Imposer des cours de conduite en motoneige : pas la solution pour la Fédération régionale
Selon la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, les accidents seraient surtout causés par la vitesse et les facultés affaiblies, non par l'inexpérience. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Mireille Chayer
Alors qu’une coroner recommande l’imposition d’une formation pratique pour conduire une motoneige dans la province, l’administrateur régional de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), Mario Poirier, croit que cette solution n’aurait pas l’impact souhaité pour éviter les accidents graves.
Me Pascale Boulay a formulé cette recommandation dans un rapport au sujet d’un accident mortel survenu en 2022, en Outaouais. Elle estime que la puissance des machines modernes les rend plus difficiles à manier, ce qui augmente les risques pour la vie humaine.
Pour Mario Poirier, il est loin d’être certain qu’un cours pratique permettrait d’améliorer le bilan des accidents.
Quand on se réfère aux statistiques des accidents et des décès, on voit que l’inexpérience n’est pas un facteur majeur.
La grande majorité des accidents sont encore causés par les facultés affaiblies et la vitesse. Contrairement aux motocyclettes, la conduite d’une motoneige est assez simple et il y a beaucoup moins de choses à apprendre que sur le réseau routier
, mentionne M. Poirier.
L'administrateur régional de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Mario Poirier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marie-Hélène Paquin
La Fédération des clubs de motoneigistes juge que Québec a déjà fait un intéressant pas en avant avec sa loi 71 sur les véhicules hors route, adoptée en 2020. Il est désormais obligatoire de détenir un permis de conduire pour piloter une motoneige dans les sentiers fédérés. Les adolescents de 16 et 17 ans doivent aussi suivre une formation théorique de quatre heures.
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On voit qu’il y a des efforts pour mieux encadrer les débutants, souligne Mario Poirier. Les touristes qui louent des motoneiges doivent maintenant suivre une formation. On n’est jamais trop prudent, mais ce qui a été fait est un pas dans la bonne direction. De là à ajouter un cours à quelqu’un dans la trentaine qui déciderait de s’acheter une motoneige, je ne crois pas que ça viendrait améliorer les statistiques.
M. Poirier estime aussi que la Sûreté du Québec assure une bonne surveillance dans les sentiers, mais il ajoute que les pratiques téméraires impliquant l’alcool et la vitesse surviennent souvent tard en soirée, après le couvre-feu dans les sentiers.