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Des partisans critiquent la nouvelle campagne publicitaire des Roughriders

Un casque au couleurs des Roughriders et un ballon.

La nouvelle publicité des Roughriders choque certains de ses partisans. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Heywood Yu

En Saskatchewan, la nouvelle campagne publicitaire des Roughriders crée la polémique dans les rangs de ses partisans. Certaines estiment que cette campagne qui fait référence aux mathématiques, aux vêtements et au régime alimentaire des filles est sexiste. L'équipe a présenté ses excuses.

Dans un courriel adressé aux détenteurs d'abonnement, l'annonce publicitaire dit : proficient in girl math it's basically free, soit maîtriser les mathématiques des filles, c'est gratuit.

Il est suivi de lignes qui disent : literally the best excuse for cute matching outfits soit c'est littéralement la meilleure excuse pour porter de jolies tenues assorties et take the stairs. Earn the seltzers soit prenez les escaliers et gagnez des seltzers .

Une affiche d'une campagne publicitaire des  Roughriders de la Saskatchewan.

Une affiche d'une campagne publicitaire des Roughriders de la Saskatchewan.

Photo : Saskatchewan Roughriders

La publicité s'inspire d'une tendance populaire des médias sociaux sur Tik Tok appelée girl math.

Sur cette plateforme, des utilisatrices justifient avec humour leurs dépenses non essentielles.

Il peut s'agir, par exemple, de retourner une robe au magasin et d'acheter un autre article avec l'argent retourné, ou de précharger une carte de café et d'acheter ensuite un café qui est considéré comme gratuit, parce que l'argent ne provient pas directement d'un compte bancaire.

Anne Marie Sauer est une détentrice d'abonnement pour les Roughriders avec son mari depuis 15 ans. Elle raconte qu'elle s'était fâchée quand elle a ouvert le courriel. Selon elle, il y a des idées préconçues sur les femmes et l'argent derrière le mot-clic #girlmath.

J'ai perdu la tête. C'était un cas de stéréotype négatif contre les filles, contre les femmes. J'étais abasourdie qu'ils adoptent une telle approche pour leur matériel promotionnel, indique Mme Sauer.

Prenez les escaliers, gagnez des seltzers. La culture des régimes toxiques, la façon dont vous devez paraître d'une certaine manière et que vous devez manger certaines choses, se désole-t-elle.

D'autres partisans ont exprimé leur consternation sur les médias sociaux, affirmant que la publicité n'était pas à la hauteur et la qualifiant de misogyne.

CBC/ Radio-Canada a tenté de rejoindre les Roughriders, mais les responsables de l'équipe n'avaient pas répondu à nos demandes d'entrevue au moment où ces lignes ont été publiées.

Suite à cette polémique, les Roughriders de la Saskatchewan ont présenté leurs excuses par le biais d’un communiqué.

 Notre tentative de participer à une tendance de TikTok [...] n'a pas du tout semblé amusante à nos admirateurs. Nous nous en excusons sans équivoque, peut-on lire dans le message.

Combattre les stéréotypes sur les femmes et filles

Vanessa Vakharia possède un studio de soutien scolaire en mathématiques à Toronto, appelé le Math Guru.

Selon elle, les tendances telles que #girlmath renforcent l'idée que les filles ne sont pas capables de faire des mathématiques ou de gérer leurs finances.

Ça porte préjudice. Bien sûr, c'est drôle, mais c'est drôle parce que c'est basé sur un stéréotype, explique Vanessa Vakharia qui est également titulaire d'une maîtrise en mathématiques et d'un diplôme en marketing.

Elle soutient que si la tendance avait été basée sur les mathématiques et les garçons, elle ne serait pas devenue aussi populaire, parce qu'elle ne s'inspire pas d'un stéréotype.

Pour Vanessa Vakharia, de nombreuses personnes envisagent les achats de cette manière, quel que soit leur genre. Par exemple, si une personne achète une voiture et qu'elle la conduit tous les jours pendant 10 ans, elle ne coûte que 5 dollars par jour, dit-elle.

Elle soutient que l'utilisation des stéréotypes tels que les femmes qui surveillent leur poids et qui portent des tenues assorties pour promouvoir le football chez les filles est une approche déconnectée de la réalité.

L'une des principales raisons pour lesquelles nous constatons que les femmes ne se lancent pas dans les domaines de la science, technologie, ingénierie et mathématiques est littéralement à cause de ce genre de choses, affirme Vanessa Vakharia.

La professeure adjointe à l'Université de l'Alberta Katie Lafreniere estime, pour sa part, qu'il est toujours bon de créer une campagne pour cibler différents publics.

Mme Lafreniere toutefois affirme qu'il aurait été plus judicieux dans ce cas de placer l'annonce publicitaire sur Tik Tok plutôt que de l'envoyer aux abonnés.

Elle ajoute que cette campagne semble plus sexiste, car la marque des Roughriders est plus centrée sur les hommes.

S'il s'agissait d'une marque centrée sur les femmes, on aurait eu moins l'impression que ce soit une campagne sexiste, nuance Katie Lafreniere.

Avec les informations de Aishwarya Dudha

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