis un demi-siècle, même en prenant en compte les guerres et les catastrophes naturelles.
Ce type d'étude ne permet toutefois pas de distinguer les morts directement liées à la COVID-19 de celles provoquées par les conséquences des restrictions sanitaires mises en place pour contenir la pandémie.
Pas d'effets sur la mortalité infantile
Sur d'autres plans, l'étude apporte de bonnes nouvelles. Ainsi, la mortalité infantile a continué à reculer pendant la période étudiée.
Chez les moins de cinq ans, quelque 500 000 décès de moins ont été observés en 2021, par rapport à 2019.
Un progrès extraordinaire
, a souligné une chercheuse de l'Institute for Health Metrics and Evaluation, Hmwe Hmwe Kyu, qui juge désormais prioritaire d'éviter la prochaine pandémie [tout en] réduisant les grandes disparités entre les pays en matière de santé
.