Raddar : la livraison des circulaires ajoute un poids sur les épaules des facteurs

En plus des colis et des lettres, les facteurs de Postes Canada doivent désormais transporter et livrer les feuillets de circulaires raddar, un nouveau cahier qui rassemble les circulaires de plusieurs détaillants en remplacement du Publisac, autrefois livré par des camelots.

Même si les facteurs se sont fait imposer cette tâche depuis une semaine, les réactions n’ont pas tardé à fuser, selon la section locale du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, qui a des inquiétudes quant à la santé et à la sécurité des employés.

Certains employés de Postes Canada songent même à déserter l’entreprise et à changer de branche, déplore Stéphane Genest, président de la section locale de Québec.

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Le travail de facteur est très exigeant physiquement : on a souvent mal au dos et aux genoux et on ajoute une charge supplémentaire, explique-t-il.

Selon le représentant syndical, des employés souhaitent carrément changer de classe d’emploi pour devenir commis afin de trier des colis et des lettres dans un entrepôt, des tâches physiquement moins difficiles et à l’abri de la météo parfois capricieuse.

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Il n’y a pas une journée où les facteurs livreront seulement des lettres et des colis. On s’est transformés un peu en distributeurs de Publisacs!

Pour les circulaires, les facteurs sont rémunérés à la pièce, soit en fonction de chaque circulaire livrée au quotidien. Les travailleurs sont donc payés pour la livraison de la circulaire raddar.

La convention collective des travailleurs prévoit aussi une norme maximale de poids et de dimensions à respecter quant aux circulaires. Pour le moment, raddar répond à cette norme, confirme le Syndicat.

La taille du cahier publicitaire pourrait augmenter en fonction du nombre d’annonceurs et c’est ça qui nous inquiète, mentionne Stéphane Genest.

Raddar remplace le Publisac

Le feuillet raddar a fait son apparition le 19 février dernier dans la grande région de Québec après avoir été mis à l’essai au cours des derniers mois à Montréal.

Postes Canada a reçu la consigne de ne pas distribuer de circulaires raddar aux adresses munies d’une indication de type « Pas de circulaires », comme c’était le cas avec les Publisacs.

Plutôt qu’un sac de plastique qui contient journaux et circulaires de toutes sortes, raddar est un mince feuillet plié en quatre qui combine les circulaires de plusieurs détaillants en un seul produit imprimé , explique TC Transcontinental.

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Selon l’entreprise, ce nouveau format sous forme de journal papier permet de réduire de près de 60 % la quantité de papier utilisée tout en éliminant les sacs en plastique. Raddar sera distribué partout dans la province d’ici le mois de mai.

Les Québécois champions des circulaires

En période d’inflation, les consommateurs cherchent plus que jamais les rabais et les spéciaux `l'épicerie.

Trois Canadiens sur dix choisissent exclusivement leurs épiceries en fonction des rabais et des promotions en magasin, révèle un récent sondage mené par le Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, mené auprès de 2800 répondants.

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Les Québécois reconnaissent les circulaires comme une source importante d’information pour les prix en magasin, plus que la moyenne nationale, précise le directeur du Laboratoire, Sylvain Charlebois.

Dans ce même sondage, les circulaires arrivent au premier rang des méthodes utilisées par les consommateurs pour s’informer sur les rabais en magasin, avant même les sites Internet des détaillants et les applications mobiles de circulaires.

On sait qu’un ménage qui consulte les circulaires régulièrement peut épargner entre 5 % à 10 % de sa facture d’épicerie par mois, affirme Sylvain Charlebois.