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La pénurie d’Ozempic se résorbe graduellement au Canada

La pénurie de stylos pour des doses de 1 mg est résorbée depuis peu, mais le manufacturier recommande toujours de limiter les ordonnances à 30 jours de traitement.

Le coin d'une boîte d'injecteurs Ozempic, avec l'objectif sur le logo de l'entreprise pharmaceutique Novo Nordisk, qui est un dessin de taureau bleu.

Une boîte d'Ozempic, médicament conçu par l'entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk.

Photo : Reuters / George Frey

Les approvisionnements d’Ozempic, médicament populaire pour traiter le diabète de type 2 et pour perdre du poids, retrouvent graduellement leur rythme normal dans les réseaux de distribution au Canada.

Selon les données consultées par Radio-Canada, le manufacturier Novo Nordisk a récemment annoncé que la pénurie d’Ozempic de 1 mg était résorbée.

Nous continuerons de surveiller les commandes en gros [...] au-delà de la demande normale, afin d’assurer l’égalité d’accès à nos patients, écrit la pharmaceutique.

Pour le président de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Jean-François Desgagné, on ne peut pas dire que la pénurie est complètement terminée, mais au moins les approvisionnements sont plus réguliers.

L'arrivée des stylos de 3 ml a permis d'apaiser la situation, qui était critique.

Une citation de Jean-François Desgagné, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec
Une personne dans son bureau.

Jean-François Desgagné, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec

Photo : Radio-Canada

L'Ozempic et la perte de poids

Consulter le dossier complet

Des boîtes d'Ozempic.

Comme l’explique un professionnel de la santé bien au fait du dossier, la migration ces dernières semaines vers le format de stylo 3 ml devrait aider parce que tu peux faire plusieurs doses de 0,25 mg ou de 0,50 mg.

La pénurie de stylos Ozempic (0,25 mg/0,5 mg) [...] s'applique uniquement à l'ancien stylo de 1,5 ml et sera maintenue jusqu'à ce que la transition vers le nouveau stylo de 3 ml soit terminée, écrit le manufacturier, qui prévoit un retour à la normale au cours des prochains mois.

Ce dernier maintient sa recommandation aux pharmaciens de limiter les renouvellements d’ordonnance des patients à 30 jours.

264 M$ remboursés par la RAMQ en quatre ans

Au Québec, le médicament est remboursé par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) depuis quatre ans.

Lorsque l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a recommandé en 2019 à la ministre de la Santé Danielle McCann d’inscrire le produit sur les listes des médicaments reconnus pour le traitement du diabète de type 2, on prévoyait rembourser jusqu’à 40 millions de dollars en trois ans, selon les parts de marché du médicament.

Or, ce médicament s’est avéré nettement plus populaire que prévu auprès des médecins qui doivent prescrire un médicament à leurs patients diabétiques.

Selon les données de la RAMQ, l'État a remboursé à ce jour plus de 264 millions de dollars. En 2023, plus de 42 000 patients utilisaient le médicament pour maîtriser leur diabète de type 2.

Dans son avis de 2019, l’INESSS relevait que les effets indésirables les plus souvent signalés incluaient les nausées, les vomissements et les diarrhées. L’intensité de ces effets était de légère à modérée, écrivait-on.

En Ontario, le gouvernement de Doug Ford a récemment annoncé que seuls les patients atteints de diabète de type 2 pourront se faire rembourser l'Ozempic par le Programme de médicaments de l’Ontario.

Un traitement pour l’obésité

Outre son utilisation pour traiter le diabète de type 2, l’Ozempic a pris un essor fulgurant depuis qu’on sait qu’il fait perdre du poids.

À un point tel que des médecins pressent le gouvernement d’étendre le remboursement aux patients qui souffrent d’obésité.

L’Ozempic peut coûter jusqu’à 400 $ par mois si on prend la dose la plus élevée.

Une personne dans son bureau.

Benoit Morin, président de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires

Photo : Radio-Canada

Selon le président de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, Benoit Morin, à court terme, il ne devrait pas y avoir de nouvelles prescriptions dans un monde idéal, surtout pour la perte de poids.

À son avis, il est préférable de concentrer les prescriptions sur les diabétiques afin d’éviter une nouvelle pénurie.

D’autres pharmaceutiques offrent déjà des médicaments de remplacement. Plusieurs entreprises présenteront dans les prochaines années de nouveaux médicaments qui seront en concurrence directe avec l'Ozempic.

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