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Le couvre-feu était justifié dans le contexte de la COVID-19, dit la Cour du Québec

Le centre-ville de Montréal la nuit, sans voitures ou piétons qui circulent dans les rues.

Le couvre-feu avait donné à Montréal des allures de ville fantôme.

Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

Radio-Canada

Une juge de la Cour du Québec confirme que l'imposition du couvre-feu pendant la pandémie de COVID-19 était raisonnable compte tenu du contexte de santé publique.

La juge Marie-France Beaulieu a statué mardi que le couvre-feu, qui obligeait les Québécois à rester à l'intérieur de 20 h à 5 h du matin, a violé des droits protégés par la Charte canadienne comme la liberté d'expression et de réunion.

Néanmoins, elle a ajouté que ces violations étaient raisonnables et justifiées compte tenu du contexte de santé publique.

La pandémie et l'augmentation fulgurante des cas [de COVID-19] constituent des circonstances exceptionnelles soulevant des enjeux de santé publique. Cette situation a obligé le gouvernement à adopter des mesures pour réduire les risques de propagation afin de protéger la vie et la santé de la population.

Une citation de Extrait du jugement de Marie-France Beaulieu

Autrement dit, comme personne ne pouvait prédire avec certitude quels seraient les impacts à long terme des bouleversements occasionnés par la COVID-19, il fallait prendre les moyens appropriés, dont l'utilisation du couvre-feu.

COVID-19 : tout sur la pandémie

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Les défendeurs dans ce dossier, Stéphanie Pépin et sept autres personnes, avaient contrevenu au couvre-feu en manifestant après 20 h à Amos, en Abitibi-Témiscamingue, en janvier 2021 et en avaient contesté l'application en se basant sur les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés.

La contestation a été soutenue par le Justice Centre for Constitutional Freedoms, basé à Calgary.

L'avocat Olivier Séguin, qui représentait Mme Pépin, a déclaré qu'il porterait la décision en appel. Il a soutenu qu'il était évident que les autorités n'avaient aucune base constitutionnelle sur laquelle agir.

Les huit accusés ont été condamnés à payer une amende de 1000 $ dans un délai de six mois.

Québec a eu recours à deux reprises au couvre-feu pendant la pandémie. Le premier a duré près de cinq mois, du 9 janvier 2021 au 28 mai 2021. Le second couvre-feu a débuté le soir du Nouvel An 2022 pour se terminer le 17 janvier 2022. Le non-respect du couvre-feu entraînait des amendes allant de 1000 $ à 6000 $.

Le Québec a été la seule province à interdire à ses citoyens de sortir de chez eux la nuit pendant la pandémie de COVID-19.

La juge a entendu les témoignages de hauts responsables de la santé publique du Québec à l'époque, dont le Dr Horacia Arruda, ancien directeur de la santé publique, et le Dr Richard Massé, un autre responsable de la santé publique.

Dans sa décision, la juge Beaulieu a déclaré que la pandémie mondiale constituait un contexte exceptionnel. Le gouvernement, a-t-elle expliqué, a dû planifier et mettre un cadre raisonnable aux activités et interactions sociales d'où l'adoption de mesures spécifiques.

Adaptation d'un texte de CBC

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