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Mort de Maureen Breau : manque de collaboration entre la SQ et le système de santé

Une salle d'audience avec des personnes en train de travailler.

La troisième semaine de l'enquête publique sur la mort de Maureen Breau s'est amorcée lundi avec le témoignage de deux policiers.

Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard

Un policier de la Sûreté du Québec (SQ) qui a travaillé dans la région de Louiseville et qui est intervenu une fois auprès d’Isaac Brouillard Lessard a livré un témoignage percutant lundi dans le cadre de l’enquête publique sur la mort de Maureen Breau.

L’agent Charles Côté, qui a pris l’initiative de rédiger une circulaire à l’attention de ses collègues pour relever noir sur blanc la dangerosité d’Isaac Brouillard-Lessard, s’est vidé le cœur lundi, lors de la reprise de l’enquête du coroner à Trois-Rivières.

Il a avisé tous les policiers du territoire, par une note écrite, qu’un individu dangereux se trouvait sur le territoire de Louiseville, une première en carrière, pour prévenir plutôt que guérir, a-t-il dit à la barre des témoins.

Le policier a témoigné avec émotion d’un système déficient, qui va mal, et du manque de pouvoirs dévolus aux policiers au moment d’intervenir dans des cas de santé mentale.

M. Côté a aussi témoigné d’une frustration envers le manque de collaboration entre le système de santé et les policiers dans des cas de santé mentale.

Tragédie de Louiseville : la mort de Maureen Breau

Consulter le dossier complet

Des policiers transportant un cercueil.

Il a pris quelques instants pour se ressaisir et a dit : Je suis ici pour Maureen.

Le policier a notamment raconté qu’il avait eu du mal à recevoir de l'information en appelant deux établissements de santé qui étaient inscrits au dossier d’Isaac Brouillard Lessard. Il n’a pu recevoir que des renseignements sur le tempérament du patient qui était suivi pour des raisons de santé mentale.

On dirait qu’il y a une satisfaction à virer de bord un policier, a-t-il lancé, en parlant du manque de collaboration des travailleurs de la santé avec qui il a discuté.

L’intervention a eu lieu le 30 décembre 2022, après une escarmouche entre Isaac Brouillard Lessard et un voisin de l’immeuble où il habitait. M. Côté et l’agent Gabriel Ménard se sont rendus sur place, à Louiseville, pour intervenir.

M. Ménard, qui a lui aussi témoigné en matinée, a raconté les deux interventions qu’il a faites auprès d’Isaac Brouillard Lessard le 30 décembre.

Il est intervenu en matinée auprès de lui alors qu’il cherchait son chat. M. Ménard a affirmé qu’il a vu à ce moment dans le discours et dans le regard d’Isaac Brouillard Lessard que ce n’était pas la dernière fois qu’il allait agir auprès de lui.

Comme il l’avait prédit, M. Ménard a été appelé plus tard en journée à retourner sur les lieux de sa première rencontre. Isaac Brouillard Lessard s’était alors battu avec son voisin et avait contacté les policiers.

Les deux hommes ont finalement accepté de s’expliquer, de se réconcilier et de ne pas porter plainte l’un contre l’autre.

Les agents ont déclaré que l’état mental et l’attitude d’Isaac Brouillard Lessard lors des deux rencontres ne méritaient pas à ce moment d’intervention policière qui aurait mené à l’arrestation et à l’hospitalisation de ce dernier.

Peu de formation aux ordonnances du Tribunal administratif du Québec

En après-midi, la policière Élodie Lévesque, qui est intervenue chez Isaac Brouillard Lessard le 24 mars en soirée, a témoigné devant la coroner Géhane Kamel.

Cette policière est celle qui a discuté avec les parents d’Isaac Brouillard Lessard pendant la soirée, que ce soit avant ou après la visite des policiers chez lui.

Mme Lévesque a raconté qu’elle était peu au fait des procédures du Tribunal administratif du Québec pour des personnes qui ont reçu une ordonnance pour des raisons d’un jugement de non-responsabilité criminelle pour des troubles de santé mentale, comme Isaac Brouillard Lessard.

La coroner a laissé entendre qu’une formation pour mieux savoir quoi faire pour des personnes qui sont sous jugement du TAL sera sans aucun doute au sein des recommandations du rapport de l’enquête publique.

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