•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le N.-B. veut éliminer l’utilisation des infirmières d’agence

Plan rapproché des jambes d'une infirmière chaussée de souliers de course roses, à côté des roues de la civière qu'elle tire.

Le contrat entre Vitalité et Canadian HealthLabs se termine en 2026.

Photo : Getty Images / Ridofranz

Radio-Canada

Le premier ministre Blaine Higgs et la PDG du Réseau de santé Vitalité ont exprimé leur désir de cesser de faire appel à des agences privées d’infirmières dans le système public.

En décembre 2022, Vitalité a signé un contrat avec Canadian HealthLabs qui va jusqu’en février 2026. Celui-ci est plafonné à 93 millions de dollars. Vitalité a également signé deux autres contrats avec l’entreprise depuis juillet 2022, le premier faisant état de services offerts pour un maximum de 20 millions de dollars et l’autre pour un maximum de 45 millions, selon une enquête du quotidien The Globe and Mail.

Le sous-ministre à la santé, Éric Beaulieu, a été longuement questionné mercredi au comité des comptes publics sur la dépendance des réseaux de santé aux services des infirmières d’agences privées.

Éric Beaulieu en chambre.

Éric Beaulieu est sous-ministre à la Santé.

Photo : Assemblée législative du Nouveau-Brunswick

Le porte-parole libéral en santé, Rob Mckee a qualifié d’exorbitants les taux horaires chargés par l'entreprise torontoise Canadian Health Lab, qui ont atteint plus de 300 $ l’heure, notamment au Réseau de santé Vitalité.

C’est exploiter les contribuables! C’est le résultat de la mauvaise gestion du gouvernement Higgs dans la santé, a martelé le député.

Des interruptions de services comme justification

Éric Beaulieu a répliqué au député que ces contrats ont été établis alors que Vitalité faisait face à de potentielles réductions ou fermetures de services.

Ce n’est pas un aspect que le ministère, le ministre ou les régies veulent continuer à long terme, mais c'était nécessaire au moment de signer le contrat, explique-t-il.

Le premier ministre Blaine Higgs a aussi indiqué mercredi qu’il ne voulait pas conserver cette situation et que le futur de la profession reposait davantage sur la formation et le recrutement d’infirmières dans le réseau public.

Blaine Higgs en mêlée de presse.

Blaine Higgs a indiqué hier qu'il n'aimait pas voir l'utilisation d'infirmières d'agence dans le réseau public.

Photo : Radio-Canada

Nous avions une situation où les infirmières travaillaient de longues heures, six ou sept jours par semaine. Elles ne peuvent pas continuer ainsi, sans prendre de vacances ou d’être avec leur famille, ajoute le premier ministre.

Vitalité s’explique

Dans une déclaration écrite, la PDG de Vitalité, la Dre France Desrosiers explique que la décision de faire appel à des entreprises privées a été prise après un examen approfondi des risques pour la santé et la sécurité des patients.

France Desrosiers.

La PDG de Vitalité, France Desrosiers

Photo : Radio-Canada / Gilles Boudreau

Si elle admet que le niveau de facturation de ces services mérite d’être questionné, elle souligne que les obligations linguistiques du réseau compliquent le recrutement.

Nous étions au pied du mur et seul un nombre très limité d’agences étaient en mesure de fournir les ressources francophones ou bilingues nécessaires, en temps opportun, pour maintenir notre offre de services, explique-t-elle.

Elle ajoute avoir confiance que le réseau pourra éliminer progressivement le recours aux agences d'ici l'hiver 2026.

Le ministère ignorait l’existence de 2 contrats

Selon Éric Beaulieu, le ministère était au courant du premier contrat de Vitalité avec Canadian Health Lab, mais pas des deux autres.

Il croit comprendre que les trois contrats ont été accordés sans appel d’offre. Les réseaux de santé sont responsables d’accorder ces contrats, explique-t-il.

Je crois qu’à ce moment, les réseaux ont agi pour protéger les services offerts, précise-t-il.

La députée verte Megan Mitton a questionné M. Beaulieu pour savoir si le gouvernement avait calculé le cout d’offrir des bonis de rétention, à l’instar de la Nouvelle-Écosse.

Éric Beaulieu a précisé qu’il aurait coûté environ 100 millions de dollars pour offrir le même boni de 10 000 $ aux 10 000 infirmières de la province.

Des syndicats ont demandé mardi à la province d’envisager une enquête du vérificateur général sur l’utilisation des infirmières itinérantes.

Avec des informations de CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.