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Québec prépare un projet-pilote sur l’usage de médicaments pour la perte de poids

Une femme dans un gymnase.

Cynthia Falardeau a perdu 80 livres grâce à de l’exercice, à des changements alimentaires et à la sémaglutide.

Photo : Ivanoh Demers

Tandis que le nombre de personnes qui consomment des médicaments pour perdre du poids est en croissance, le ministère de la Santé du Québec travaille à un projet-pilote « sur l'usage ciblé des médicaments pour le traitement de l'obésité », a appris Radio-Canada.

La pression s'est accentuée au cours des dernières années pour que le gouvernement étende le remboursement de médicaments pour traiter le diabète de type 2 aux patients qui ont un problème d’obésité.

En 2022, le ministère de la Santé avait demandé à l'Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) de lui fournir un état des connaissances sur l’efficacité, l’innocuité, l’efficience et l’usage recommandé des médicaments dans le traitement de l’obésité.

L’objectif consistait àsoutenir le ministère dans sa réflexion concernant la pertinence d’élargir la couverture publique à ce type de médicaments pour certaines clientèles bien définies.

Voilà maintenant que le ministère s’apprête à franchir une nouvelle étape, selon les informations obtenues par Radio-Canada.

Le MSSS demeure à l’affût du développement de données cliniques concernant l’usage des médicaments pour le traitement de l’obésité et a en effet transmis un mandat à l’INESSS pour le soutien dans la mise en œuvre d’un projet-pilote sur l’usage ciblé des médicaments pour le traitement de l’obésité.

Une citation de Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du ministère de la Santé

L'Ozempic et la perte de poids

Consulter le dossier complet

Des boîtes d'Ozempic.

Les balises concernant ce projet-pilote restent toutefois à préciser, ajoute la porte-parole du ministère de la Santé.L’INESSS travaille à définir les paramètres (ex : critères d’inclusion, indicateurs de suivi, etc.) et une fois cela déposé au MSSS, on prendra acte des travaux en vue d’une décision quant au déploiement d’un projet-pilote.

Une facture de 500 $ par mois

À l'instar d'autres personnes qui utilisent ces médicaments, Julie Gagnon souhaite que l’Ozempic qu’elle consomme depuis septembre dernier soit remboursé par le régime public.

C'est tough, parce que je me dis que ma vie vaut moins qu'une personne qui a le diabète, dit-elle.

Une personne dans son salon.

Julie Gagnon consomme de la sémaglutide depuis six mois.

Photo : Radio-Canada

En six mois, Mme Gagnon dit avoir réduit son poids de près de 14 kilos (30 livres) et souhaite en perdre davantage. Elle assume une facture d’environ 500 $ par mois.

Selon les données de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), l'État a remboursé depuis quatre ans plus de 264 millions de dollars pour ce médicament.

En 2023, plus de 42 000 patients l’utilisaient pour maîtriser leur diabète de type 2. Des milliers d’autres sont couverts par un régime d’assurance privée avec leur employeur.

Le reportage télé de Davide Gentile.

Le cardiologue Josep Iglesies-Grau note que plusieurs autres médicaments semblables seront commercialisés au cours des prochaines années. Il donne l’exemple du Wegovy, déjà disponible au sud de la frontière.

Ça coûte environ 1300 $ US par mois. Je ne sais pas combien ça va coûter aux différentes provinces du Canada, précise ce médecin de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Même s’il prescrit lui-même de l’Ozempic, le Dr Iglesies-Grau pense qu’il faut aussi mettre l’accent sur la prévention.

4500 chirurgies bariatriques par année

Pour le Dr Alexandro Ricardo Zarruk, spécialiste en médecine interne, le développement rapide des médicaments liés à la perte de poids fait miroiter des espoirs.

Un médecin dans son cabinet.

Le Dr Alexandro Ricardo Zarruk, médecin spécialiste en médecine interne.

Photo : Radio-Canada

On peut voir des 20, 30, 40 % de perte de poids, et on parle de pertes de poids qui rivalisent beaucoup avec la chirurgie bariatrique, affirme-t-il.

La chirurgie bariatrique est payée par le réseau public. Le coût d’une telle chirurgie dépasse les 10 000 $.

Selon les données de la RAMQ, le nombre de chirurgies bariatriques devrait atteindre le cap des 4500 en 2023, une fois la compilation terminée.

Il s'agit d'un niveau un peu plus élevé qu’avant la pandémie. En 10 ans, le nombre de chirurgies bariatriques a presque triplé.

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