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Un premier pavillon d’enseignement nommé en l’honneur d’une femme à l’Université Laval

Le pavillon Jeanne-Lapointe à l'Université Laval

Le pavillon Jeanne-Lapointe à l'Université Laval

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

Pour marquer la Journée internationale des droits des femmes, l’Université Laval nomme un premier pavillon où se déroule des activité d'enseignement et de recherche en l'honneur d’une femme. Le pavillon des sciences de l’éducation devient ainsi le pavillon Jeanne-Lapointe.

La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, était sur le campus vendredi pour dévoiler le nouveau nom du bâtiment.

La ministre Biron avec la rectrice et d'autres administrateur universitaire.

La ministre Martine Biron lors du dévoilement du nom du pavillon Jeanne-Lapointe.

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

Le pavillon des sciences de l’éducation, l'une des deux tours situées au centre du campus, était l'un des seuls pavillons qui ne portaient pas le nom d’une personne. Le seul autre pavillon désigné en l’honneur d’une femme est le pavillon Agathe-Lacerte, où se trouvent les résidences pour femmes et un Centre de la petite enfance (CPE), construit en 1965.

La demande pour avoir un nouveau pavillon au nom d’une femme date de plusieurs années. En 2018, un groupe composé essentiellement de professeurs avait même justement proposé de rebaptiser le pavillon des sciences de l'éducation au nom de Jeanne Lapointe.

C’est une grande fierté pour l’Université Laval d’avoir un pavillon d’enseignement et de recherche portant le nom d’une femme qui a non seulement marqué notre institution, mais aussi eu une influence considérable sur le Québec, soutient la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, dans un communiqué.

Les pavillons importants portent presque tous le nom d'un homme à l'Université Laval

Les pavillons importants portent presque tous le nom d'un homme à l'Université Laval

Photo : Radio-Canada

La faculté des sciences de l'éducation aura d’ailleurs droit à un tout nouveau pavillon qui sera construit entre le pavillon Jeanne-Lapointe et le pavillon Joseph-Alexandre-DeSève. En novembre, le gouvernement Legault avait annoncé son intention d'injecter 19,2 millions de dollars dans le projet, espérant ainsi contrer la pénurie de personnel enseignant qui sévit dans les écoles du Québec.

Sortir Jeanne Lapointe de l’ombre

Le nom de Jeanne Lapointe a été retenu pour cette nouvelle désignation en raison du rôle qu’a joué cette ancienne professeure l’Université Laval dans le façonnement du Québec moderne. Figure importante de la Révolution tranquille qui a depuis sombré dans l'oubli, cette intellectuelle a été la seule femme laïque à siéger à la commission Parent (la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec) entre 1961 et 1966.

Dans un studio de télévision, Robert Élie, Arthur Tremblay, Jeanne Lapointe et Jean Le Moyne sont assis à la même
table, avec comme fond le texte d'un livre.

Jeanne Lapointe, professeure de littérature à l'Université Laval, contribuera à faire entrer le Québec littéraire dans la modernité. Elle est ici assise aux côtés de Robert Élie, d'Arthur Tremblay et de Jean Le Moyne à l'émission « Art et lettres », du 19 novembre 1960.

Photo : Radio-Canada / André Le Coz

La commission a mené à la création du ministère de l’Éducation et des cégeps. Jeanne Lapointe y a fait des recommandations sur la laïcisation du système d’enseignement, prônant une école mixte et accessible à toutes les classes de la société. Elle est aussi considérée comme la principale rédactrice du rapport.

Elle a ensuite fait connaître ses réflexions féministes lorsqu’elle a siégé à la commission Bird, qui traitait du statut de la femme au Canada.

Jeanne Lapointe a aussi franchi des jalons importants au sein de l’Université Laval. En 1940, elle est devenue la première femme à occuper un poste de professeure de littérature. Elle contribue à la mise sur pied des premiers cours de littérature féministe dans le département. Dans son enseignement et ses travaux, elle s’intéresse notamment à la façon dont les hommes parlent des femmes dans la littérature.

Cette commémoration nous rappelle l’importance de se souvenir des femmes qui, comme Jeanne Lapointe, ont défoncé le plafond de verre. Je suis ainsi honorée de célébrer aujourd’hui cette femme d’exception qui a permis d’ouvrir la voie à bon nombre de Québécoises, souligne la ministre Martine Biron dans un communiqué.

Jeanne Lapointe a pris sa retraite en 1987 et est décédée le 7 janvier 2006.

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