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Mission : assurer le succès des entrepreneuses et entrepreneurs noirs au Canada

Lianne Hannaway, la nouvelle DG de l’Association des entreprises et des professionnels noirs (BBPA) à propos de son mandat, de l’importance de faire progresser les entreprises canadiennes noires et de sa vision pour une économie inclusive.

Lianne Hannaway, DG de l'Association des entreprises et des professionnels noirs, assise sur un divan blanc, habillée en blanc, le regard franc pour une photo portrait

« Je sens que ce rôle est parfait où j'en suis dans ma vie, parce qu'il combine ma passion pour les affaires et pour les communautés noires, pour vraiment les aider à avancer. »

Photo : Andreaa Muscurel

Lianne Hannaway comprend les besoins des entrepreneuses et entrepreneurs noirs. Elle a fait son chemin jusqu'au succès dans le monde de la finance et des affaires, tout en aidant les communautés noires à prospérer autour d'elle.

Depuis sa nomination, le 22 janvier, elle a entamé son mandat de directrice générale à l’Association des entreprises et des professionnels noirs (BBPA), une organisation nationale de premier plan qui soutient les entrepreneuses et entrepreneurs noirs depuis plus de 40 ans dans l'atteinte de leur plein potentiel.

Quand la pandémie de COVID-19 a frappé en mars 2020, la crise a exacerbé les obstacles systémiques que doivent affronter des propriétaires d’entreprises noires au Canada, menant le gouvernement fédéral à annoncer 93 millions afin de les soutenir, dans la foulée du meurtre de George Floyd aux États-Unis.

Près de quatre ans plus tard, quel est l’état des lieux et comment les appuyer à l’avenir?

Lianne Hannaway, la nouvelle directrice générale de l’Association des entreprises et des professionnels noirs (BBPA) a répondu à nos questions.


Le Mois de l'histoire des Noirs en Ontario

Consulter le dossier complet

Graphique du Mois de l'histoire des Noirs.

Pourquoi avez-vous accepté de relever ce mandat?

Je crois qu'en ce moment, non seulement avec notre association, mais en tant que société canadienne dans son ensemble, nous sommes à la croisée des chemins : voulons-nous vraiment nous engager à fond dans l'inclusion et l'appartenance, ou est-ce le moment de faire marche arrière? 

Je pense que pour faire ce prochain pas en tant que société, nous avons besoin de moins de voix et de plus d'oreilles pour écouter attentivement. Il faut nous assurer de ne pas écouter les choses dont nous n’avons pas besoin, pour avancer de manière vraiment stratégique, collectivement.

Si je regarde là où j'ai eu le plus d'impact dans ma carrière, c'est lorsque j'ai été capable d'appliquer cela pour rassembler des personnes partageant les mêmes idées et pour avancer ensemble, de manière stratégique, ce que reflète mon présent objectif.

Près de quatre ans après le début de la pandémie, et dans la foulée du meurtre de George Floyd, il y a eu des avancées, mais il semble rester du chemin à faire. Quel est votre regard sur le contexte actuel dans lequel vous entamez votre mandat?

Le meurtre de George Floyd a fait prendre conscience que, même ici au Canada, nous n'étions peut-être pas aussi avancés que nous le pensions en matière de diversité, d'équité et d'inclusion. Un certain nombre d'organisations ont souhaité apporter leur aide et beaucoup d'argent a donc été investi. Ensuite, toute une série de nouvelles entreprises a été créée.

Les entreprises créées à la suite de l'affaire George Floyd ont fait l'objet d'une réévaluation pour savoir si c'était ou non une bonne chose [de les créer]. Nous devons réaliser que ce n'est plus seulement une question d'argent. Maintenant que nous avons créé tant d'entreprises, comment les soutenir à l'avenir?

Ces entrepreneurs ont besoin d’appui sur tous les plans pour gravir les échelons et assurer leur croissance.

En 2024, quels sont les défis qui continuent d'entraver la réussite des entrepreneuses et entrepreneurs noirs?

Les obstacles que rencontrent toutes les entreprises comprennent le problème de l'accès au capital et l’accès au mentorat pour atteindre la croissance de leurs ventes.

Certains chefs d'entreprise, lorsqu'ils démarrent une nouvelle entreprise, disposent d'un capital immobilier qu'ils peuvent utiliser parce qu'ils sont propriétaires de maisons depuis des générations. D’autres ont des membres de leur famille ou des amis qui peuvent leur prêter de l'argent.

Les communautés noires, en raison de notre histoire dans ce pays, n'ont pas le même accès au patrimoine immobilier et aux capitaux, ce qui touche également les gens qui viennent au Canada aujourd'hui et qui sont issus d'une vague d'immigration.

Comment est-ce que l’Association des entreprises et des professionnels noirs (BBPA) apporte son soutien face à ces défis?

Beaucoup de nos programmes consistent à travailler avec ces entreprises pour les aider sur le plan financier à élaborer des plans d'affaires, à les assister sur le plan du marketing, afin qu'elles soient plus attrayantes pour une banque qui peut leur prêter de l'argent, par exemple.

Ensuite, il s’agit de faciliter l’accès au mentorat. On dit souvent qu’il faut être capable de le visualiser pour le réaliser. Nous aidons donc les entrepreneurs à se présenter et à rencontrer des propriétaires d'entreprises existants pour les aider à naviguer dans les voies de la réussite.

Vous militez en faveur de l'inclusion financière. Quelle est votre vision d'une économie canadienne inclusive?

Une économie inclusive inclut la réussite de tous les Canadiens, impliquant des communautés locales fortes. Cela signifie que les gens peuvent vivre, travailler et se divertir dans leurs propres communautés et sentir qu'ils peuvent prospérer dans ces communautés. Telle est ma vision.

Une partie du travail que nous faisons ici à la BBPA se réalise au sein de la communauté. Le quartier Little Jamaica, à Toronto, en est un bon exemple. L’association a travaillé à la transformation du quartier en soutenant les entreprises qui emploient des personnes localement. Cela permet de contribuer réellement à offrir des possibilités d'intégration et à favoriser le sentiment d'appartenance au sein des communautés.

Votre entreprise a un mandat national. Comment est-ce que ça se compare d'un océan à l'autre sous l'aspect des défis et de votre participation?

Notre fondation est située à Toronto, et nos communautés noires sont situées partout au Canada. La prochaine étape de notre organisation est de trouver les manières de soutenir ces communautés localement selon leurs défis pour assurer leur succès. J'espère aller à leur rencontre partout où elles se trouvent, notamment à Durham, à Brampton, à Montréal et en Nouvelle-Écosse. À l'avenir, vous allez nous voir partout au Canada où se trouvent les communautés noires.

* Le contenu de l'entrevue a été révisé à des fins de concision et de compréhension.

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