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Mort de Maureen Breau : la SQ répond à beaucoup plus de cas de santé mentale

Un écusson de la Sûreté du Québec sur un gilet.

Les policiers de la Sûreté du Québec observent une hausse vertigineuse des cas reliés à des problèmes de santé mentale. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Carl Boivin

Radio-Canada

Un seul témoin a été entendu vendredi aux audiences de la commission d’enquête sur la mort de l'agente Maureen Breau, au palais de justice de Trois-Rivières. Un capitaine de la Sûreté du Québec (SQ) a expliqué que les policiers doivent désormais composer avec une augmentation vertigineuse des cas de problèmes de santé mentale.

Le responsable service-conseil et soutien aux opérations de la Sûreté du Québec (SQ), Daniel Boulianne, a déclaré que la hausse se chiffre à environ 2000 appels supplémentaires par année.

Au cours des cinq dernières années, quelque 73 000 personnes ont été rejointes par des agents de la SQ, soit 40 personnes par jour, et ce, strictement pour des cas impliquant des personnes présentant un état mental perturbé. Les cas peuvent aller de la personne âgée qui a des problèmes de démence et qui s’est égarée jusqu’aux cas de personnes qui se retrouvent en état de psychose.

Le capitaine Boulianne souligne que le portrait de la réalité policière a changé considérablement en raison des cas de santé mentale, mais aussi avec l’émergence de l’itinérance depuis quelques années, qu’elle soit visible ou non. 

Tragédie de Louiseville : la mort de Maureen Breau

Consulter le dossier complet

Des policiers transportant un cercueil.

L'apport des travailleurs sociaux : un coup de circuit

Dans cet esprit, Daniel Boulianne a souligné la grande pertinence des travailleurs sociaux qui sont de plus en plus souvent déployés dans les unités policières pour venir en aide aux agents qui, eux, sont davantage des généralistes à cet égard. À ce sujet, il parle d’un véritable coup de circuit et souligne que même les policiers qui étaient sceptiques au départ sont désormais confondus.

Devant cette nouvelle réalité, le capitaine Boulianne se questionne à savoir si un policier, par exemple, est vraiment la personne désignée pour se retrouver en assistance à l’hôpital, au cas où une personne se désorganiserait, une situation que vit les les policiers en ce moment. Il suggère plutôt pour sa part que la police soit le dernier rempart.

Avec l’apport des travailleurs sociaux, il observe une meilleure collaboration, un meilleur suivi et une meilleure connaissance des différentes ressources, voire même une meilleure crédibilité auprès du personnel médical quand les policiers se pointent à l’urgence avec une personne désorganisée et qu’un suivi psycho-social a été fait en amont par les travailleurs sociaux.

L'enquête sur la mort de l’agente Maureen Breau fera relâche pour les deux prochaines semaines. Les audiences reprendront dans la semaine du 11 mars, notamment avec le témoignage des agents du poste de Louiseville qui étaient aux côtés de la sergente lors de l’intervention tragique du 27 mars dernier.

Avec les informations de Marie-Ève Trudel

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