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Transport structurant à Québec : jusqu’à 7000 logements en attente

Des tours à logements.

Plusieurs projets immobiliers multirésidentiels ont vu le jour le long de la route de l'Église, ces dernières années.

Photo : Radio-Canada / Hans Campbell

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU) estime qu’entre 6000 et 7000 logements sont retardés dans l'attente d'une décision au sujet du transport structurant à Québec. Dans le contexte de la pénurie de logements, ces projets qui étaient prévus le long du tracé du tramway représentent de 1,7 à 1,9 milliard de dollars d'investissements immobiliers.

Stéphane Dion, le directeur du Conseil régional de Québec pour l'IDU, est arrivé à estimer ce nombre de logements en prenant en compte la totalité des investissements potentiels et le coût moyen de construction par logement dans le contexte économique actuel.

Ces projets immobiliers ne sont pas nécessairement annulés pour le moment, mais selon le dénouement du mandat d’étude de la CDPQ Infra et les délais, la ville de Québec pourrait perdre de son intérêt pour les investisseurs, selon M. Dion. Étant donné l’incertitude causée par la tergiversation et la réévaluation du projet, il y a un risque que ces sommes-là soient investies dans d’autres villes au Québec et au Canada, soutient Stéphane Dion.

L'aspect environnemental de ces projets de complexes immobiliers, devant être situés le long du tracé du tramway, correspond à un type d’investissement qui a la cote, ces dernières années.

Les grands investisseurs du monde doivent maintenant démontrer qu’ils font des investissements qui répondent aux critères ESG (environnement, société et gouvernance). Le tramway à Québec venait offrir un terreau fertile d'investissements importants.

Une citation de Stéphane Dion

Tramway de Québec

Consulter le dossier complet

Le futur tramway de Québec.

Avant la mise en veilleuse imposée par le délai de six mois du mandat d’étude de la CDPQ Infra, ces projets de logements devaient voir le jour dans un horizon de trois ou quatre ans.

L’IDU est un organisme indépendant qui représente des acteurs de l’industrie immobilière. Il rassemble entre autres d’importants promoteurs et des gestionnaires immobiliers, comme Ivanhoé Cambridge, Cadillac Fairview et Groupe Mach.

Le tramway circulera au centre du boulevard Laurier, dans le secteur Sainte-Foy.

Une maquette du tramway

Photo : Courtoisie

Une inquiétude pour l'abordabilité

Stéphane Dion mentionne que différents types de logements sont touchés par l’attente et l’incertitude, tant ceux d’entrée de gamme que ceux de très haut de gamme.

Or, Véronique Laflamme, la porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), s’inquiète que trop peu d'entre eux soient réellement abordables. On est quand même critique du type de logements qui seraient construits le long du tracé et qui pourrait ne pas contribuer à tirer les prix vers le bas, souligne-t-elle.

Véronique Laflamme se tient debout dans une rue commerciale devant une pancarte annonçant un espace à louer.

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Photo : CBC / Julia Page

Elle doute que ces logements puissent continuer à atténuer la crise du logement qui est d’abord selon elle une question de prix abordable. On va peut-être aider à régler un problème de rareté, mais on ne va pas régler l'abordabilité, ajoute la porte-parole.

Elle rappelle qu’il n’y a pas l’exigence pour les promoteurs d’inclure des logements sociaux dans leur projet.

Près de 10 % des objectifs de construction

Plus tôt ce mois-ci, le maire de Québec, Bruno Marchand, avait prévenu que la mise sur pause du projet de tramway de Québec mettait à mal l'économie de la capitale. Il estimait qu’il y aurait entre 3 et 4,5 milliards de dollars d'investissements privés associés au projet de transport structurant.

Le maire a aussi comme objectif de construire 80 000 nouveaux logements d’ici 2040, à raison de 5000 par an.

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la baisse de mise en chantier atteint 40 % à Québec pour les derniers 12 mois. Stéphane Dion ne fait toutefois pas de lien direct entre la baisse des mises en chantier à Québec et l’incertitude qui plane autour du projet de transport structurant depuis les derniers mois.

L’inflation, la hausse des taux d’intérêt, la capacité de payer des ménages qui a diminué font en sorte que ce n’est pas un bon moment de se lancer dans des gros projets, malgré le fait qu’il y a une pénurie de logements, plaide-t-il.

À ce sujet, il fait appel au gouvernement pour venir relancer et accélérer la construction de nouveaux logements en levant certaines barrières fiscales et réglementaires.

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