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Être gardien de but, « un sport dans un sport »

Un gardien de but alerte vu de haut, seul devant son filet.

Les gardiens de but sont les derniers remparts sur qui la faute retombe bien souvent lors d’une défaite. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Cory Herperger

Au hockey, ne devient pas un bon gardien qui veut. Les jeunes qui jouent à cette position sont soumis à une pression énorme : ce sont eux les derniers remparts sur qui la faute retombe bien souvent lors d’une défaite.

Les parents doivent donc songer à inscrire leur enfant à une école de hockey dans une perspective de perfectionnement et d’encadrement, mais dans les régions éloignées, les cours consacrés aux gardiens de but sont plutôt rares.

Le copropriétaire de l’école de gardiens de but MVP, Patrick Laferrière, propose de venir partager cet encadrement à la fin du mois de juillet avec les jeunes gardiens de l’Est-du-Québec, notamment à Matane et à Rivière-du-Loup.

Il estime que trop souvent, les gardiens de but sont laissés à eux-mêmes lors des entraînements.

Tristement, moi j’appelle ça de l’occupation sportive, affirme Patrick Laferrière, qui est également l’entraîneur responsable du hockey scolaire et responsable du programme de gardien de but au Collège Charles-Lemoyne, près de Montréal.

Patrick Laferrière et Melissa Samson posent à la caméra devant un filet de hockey sur une patinoire.

Patrick Laferrière et Melissa Samson sont les copropriétaires de l'école de gardiens de but MVP.

Photo : Facebook: École de gardiens de but MVP

[Dans un entraînement,] on est contents que le gardien de but soit là, parce que lancer dans un filet vide, c’est plate. Ce gardien-là reçoit juste des rondelles… Ça se peut comme parent de gardien de vouloir voir plus d’encadrement, estime-t-il.

M. Laferrière est convaincu que le bagage de connaissances que lui et son personnel d’encadrement transmettent aux jeunes portiers peut les faire progresser plus rapidement.

C’est sûr que le meilleur moyen de progresser, c’est la répétition, la répétition de la bonne action. Le danger, c’est de répéter les erreurs et ne pas savoir pourquoi et que ça devient une habitude, dit-il.

Notre but, c’est de grossir le coffre d’outils. Être gardien de but, c’est un sport dans un sport. C’est très technique, c’est une philosophie.

Une citation de Patrick Laferrière, copropriétaire de l’école de gardiens de but MVP

C’est ce que croit aussi Olivier Pelletier, 10 ans, gardien de but pour l’équipe des moins de 11 ans avec les Sieurs de Matane dans la catégorie BB. Le jeune gardien a participé à plusieurs stages de hockey de l’école MVP.

Olivier croit fermement qu’un gardien, peu importe son potentiel, doit avoir accès à une école spécialisée pour être en mesure de maîtriser une certaine base.

[Sans ça] tu n’as pas de technique et tu ne sais pas comment bien faire les choses, c’est presque impossible, explique-t-il.

Olivier célèbre la victoire avec deux coéquipiers sur la glace.

Les Sieurs de Matane M11 BB célèbrent après leur victoire au Tournoi international atome de Lévis. Olivier Pelletier était le gardien de but lors de cette victoire.

Photo : Danny Bastien/Tournoi international atome Desjardins de Lévis

C’est pour cette raison que son père, Dave Pelletier, s’est tourné vers une école de gardiens de but pour l’aider dans sa progression.

On voit de petits gardiens [garder les buts], mais juste pour développer ces petits goalers-là, ça prend de quoi pour les alimenter, témoigne M. Pelletier.

C’est la première fois que l’école MVP se déplacera aussi loin de son lieu d’origine.

Il existe plusieurs écoles destinées uniquement aux gardiens de but au Québec, mais la grande majorité d’entre elles sont situées dans les grands centres.

Des gardiens du Nouveau-Brunswick et d’un peu plus haut en Gaspésie nous demandaient de monter vers chez eux. Nous, on aime partager nos connaissances, donc j’ai regardé avec mon équipe d’entraîneurs si c’est quelque chose qui pourrait les intéresser […] puis ils ont accepté le projet, raconte Patrick Laferrière.

Des gardiens de but sur la patinoire lors d'une pratique.

Un entraînement de l'école de gardiens de but MVP.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Gabriel Turgeon

L’ascension d’Olivier

Ça a commencé avec ses frères et sa sœur, dans le sous-sol. Olivier avait trois ans, il était bébé, raconte Dave Pelletier. Depuis, il suit la progression de son garçon.

Il dit que la passion d’Olivier pour garder les buts est née très rapidement chez lui et il n’a jamais eu d’intérêt à marquer des buts comme le font les grandes vedettes de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Quand il a commencé sa première saison Timbit au hockey, il a embarqué sur la glace à Matane et la première chose qu’il a dite à [son entraîneur, c'est :] "Moi, je suis ici pour être gardien de but", raconte Dave Pelletier. [Son entraîneur] est parti à rire et lui a répondu qu’il fallait commencer par patiner, poursuit-il.

Après avoir appris à patiner, le jeune Olivier n’a pas tardé à enfiler les jambières. Cette année, il en est à sa deuxième et dernière saison chez les moins de 11 ans avec les Sieurs de Matane dans la catégorie BB.

On a une bonne équipe, on a une bonne [défense], on a une bonne attaque et moi personnellement, j’arrête les rondelles, affirme Olivier, qui attribue ces éléments au succès de son équipe.

Les Sieurs sont considérés comme étant une des meilleures équipes de la catégorie à l’échelle provinciale. À preuve, le jeune gardien a récemment aidé son équipe à remporter deux médailles d’or au Tournoi international atome de Lévis et au Tournoi provincial BMO de Rimouski.

L'équipe gagnante pose avec des bannières et des trophées.

Les Sieurs de Matane ont remporté le Tournoi international atome M11 de Lévis en janvier dernier.

Photo : Danny Bastien/Gracieuseté du Tournoi international atome Desjardins de Lévis

J’ai été deux fois, back à back, gardien du tournoi, ajoute Olivier Pelletier.

Ces résultats pourraient permettre au jeune sportif de réaliser son rêve : être sélectionné au sein de la Structure intégrée des Albatros AAA la saison prochaine, soit le plus haut niveau de hockey dans la région du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

D’après le reportage de Pierre-Gabriel Turgeon

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