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Des jeunes choisissent l’humour pour parler de santé mentale

Des jeunes assis sur des sofas.

Ces jeunes de la région de Louiseville vont collaborer avec l'École nationale de l'humour pour présenter un spectacle sur le thème de la santé mentale.

Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé

L'École nationale de l'humour s'associe à un groupe d'adolescents de Louiseville, qui vont présenter en mai un spectacle d'humour ayant comme objectif de sensibiliser les jeunes à certains problèmes de santé mentale qui les afflige.

Ils veulent parler avec humour de dépression, de suicide ou d'anxiété dans un contexte où la santé mentale des jeunes est plus fragile depuis la pandémie.

Certains le font parce qu’ils rêvent d’être humoristes, alors que d’autres veulent sensibiliser leurs pairs à certains problèmes qu’ils vivent.

Le Carrefour jeunesse-emploi de la MRC de Maskinongé a lancé cette initiative parce que l’année 2023 avait été plus difficile pour les jeunes du secteur, selon la directrice de l’organisme, Josée Bellemare

L’une des raisons qui expliquent ce constat est le suicide d’un enseignant fort apprécié de l’École secondaire l’Escale de Louiseville, survenu en février dernier.

Il y a eu la COVID-19, le confinement et là est arrivé cet événement-là. On sentait qu’il y avait une fragilité et nous avions besoin d’aider. On veut essayer de rendre le sujet plus facile d’approche pour éviter que les jeunes se sentent isolés.

Une citation de Josée Bellemare, directrice du Carrefour jeunesse-emploi de la MRC de Maskinongé

Mme Bellemare soutient que cet événement était en trame de fond quand le projet a été déposé au gouvernement afin d’obtenir du financement.

Une pancarte indiquant le nom d'un spectacle.

Plusieurs jeunes souhaitent s'ouvrir au sujet des problèmes de santé mentale qui les touchent dans ce spectacle intitulé «Drôlement sain d'esprit».

Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé

Ces jeunes âgés de 12 à 16 ans fréquentent tous l’école secondaire de Louiseville. Au cours des prochains mois, l’École nationale de l’humour les accompagnera pour leur permettre de peaufiner l’art de la scène et l’écriture humoristique.

Pour s’assurer de bien traiter des sujets délicats comme le suicide ou la dépression, les apprentis humoristes vont rencontrer des intervenants d'organismes spécialisés dans la région, dont le Gyroscope en santé mentale et l’Accalmie en prévention du suicide. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec viendra aussi rencontrer le groupe.

Cette étape était nécessaire dans la réalisation du projet intitulé Drôlement sain d’esprit, selon Josée Bellemare.

On ne veut pas improviser avec des sujets comme ça. Ce sont quand même des jeunes à qui on va s’adresser et il faut faire attention, indique-t-elle.

Signe de la présence féminine grandissante en humour, elles sont cinq filles et trois garçons à participer au spectacle. Les adolescents ne seront pas seuls sur scène, puisque des humoristes de la relève provenant de l’École nationale de l’humour les accompagneront. Le thème de la santé mentale restera toutefois central.

Toxicomanie, suicide et anxiété sans tabous

Les jeunes auront carte blanche pour les sujets qu’ils souhaitent aborder. Le plus jeune du groupe s’appelle Théo, il a 12 ans et il souhaite faire un numéro sur le suicide.

Ce sujet lui tient à cœur puisqu’un de ses proches s’est enlevé la vie.

Ce n’est pas un thème qu’on utilise souvent en humour, mais je trouve ça bien qu’on en parle, parce que c’est tellement important en 2024, indique-t-il.

Trois jeunes assis en train d'écrire dans des cahiers.

Pour aider à écrire un bon numéro d'humour qui parle correctement de la question de santé mentale, les participants vont être accompagnés par des organismes et par l'École nationale de l'humour.

Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé

Le thème du suicide semble aussi interpeler Ophélie. Cette jeune de 15 ans veut profiter de l’occasion pour démystifier certains tabous sur le sujet, mais aussi, dit-elle, sur les hôpitaux spécialisés dans le traitement des problèmes de santé mental.

J’aimerais partager mon histoire, mais en humour pour pas les gens trouvent ça lourd, dit-elle.

Ces huit jeunes sont devenus des pionniers, puisqu’il s’agit du premier projet du genre dans la MRC de Maskinongé.

Le 2 mai prochain à l’École secondaire l’Escale, ils tenteront de contribuer à améliorer la santé mentale de leurs amis et leurs pairs, un rire à la fois. Ils vont parler devant des centaines d’élèves, en leur rappelant que l'important, c'est justement de parler.

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