Le maire d’Amos participera à Survivor Québec

Sébastien D’Astous est l’un des 20 participants à la 2e saison de Survivor Québec. L’émission diffusée sur Noovo en avril se tiendra aux Philippines.

Le nom et la profession des candidats, dix femmes et dix hommes, ont été annoncés ce mercredi. Le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, devra affronter les intempéries, la faim et des épreuves d’endurance sur une île déserte des Philippines pendant plus de 40 jours.

L’homme âgé de 47 ans en est à son troisième mandat à la mairie d’Amos. Sébastien D’Astous a aussi été réélu préfet de la MRC Abitibi en novembre dernier.

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Absence motivée pour le tournage

La Ville d’Amos a diffusé un communiqué indiquant que le maire sera absent pour une durée de deux semaines à deux mois.

Je serai sur une île perdue sans confort et complètement déconnecté de vous et de ma famille. Par contre, même à 13 000 kilomètres, vous serez toujours dans mes pensées. Ce qui rendra l’expérience encore plus difficile pour moi, avoue-t-il dans une vidéo accompagnant le communiqué.

Évoquant la vulnérabilité entourant la participation à l’émission Survivor Québec, Sébastien D’Astous assure vouloir faire bonne impression sur ses proches et la population.

Je vous rassure, je ne vais pas là pour vous faire honte. Je veux faire parler de ma région, je veux faire parler de ma ville.

Il s’engage aussi auprès de la communauté à remettre une certaine compensation en don à son retour. Sébastien D’Astous n’était pas disponible pour accorder une entrevue à Radio-Canada, mercredi matin. Survivor Québec est animé par Patrice Bélanger.

Un autre maire d’Amos avait aussi fait parler de l’Abitibi-Témiscamingue dans un jeu télévisé. En 2013, Ulrick Chérubin avait remporté plus de 220 000 dollars à l’émission Le Banquier à TVA.

Une nouvelle bien accueillie

La participation du maire et préfet Sébastien D’Astous à l’émission Survivor Québec est bien accueillie autant à la Ville d’Amos qu’à la MRC Abitibi.

Le maire suppléant Pierre Deshaies assurera l’intérim à la mairie d’Amos pour la durée de son absence. Selon lui, le moment est bien choisi, alors que le maire D'Astous en est à son troisième mandat, que le budget est adopté et que les dossiers importants sont sur les rails.

La Ville va donc continuer à tourner et les services vont se donner. On a une équipe municipale qui est rodée. Dans le fond, les seules fonctions qui sont légèrement différentes sont celles de gouvernance. Le conseil va continuer à siéger et je vais présider. Quant aux grands sujets politiques, Sébastien a travaillé fort dans les deux dernières semaines pour abattre le travail. Pour la suite, je vais me rendre disponible autant que nécessaire pour la bonne marche des dossiers politiques, affirme Pierre Deshaies, qui siège au conseil municipal depuis 2017.

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Il précise également que Sébastien D’Astous continue de toucher sa rémunération de maire à temps plein.

La réglementation sur le salaire des élus ne prévoit pas de clauses particulières pour les vacances. Dans ce cas-ci, Sébastien prend des vacances et il est rémunéré en tant que tel. Habituellement, il ne prend pas plus qu'une semaine de vacances, il part avec son cellulaire et on le dérange tout le temps. Dans ce cas-ci, il va avoir des vacances où on ne le dérangera pas, c’est la nuance, mais il va toucher son salaire comme toute personne qui prend ses vacances, souligne Pierre Deshaies.

Le soutien de la MRC

Du côté de la MRC Abitibi, l’intérim est confié au préfet suppléant Guy Baril, qui verra à présider la Table des conseillers de comté et le comité administratif en l’absence de Sébastien D’Astous.

Tout ce qui interpelle la préfecture, c’est moi qui vais l’assumer. Je suis appuyé par les membres du comité administratif et par l’équipe administrative. On est en début d’année. Ça va bien à la MRC, la stabilité est là au niveau du personnel, de l’équipe de direction, et la dynamique avec l'ensemble des élus de la MRC est bonne. Je pense que l'enjeu, c’est d’assurer une continuité et faire en sorte que les dossiers cheminent comme ils doivent cheminer, affirme celui qui est aussi maire de Landrienne.

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Guy Baril assure par ailleurs le préfet D’Astous du soutien de ses collègues à la MRC Abitibi.

C’est une volonté qu’il avait, un projet personnel comme tout le monde peut avoir un projet personnel. C’est mieux que si on était dans un contexte de maladie. À ce moment-là, je pense que ce serait différent en termes d’émotion. Là, on a quand même une émotion de dire bon, il y va, je pense que pour lui c’est un beau projet de vie, et on a juste à être derrière lui dans ce cadre-là, dit-il.

À la MRC Abitibi, la rémunération du préfet est assurée pour au moins son premier mois d’absence. D’autres modalités peuvent s’appliquer par la suite.

Rayonnement et notoriété

La spécialiste en gestion municipale et professeure associée à l'Université du Québec à Montréal, Danielle Pilette, perçoit d'un bon œil la participation de M. D'Astous à l'émission. Elle croit que sa présence pourrait contribuer au rayonnement de l'Abitibi-Témiscamingue, une région peu connue.

C'est une participation limitée dans le temps. S'il paraissait mal, le risque surviendrait lors de sa prochaine élection, mentionne-t-elle. Dans une perspective de développement économique, ce n'est pas forcément mauvais.

À Rouyn-Noranda et à Val-d'Or, les mairesses Diane Dallaire et Céline Brindamour promettent qu'elles ne participeront pas à l'émission, bien qu'elles souhaitent du succès à leur confrère d'Amos.

C'est toutefois le maire de Ville-Marie, Martin Lefebvre, qui se montre le plus loquace.

Ça prend du guts, lance-t-il. On a juste une vie à vivre. Il assume des responsabilités importantes pour sa ville, mais il y a des gens autour de lui. Je pense qu'ils ont une belle équipe à Amos. Je n'ai pas suivi la première saison, mais je vais suivre la seconde.

Avec les informations de Martin Guindon