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Le milieu culturel face au blocage de Meta : « Ça change nos façons de faire »

Une scène illuminée où se produisent des artistes musicaux, tels une pianiste, un guitariste et un batteur.

Le ROSEQ estime que les diffuseurs doivent désormais mettre les bouchées doubles pour continuer à faire rayonner les artistes et leurs œuvres. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sébastien Ross

Le blocage des nouvelles canadiennes sur les plateformes de Meta que sont Facebook et Instagram n’a pas seulement touché les médias. Le secteur des arts et des spectacles a dû lui aussi revoir ses façons de faire afin de continuer à joindre le public, indique le Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ).

Depuis août dernier, Meta bloque les nouvelles canadiennes sur ses plateformes en réaction à la Loi sur les nouvelles en ligne.

Les diffuseurs culturels se voient ainsi empêchés de publier sur les réseaux sociaux les articles, chroniques et critiques qui étaient un bon moyen pour eux de faire connaître leurs événements.

Le directeur général du ROSEQ, Frédéric Lagacé, affirme que les organisateurs de spectacles ont perdu là un important levier de promotion et de diffusion.

On joint moins bien nos publics, et en plus de ça, nos publics sont moins informés sur ce qu’on diffuse, ce qu’on fait, puis la nature des œuvres qu’on diffuse.

Une citation de Frédéric Lagacé, directeur général du Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ)

Ce lien-là est essentiel pour construire notre identité sur notre territoire. Et j’ai toujours considéré qu’on avait cet avantage régional là, c’est-à-dire d’avoir des liens de proximité avec nos médias régionaux, ajoute-t-il.

C’est notamment le cas au Centre des arts de Baie-Comeau, raconte l’agente de communication Anne-Marie Villeneuve.

Vue extérieure du Centre des arts de Baie-Comeau à la tombée du jour avec une grande sculpture métallique devant l'entrée.

Le Centre des arts de Baie-Comeau a dû revoir ses stratégies de communication pour continuer à joindre son public. (Photo d'archives)

Photo : Tourisme Côte-Nord

On comptait beaucoup sur le partenariat qu’on pouvait faire avec les médias locaux qui couvraient un peu nos événements, relate-t-elle. On aimait ça repartager [leurs reportages], ça faisait du contenu différent. Là, c’est sûr qu’on ne peut pas compter là-dessus pour rejoindre aussi une clientèle qui, peut-être, consomme moins les médias de façon traditionnelle [...].

Anne-Marie Villeneuve souligne toutefois qu’en ce qui concerne les chiffres de fréquentation, le Centre n’a pas encore remarqué de corrélation avec le blocage des nouvelles canadiennes sur Meta.

Dans le Bas-Saint-Laurent, le Festi jazz international de Rimouski ne peut pas non plus prouver de relation de cause à effet, mais son directeur général et artistique, Sébastien Fournier, est certain que le blocage a des effets.

Quelle est la grandeur de l’impact? C’est difficile à calculer, mais il y a un impact, c’est sûr, affirme-t-il.

Une enseigne du Festi Jazz posée dans un parc, devant le fleuve.

Le Festi jazz de Rimouski mise désormais sur son infolettre et des brochures papier pour joindre le public, en plus des réseaux sociaux. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

Nouvelles stratégies

Frédéric Lagacé estime que les diffuseurs doivent désormais mettre les bouchées doubles pour continuer à faire rayonner les artistes et leurs œuvres.

On s’adapte, ce ne sont pas des situations idéales, ça change nos façons de faire.

Une citation de Frédéric Lagacé, directeur général du Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ)

Sébastien Fournier, du Festi jazz, le confirme. Quand ça a été bloqué [les nouvelles sur Meta], ça nous a obligé à créer encore plus de contenus, et au final, d’être plus créatif sur la façon de rejoindre le public, indique-t-il. 

Parmi ces nouvelles manières de communiquer, Sébastien Fournier mentionne l'importance de l'infolettre. C’est la façon dont on sait que le message va se rendre directement au public.

Le Centre des arts de Baie-Comeau a lui aussi dû revoir ses stratégies de communication.

Ce que ça nous force à faire, c’est de faire du marketing ciblé, et non de masse, dans toute notre sphère de communication : les infolettres, Facebook, les réseaux sociaux. On essaie vraiment de parler au bon public pour le bon spectacle, maintenant, explique Anne-Marie Villeneuve.

Avec des informations de Camille Lacroix

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