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Des lots qui seraient vendus 10 $ à Cochrane : un projet qui ne fait pas l’unanimité

Un immense ours polaire vous accueille à l'entrée de la ville.

Le maire Peter Politis est optimiste que le projet d'offrir des lots à 10$ aura l'effet de faire augmenter la population de Cochrane.

Photo : Radio-Canada / Gaétan Pouliot

À une session d’information publique tenue lundi soir au centre communautaire Tim Horton, le maire de Cochrane, Peter Politis, accompagné de consultants en planification, a dû défendre un projet qui verrait des lots être vendus à 10 $ face aux inquiétudes et au scepticisme de citoyens rassemblés.

En octobre dernier, le conseil municipal a adopté une motion pour un projet qui rendrait disponibles des lots vacants pour ce prix symbolique dans l'objectif d'attirer les gens dans la région et encourager la croissance de la population.

Les acheteurs ou promoteurs immobiliers qui s’engagent à construire bénéficieraient par la suite d’incitatifs fiscaux pendant les cinq premières années.

La proposition en est maintenant à la première phase de consultations.

Au cours de la rencontre, qui a duré près de deux heures, les citoyens ont pour la plupart exprimé un désaccord avec le projet, et plusieurs questions sont restées sans réponse.

Plusieurs inquiétudes ont été soulevées, entre autres, sur la qualité actuelle des infrastructures municipales, et sur les lieux choisis pour ces terrains, et sur le fardeau fiscal de cette offre sur les résidents actuels de Cochrane.

Inquiétudes dans la communauté

Pour l’ancien conseiller municipal Daniel Bélisle, qui détient des actifs immobiliers à Cochrane, ce plan ne tient pas debout. Il y voit surtout un exercice de relations publiques de la part du maire Politis.

Les terrains qui seront rendus disponibles ne sont pas prêts à accueillir des résidences, et M. Bélisle souligne que les coûts associés à ces préparatifs représentent environ 40 000 $ par terrain.

C’est certain que si les citoyens de Cochrane doivent payer 40 000 $ pour chaque terrain qui est développé, ça tient pas debout.

M. Bélisle souligne également les lacunes en services et en infrastructures à Cochrane. On a un docteur pour la ville de Cochrane, pour 5 500 personnes, dit-il.

Je pense qu’on ferait mieux de nettoyer notre maison comme il faut avant d’essayer d’attirer du monde dans notre ville.

Une citation de Daniel Bélisle, résident de Cochrane et ancien conseiller municipal

Les choses ont bien changé depuis l’époque où les grandes compagnies s’occupaient de loger leurs travailleurs en construisant des logements, selon l'ancien conseiller.

Daniel Belisle croit que ce genre de projet devrait être financé par le secteur industriel, et non par les contribuables de Cochrane.

Par contre, il reconnaît que ce n’est pas non plus prioritaire pour les compagnies minières, qui préfèrent souvent faire voyager leurs travailleurs.

Si un gars travaille [dans une mine], il est parti pendant deux semaines de temps, peu importe où est située sa famille, que ce soit à Cochrane, à Thunder Bay, ou même à Windsor.

Si ce travailleur essaye de convaincre son épouse de déménager à Cochrane, elle va lui dire, non, prend l’avion, croit M. Bélisle.

Un maire convaincu

Malgré les réticences exprimées hier soir, le maire de Cochrane Peter Politis reste confiant.

Selon lui, les inquiétudes des citoyens s’expliquent beaucoup par la désinformation au sujet du projet.

Cette désinformation mène au scepticisme. Lorsqu’on explique clairement les faits, dans mon expérience, les gens comprennent à quel point ce projet est bien pensé et à quel point ce serait bénéfique pour la communauté, explique-t-il.

Parmi les informations qu’il juge erronées, Peter Politis dément entre autres l’idée que les contribuables auront à payer pour faire construire les maisons des autres.

Ce sont les développeurs qui payent le pavé, les infrastructures, toutes ces choses, poursuit-il, en ajoutant que les nouvelles résidences seront également imposées éventuellement, ce qui réduira le fardeau fiscal.

Avant que l’on doive réparer tout ça, dans 20 ou 30 ans, ce sont des millions de dollars de revenus qui vont être perçus par la Ville.

Une citation de Peter Politis, maire de Cochrane

Le maire, qui soutient avoir l’appui unanime du conseil municipal dans ce dossier, affirme que le but de ce projet est de faire construire des logements.

On ne veut pas construire une seule sorte de logement. On parle de logements abordables, de logements pour aînés, des logements pour les employés des grands employeurs régionaux, des logements pour les sans-abri.

Daniel Bélisle et les autres citoyens présents à la réunion d’hier soir ont exprimé des doutes par rapport à l’intérêt des développeurs et de l’industrie pour ce projet, mais Peter Politis affirme qu’il a eu des conversations fructueuses avec des acteurs de l’industrie minière.

Ce programme est motivé par le besoin que ces compagnies ont exprimé, selon le maire.

Nous tentons de rester dans la course, de les convaincre que Cochrane est un bon endroit pour installer leurs travailleurs, conclut-il.

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