•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Une mystérieuse épave apparaît sur la côte de Terre-Neuve

Vue aérienne d'une épave.

Une immense épave d'environ 24 mètres est apparue à la pointe sud-ouest de Terre-Neuve.

Photo : La Presse canadienne / Corey Purchase

La Presse canadienne

L'immense coque d'un navire qui semble ancien est apparue à la pointe sud-ouest de Terre-Neuve, suscitant la curiosité des résidents du coin qui veulent en savoir plus sur son origine.

En entrevue avec La Presse canadienne, Wanda Blackmore a raconté que son fils Gordon est entré en trombe chez elle après avoir repéré, samedi dernier, une mystérieuse ombre sous l'eau, juste à côté de la plage de cap Ray.

Plus tard dans la matinée, à marée basse, Mme Blackmore a enfilé sa veste pour aller voir de ses propres yeux ce que son fils avait découvert.

C'est incroyable, il n'y a pas d'autre mot, a réagi Mme Blackmore. J'ai vraiment envie de savoir si ce bateau a un nom, quel âge il a et s'il y a des gens qui sont morts quand il a coulé.

Selon elle, son fils était en train de chasser les oiseaux de mer tôt le matin lorsqu'il a vu l'épave pour la première fois. Il n'y avait rien à cet endroit quelques jours plus tôt.

Une épave de plusieurs siècles?

Depuis, l'épave fantomatique attire un flot constant de curieux, qui sont fascinés par les chevilles en bois qui semblent la maintenir en un seul morceau, ce qui indique que le navire pourrait être vieux de plusieurs siècles.

Les plages de ce coin de Terre-Neuve se sont considérablement érodées au cours des dernières années.

Lors de son passage dévastateur dans la région, le 24 septembre 2022, la tempête post-tropicale Fiona a détruit environ 100 maisons, mais elle a aussi soulevé le sable le long de la plage de cap Ray, a expliqué le président de la Société de préservation des épaves de Terre-Neuve-et-Labrador, Neil Burgess.

Ainsi, si le navire était enterré avant le passage de la tempête, il a pu être délogé de sa tombe sablonneuse par Fiona. Puis, toutes les tempêtes qui ont suivi ont peut-être continué à le découvrir, a mentionné M. Burgess.

Vue aérienne de l'épave près de la côte.

Le passage de Fiona a soulevé le sable le long de la plage de cap Ray, ce qui pourrait expliquer, avec la houle des dernières semaines, l'apparition de l'épave.

Photo : La Presse canadienne / Corey Purchase

Il y a eu une grosse houle dans le secteur la semaine dernière, ce qui a possiblement été l'incident qui a finalement déterré suffisamment l'épave pour qu'elle soit découverte par Gordon Blackmore.

Le navire aurait possiblement été construit dans les années 1800, a observé M. Burgess, notant que plusieurs facteurs l'avaient amené à cette conclusion.

Les chevilles en bois que Wanda Blackwood a remarquées sont appelées « tunnels » et étaient utilisées comme clous dans les navires en bois de cette époque.

Il y a également des chevilles en cuivre dans l'épave, chacune mesurant plus de deux  centimètres de large, qui ont été utilisées pour fixer ensemble les planches de la coque, qui, selon M. Burgess, sont assez grandes.

La coque émergée mesure environ 24 mètres de long et n'est pas complète, ce qui signifie que le navire lui-même était encore plus long que cela, a-t-il ajouté.

C'était un voilier assez imposant, plus gros qu'une goélette, je pense, a analysé M. Burgess, ajoutant que si sa coque est en chêne, le bateau n'a pas été construit en Amérique du Nord.

L'épave fait le bonheur des curieux

M. Burgess n'est pas encore allé voir l'épave, puisqu'il vit à Saint-Jean, à environ 900 kilomètres d'où elle se trouve, mais il cherche une façon de s'y rendre.

Les fonds marins autour de Terre-Neuve sont jonchés de milliers d'épaves qui font surface de temps en temps, a-t-il mentionné, mais cela ne rend pas l'épave du cap Ray moins excitante.

Elle est parfaite, c'est un grand événement, s'est-il réjoui.

Wanda Blackmore est également enthousiaste. Elle a d'ailleurs passé une grande partie de la semaine dernière à envoyer des courriels à toutes les personnes à qui elle pouvait penser afin d'attirer l'attention sur l'épave.

Elle a donc contacté des experts en naufrages, les archives maritimes de l'Université Memorial, à Saint-Jean, et même le premier ministre de la province, Andrew Furey.

Mme Blackmore espère que des experts seront en mesure de retracer l'histoire du navire et peut-être même d'en exposer une partie au musée du phare de cap Ray, qui est une structure patrimoniale reconnue par le gouvernement fédéral.

Le premier phare installé à cet endroit a été construit en 1871 pour guider les navires du monde entier dans le détroit de Cabot, à la rencontre du golfe du Saint-Laurent et de l'océan Atlantique.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.