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Garder les enfants innus dans leur communauté est essentiel, souligne une intervenante

La mère et sa fille adolescente côte à côte.

Janet Bellefleur, directrice de l’organisme innu Shushepeshipan Ishpitentamun Mitshuap, en compagnie de sa fille, Nykesha Grégoire.

Photo : Radio-Canada / Heidi Atter

Radio-Canada

Lorsque de jeunes Innus atteignent l’âge de quitter le système de protection de l'enfance de Terre-Neuve-et-Labrador, certains d'entre eux retournent dans leur communauté d’origine, dont ils ne connaissent ni la langue ni la culture, ce qui peut être une expérience difficile, voire traumatisante, selon une intervenante.

Janet Bellefleur, directrice de l’organisme Shushepeshipan Ishpitentamun Mitshuap, qui aide des enfants et des adolescents, a témoigné mercredi lors de l’enquête publique sur le traitement des jeunes Innus dans le système de protection de l'enfance, à Sheshatshiu, au Labrador.

Cet organisme offre un service d’hébergement et de l’appui à des enfants qui en ont besoin, a expliqué Mme Bellefleur. Il gère un foyer collectif et deux autres centres d'accueil d’urgence, dont un est temporairement fermé pour des raisons relatives aux ressources humaines.

Ces services sont importants, a souligné Mme Bellefleur, parce que trop de jeunes Innus sont placés à l’extérieur de leur communauté. Ces jeunes grandissent sans s'approprier leur culture ancestrale.

Ils errent, puis ils ont des enfants qui aboutissent dans un centre d'accueil. C’est un cercle vicieux perpétuel, a affirmé Janet Bellefleur.

La protection de l'enfance chez les Autochtones

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Une maman tenant son bébé dans ses bras.Ils sont assis de dos.

L'espoir d’un avenir meilleur

Environ 150 enfants originaires de Sheshatshiu sont pris en charge dans la communauté ou à l’extérieur de celle-ci.

Les trois établissements que dirige Mme Bellefleur peuvent normalement accueillir 18 jeunes au maximum, précise-t-elle. En principe, les enfants ne devraient pas rester dans un centre d'accueil d’urgence pendant plus de 90 jours, mais cela survient parce qu’on manque de foyers d’accueil.

L’organisme espère rouvrir son deuxième centre d’accueil d’urgence en avril, a indiqué Mme Bellefleur. On améliore entre-temps la formation du personnel pour mieux servir les enfants atteints d’autisme ou d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité.

Janet Bellefleur et sa fille Nykesha Grégoire sont assises à une table dans une salle de réunion.

Janet Bellefleur (à gauche) explique aux membres de la commission d'enquête publique que son objectif consiste à veiller à ce que tous les enfants innus soient en bonne santé, aimés et fiers de leurs racines.

Photo : Radio-Canada / Heidi Atter

Janet Bellefleur espère mettre sur pied un programme pour offrir de l'hébergement, de la nourriture, des services de garde et un appui éducatif aux jeunes de la communauté qui sortent du système de protection de l’enfance.

L’objectif principal demeure d’éviter que des enfants innus soient confiés au système de protection de l’enfance, a souligné Mme Bellefleur. Un programme d’aide à leurs parents pourrait être une solution, a-t-elle ajouté.

Nous sommes encore une très jeune organisation. J'ai beaucoup d'espoir, car je suis assise devant une commission d’enquête que nous attendions depuis très longtemps. J'ai donc bon espoir et je suis convaincue que les choses vont lentement changer et que nous pourrons ramener un plus grand nombre de ces enfants à la maison, a conclu Janet Bellefleur.

Les audiences de la commission d’enquête se poursuivent. Celle-ci doit présenter son rapport définitif au plus tard le 30 septembre prochain.

D’après un reportage de Jessica Singer, de CBC

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