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Budget du Québec 2024 : de l’argent pour le statut particulier de l’Outaouais réclamé

Vue aérienne de la première neige à Ottawa et à Gatineau.

Alors que le budget provincial sera déposé mardi à l'Assemblée nationale, les attentes sont élevées en Outaouais (photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Logement, itinérance, santé et éducation : des acteurs de la région souhaitent que le statut particulier de l'Outaouais soit pris en compte dans le budget provincial qui doit être déposé mardi à Québec.

En 2019, les élus de l’Assemblée nationale ont adopté une motion pour reconnaître les particularités de la région. Le retard important quant au financement public en santé, en éducation, en enseignement supérieur et en culture avait été reconnu.

Le gouvernement Legault a déjà indiqué que ses priorités pour le prochain budget seront la santé et l’éducation. Le déficit devrait être plus important que prévu, mais aucune réduction de services ou augmentation d'impôts ne devrait avoir lieu.

Logement et itinérance : des question reliées

Le coordonnateur de Logemen’occupe croit qu’il faut davantage d’investissements dans le logement social. François Roy réclame aussi le retour du programme AccèsLogis, en plus de sa bonification.

Budget du Québec 2024

Consulter le dossier complet

Eric Girard prononce son discours du budget à l'Assemblée nationale.

Ça nous permettrait de reprendre la construction de logements pour des ménages à risque d'itinérance, fait-il valoir. On sait que l'itinérance et les problèmes de logement ont explosé à travers le Québec, mais particulièrement à Gatineau.

François Roy pose à l'extérieur.

François Roy, coordonnateur de Logemen'occupe (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger

On n'a pas fait les investissements nécessaires pour compenser les problématiques qui sont générées par les spécificités de la région de l'Outaouais.

Une citation de François Roy coordonnateur de Logemen’occupe

Malgré la démission de France Bélisle à titre de mairesse de Gatineau le mois dernier, les priorités en vue du budget demeurent, nous précise le bureau du maire Daniel Champagne. L’ex-mairesse a dévoilé ses priorités pour l’exercice financier de 2024-2025 deux jours avant de quitter son poste. C’est d’abord le logement et l’itinérance qui se retrouvent en tête de la liste de la Ville de Gatineau.

Le directeur général du Centre d’intervention et de prévention en toxicomanie de l’Outaouais (CIPTO), Yves Séguin, abonde dans le même sens en matière de logements sociaux.

Il espère aussi une hausse du revenu minimum. Il faut parler de pauvreté en regardant ce que les gens obtiennent comme revenus de dernier recours, que ça soit l'aide sociale ou même chez les personnes âgées, dit-il. Ils ne sont pas en mesure de payer l'ensemble de leurs besoins de base.

Dans un contexte de ralentissement économique, M. Séguin estime que le gouvernement devra faire des choix.

Yves Séguin pose pour la photo.

Yves Séguin est le directeur général du CIPTO.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Deroy

On peut avoir les moyens [d’investir en logement et en itinérance] si on fait des choix politiques. Dans ce cas-ci, c'est de revenir en arrière, de dire qu'on annule les baisses d'impôts, soutient le directeur général.

Il estime que Québec se prive de sommes importantes qui pourraient servir à aider les personnes en situation de pauvreté, d’itinérance, et celles qui sont susceptibles de le devenir.

On a un montant pour l'urgence, des hébergements d'urgence, des haltes-chaleurs, des projets comme ça, renchérit M. Séguin. Mais ce qu'il faut, c'est être capable d'investir autant dans les mesures d'urgence que dans des mesures plus permanentes, comme le logement social.

Le nombre de personnes en situation d’itinérance en Outaouais est passé de 146 à 706 entre 2018 et 2022, selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) publiées cet automne.

Une promesse électorale qui se fait attendre

Le président de la Chambre de commerce de Gatineau rappelle lui aussi la motion de 2019. Les attentes sont élevées, dit-il.

Stéphane Bisson espère des avancées dans le dossier du nouveau centre des congrès promis par la Coalition avenir Québec (CAQ) lors de la campagne électorale de 2022. Selon lui, la réalisation de ce projet permettra des retombées économiques pour la région.

Le tourisme d'affaires, c'est un tourisme qui génère trois fois plus de retombées économiques par rapport au tourisme d'agrément, clame M. Bisson.

Alors que plusieurs restaurants de la région ont fermé leurs portes dans les derniers mois, la Chambre de commerce de Gatineau espère un allègement du fardeau fiscal pour les entreprises.

Le député du Parti libéral du Québec (PLQ) André Fortin demande à la CAQ de réaliser ses promesses. L’élu de la circonscription de Pontiac cite entre autres le nouveau centre des congrès.

Ce que je cherche dans ce budget, c'est de s'assurer que l’Outaouais ait sa juste part, affirme le politicien.

André Fortin en entrevue.

Le député de Pontiac, André Fortin (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

L’Outaouais ne reçoit pas sa part comparativement à l’enveloppe totale budgétaire du Québec. On reçoit moins que les habitants d'autres régions.

Une citation de André Fortin, député de Pontiac

M. Fortin souhaite aussi l’abolition de la TVQsur les matériaux de construction. Il craint que des constructeurs ne se tournent vers l’Ontario, qui a exempté des projets immobiliers locatifs de sa taxe.

Ottawa a annoncé en septembre qu’il n’y aurait plus de TPS sur la construction de nouveaux immeubles destinés à la location et a demandé aux provinces de faire de même.

Plusieurs demandes du milieu rural

À la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau aussi, les attentes sont nombreuses. Je m'attends à avoir un plus gros budget en Outaouais qu'ailleurs au Québec, dit d’entrée de jeu la préfète Chantal Lamarche en faisant référence à la motion de 2019.

Les routes sont une priorité, dont la 105. On a fait les comparaisons avec les routes provinciales ailleurs au Québec, on en a moins, lance-t-elle. Je suis allée deux fois à Québec pour ce sujet-là. On a fait beaucoup de pression politique.

Chantal Lamarche en entrevue à la télévision.

Chantal Lamarche, préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jonathan Dupaul

La 105, on veut plus d'investissements, puis on veut de l'investissement garanti, pas un plan de planification sur cinq ans.

Une citation de Chantal Lamarche, préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau

Selon elle, il faut aussi de l'argent pour les services de proximité, tant pour la santé que pour l’aide à l’emploi.

Du côté de la MRC de Papineau, outre la santé, elle demande des sommes pour l'éducation.

Photo du maire devant l'hôtel de ville.

Benoît Lauzon, maire de Thurso et préfet de la MRC de Papineau (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

On demande au gouvernement d'investir au niveau de l'éducation chez nous. Le premier ministre l'a dit souvent, l'éducation [...] c'est important pour lui.

Une citation de Benoit Lauzon, préfet de la MRC de Papineau

C'est compliqué au niveau du développement résidentiel parce qu’il n’y a pas de place dans les écoles. [Les familles] ne viennent pas construire ou acheter des maisons à l'intérieur de nos municipalités, explique le préfet Benoît Lauzon.

Il affirme que des demandes de construction ou d'agrandissement d’écoles ont été faites à maintes reprises, sans succès.

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