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Khinjaria acuta, le reptile marin le plus dangereux de tous les temps?

Le superprédateur vivait au temps du T. rex et du Triceratops.

Illustration artistique de l'animal préhistorique.

Khinjaria acuta avait environ la même longueur qu'un épaulard.

Photo : Université de Bath/Andrey Atuchin

Les mosasaures ne sont pas reconnus comme de jolies créatures, mais certains de ces reptiles étaient plus laids que d'autres. Avec ses dents larges en forme de poignard, sa face courte et massive, sa mâchoire puissante et ses yeux petits et perçants, « Khinjaria acuta pourrait bien remporter le concours de la laideur », estime le paléontologue Nick Longrich, de l’Université de Bath, au Royaume-Uni.

L'allongement de la partie postérieure de son crâne et la musculature de la mâchoire laissent à penser que l’animal avait une force de morsure terrible.

Une citation de Nick Longrich, paléontologue, Université de Bath

Le reptile marin, qui mesurait de 7 à 8 mètres, était l’un des nombreux superprédateurs qui peuplaient les océans terrestres il y a 67 à 69 millions d'années.

Dessin comparant la taille d'un humain et celle d'un Khinjaria acuta.

Comparaison entre la taille d'un humain et celle d'un Khinjaria acuta.

Photo : Nicholas Longrich

Repères

  • Les mosasaures, ou Mosasauridae, vivaient au Crétacé supérieur, il y a entre 92 et 66 millions d'années.
  • Ces reptiles sont de lointains parents des dragons de Komodo et des anacondas actuels.
  • Ils ont disparu de la surface terrestre à la suite de l'impact de l’astéroïde Chicxulub sur la côte est de l'actuel Mexique.
  • À ce moment, pas moins de 76 % de la vie sur la planète avait disparu, dont l’ensemble des dinosaures non aviaires, des plésiosaures et des tortues de mer géantes, ainsi que des familles entières de poissons.

Une mine de fossiles

Le paléontologue britannique et ses collègues marocains, américains et européens ont mis au jour les restes fossilisés de l’espèce dans la mine de Sidi Chennane, au sud-est de la ville de Casablanca, au Maroc.

Les restes fossilisés du Khinjaria acuta.

Les restes fossilisés du Khinjaria acuta.

Photo : Université de Bath/Nick Longrich

Dans les dernières décennies, cette mine à ciel ouvert de phosphate a fourni de nombreux fossiles d'espèces animales qui peuplaient les mers au Crétacé supérieur.

Khinjaria acuta faisait partie d'une faune extraordinairement diversifiée de prédateurs qui habitaient l'océan Atlantique au large des côtes marocaines, juste avant l'extinction des dinosaures, explique Nick Longrich dans un communiqué.

Cette découverte montre à quel point l’écosystème océanique de l’époque était radicalement différent de celui d’aujourd’hui, puisqu’il abritait de nombreux prédateurs géants. Ces animaux se nourrissaient de grandes proies, contrairement aux écosystèmes actuels où dominent quelques prédateurs, tels que les requins blancs, les orques et les léopards de mer.

Nous avons découvert plusieurs espèces dont les dents étaient fort différentes, ce qui laisse à penser qu'elles avaient des techniques de chasse diversifiées.

Une citation de Nick Longrich, Université de Bath

Certains mosasaures avaient des dents pour percer leurs proies, et d'autres pour les couper, les déchirer ou les écraser, ajoute le paléontologue. Khinjaria avait une petite face pleine d'énormes dents en forme de poignard.

Des écosystèmes différents

L’extinction de la faune marine du Crétacé supérieur a laissé un grand vide. Cela a laissé le champ libre aux baleines, aux phoques et à des poissons comme l'espadon et le thon. Cet écosystème apparu après l'impact était toutefois fort différent du précédent, remarque Nick Longrich.

De nos jours, les chaînes alimentaires marines ne comptent que quelques grands prédateurs, comme les orques, les requins blancs et les phoques léopards.

Il y a bien d’autres prédateurs, comme les baleines à fanons et les dauphins, mais ils se nourrissent de plus petites proies.

Le détail de cette découverte est l’objet d’un article publié dans la revue Cretaceous Research (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

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