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Des blessures longues à soigner un an après le drame d’Amqui

Des cordon de sécurité empêchent l'accès à une rue du centre-ville d'Amqui.

Un périmètre de sécurité avait bloqué l'accès durant quelques jours sur le boulevard Saint-Benoît à Amqui. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

Il y a un an jour pour jour, l’attaque au camion-bélier d’Amqui marquait à jamais cette communauté. Les intervenants ont eu à travailler longtemps après le drame pour aider les résidents à soigner leurs blessures.

Lorsque la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette, marche dans la rue principale de sa ville, elle ne peut s'empêcher de penser à la tragédie.

Le 13 mars 2023, un camion a fauché 11 personnes, dont 3 ont perdu la vie. Sans parler des nombreuses autres personnes touchées psychologiquement par le drame.

La mairesse a souvent des pensées pour les proches des victimes. Noël, ce sont des moments joyeux. On se retrouve en famille, entre amis, mais je pensais à ces familles-là où il manquait un membre autour de la table.

Pour elle, il est important de ne pas oublier ce triste événement, mais il faut aussi regarder vers l'avant.

Il faut que la vie continue. Quand tu es dans ton auto, si tu regardes juste dans ton rétroviseur pour regarder en arrière, tu vas frapper le mur. Il faut regarder en avant, il faut avancer.

Une citation de Sylvie Blanchette, mairesse d’Amqui
Sylvie Blanchette, sur le boulevard St-Benoît à Amqui.

Selon la mairesse d'Amqui, Sylvie Blanchette, certaines personnes reçoivent encore des soins aujourd'hui, un an après le drame.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Drame à Amqui

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Gros plan sur des peluches.

Dès les premiers appels au 911, les premiers répondants ont été nombreux à soigner les blessés.

Peu de temps après, la présidente-directrice générale adjointe du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Claudie Deschênes, dit avoir déployé une vingtaine de spécialistes en santé mentale pour offrir de l'aide à la population.

Elle estime que plus de 200 personnes avaient été ciblées comme étant susceptibles de vivre difficilement le drame.

Au total, ce sont finalement une trentaine d'entre elles qui ont été suivies par la suite, certaines jusqu'à l'été, précise-t-elle. Ce sont surtout des suivis en lien avec des gens qui avaient assisté à l’événement, qui revivaient ou qui revoyaient des choses ou des gens qui vivaient de l’anxiété aussi ou des gens qui vivaient des symptômes en lien avec le deuil.

Des messages d’espoir

Il y a un an, la petite équipe de l'organisme Rayon de partage en santé mentale s'est mobilisée pour soutenir ses membres dont plusieurs étaient bouleversés par la tragédie.

La directrice, Nanny Gaudet, souligne que des activités ont été organisées, par exemple, de la peinture sur pierres sur lesquelles des messages d’espoir ont été écrits.

Au printemps, elle rappelle qu'ils sont allés déposer les œuvres près du lieu du drame.

Les gens qui marchent le long de la [route] 132, on ne sait pas ce qu'ils vivent dans ce moment-là, des fois, ça décroche un sourire, ça fait du bien, ça fait penser à autre chose, puis ça donne l'espoir.

Une citation de Nanny Gaudet, directrice, Rayon de partage en santé mentale
Le 13 mars 2023, la circulation a été interdite durant quelques jours sur le boulevard Saint-Benoît. Aujourd'hui, les voitures circulent normalement. La neige recouvre les toits des commerces du centre-ville et le bord de la route.

Après le recueillement prévu dans un parc mercredi, les gens se dirigeront vers l'église pour une messe commémorative. Le parcours prévoit un passage sur les lieux du drame survenu il y a un an.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

La présidente de la fabrique de l’église d’Amqui, Jeanne-D’arc Voyer, se souvient de la semaine durant laquelle sa trentaine de bénévoles offraient du café sur le parvis de l’église à tous ceux qui avaient besoin de réconfort.

On leur laissait toute la latitude dont ils avaient besoin et ils venaient quand ça leur tentait et c’est eux autres qui décidaient si vraiment ils avaient besoin de ce ressourcement-là, raconte Mme Voyer.

Portrait de Madame Voyer dans l'église.

La présidente du conseil de fabrique St-Benoit-Joseph-Labre d’Amqui, Jeanne-D’arc Voyer, se souvient très bien des jours qui ont suivi la tragédie.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Activité de commémoration

Tous les organismes rencontrés assurent que leurs équipes seront présentes pour soutenir les gens qui en éprouveraient le besoin lors des activités commémoratives de mercredi prochain.

Horaire 13 mars 2024

  • 7 h 05, les cloches de l'église vont sonner chaque heure, jusqu'à 17 h 05.
  • 15 h 05, heure du drame. La Ville demande aux gens d'observer une minute de silence, peu importe où ils se trouvent.
  • 18 h, rassemblement au parc Pierre-et-Maurice-Gagné.
  • 18 h 30, marche jusqu’à l’église et recueillement sur le boulevard Saint-Benoît.
  • 19 h 30, messe.
Paysage de la Ville d'Amqui sous la neige.

Un peu plus de 6100 personnes habitent Amqui. Ces résidents n'auraient jamais imaginé qu'une attaque comme celle survenue le 13 mars 2023 puisse se produire dans leur centre-ville.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Aides attendues pour les organismes

Le premier ministre Legault était venu lui-même marcher sur la rue principale Amqui en mars 2023. Il en avait profité pour annoncer de l’aide supplémentaire en santé mentale dans la province.

Les responsables d'Amqui soulignent que toute l’aide nécessaire pour soutenir la communauté était présente au moment de la tragédie, mais certains rappellent que les organismes demeurent sous-financés et qu'ils ont du mal à répondre aux besoins de tous les jours. De ce côté, l’aide financière se fait toujours attendre.

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