Une énième ligue de basketball professionnelle veut s’installer dans les Maritimes
La Basketball League veut s'installer dans les Maritimes dès 2025.
Photo : afp via getty images / AFP Contributor
Une nouvelle ligue de basketball veut s’installer dans les Maritimes. The Basketball League (TBL) veut créer une division Maritimes de sa ligue nord-américaine dès mars 2025. Mais après plusieurs ratés, est-ce que le basketball professionnel est viable dans la région?
Le président de la Basketball League, David Magley trépigne d’impatience de pouvoir annoncer les premières équipes de sa nouvelle division. Sa ligue qui existe depuis quelques années a déjà des équipes partout aux États-Unis
Son modèle consiste à des divisions régionales et les champions de chaque division se rencontrent pour couronner le grand gagnant.
David Magley (à droite), est le président de la Basketball League
Photo : Toundra de Montréal
Et contrairement à la dernière ligue en date installée dans la région, la Ligue de basketball de la côte Est qui n’a vécu que quelques mois, le modèle financier est différent. Il a des propriétaires différents dans chaque ville et non un propriétaire unique.
Pour les Maritimes, notre vision est de commencer avec quatre équipes, mais possiblement jusqu’à huit
, affirme David Magley.
Deux ententes ont déjà été signées à Moncton et Saint-Jean. Des propriétaires potentiels se sont signalés à Bathurst, Charlottetown, Summerside, au Cap-Breton, à Dartmouth, Antigonish et même à St Stephen.
David Magley lors d'un annonce d'une équipe de la TBL.
Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis
Un autre essai
Ce n'est pas non plus la première fois que David Magley s'aventure dans les Maritimes. Il était l'ancien commissaire de la National Basketball League of Canada qui n’a plus d’équipes dans la région depuis quelques années.
Un des points noirs de celle-ci était le coût des déplacements qui a contraint certaines équipes à quitter la ligue. David Magley promet qu’ils ne seront pas aussi coûteux cette fois.
Le problème avec la NBL Canada, c’était qu’on faisait des déplacements à travers le pays. Avec ce modèle, les coûts de déplacements seront de moins de 20 000 $ par an. Les équipes joueront entre elles, mais aussi contre nos équipes en Nouvelle-Angleterre et quelques équipes de la Super League en Ontario et l’équipe de Terre-Neuve
, explique David Magley.
Une série de ligues...
- Ligue nationale de basketball du Canada (NBLC) : La ligue a été créée en 2011 et a eu des équipes à Moncton, Saint-Jean, Summerside, Charlottetown, Halifax, Sydney et Saint-Jean-Terre-Neuve. La dernière équipe a cessé ses activités en 2020
- Ligue de basketball de la côte Est (ECBL) : La ligue a été annoncée en 2021 avec des équipes un peu partout dans les Maritimes et un modèle de propriétaire unique. Après quelques semaines, la ligue a annulé sa saison en mai 2023.
- The Basketball League (TBL) : La ligue a été formée aux États-Unis en 2018. Elle a aujourd’hui 49 équipes aux États-Unis et bientôt dans les Maritimes.
Une autre différence avec les précédentes ligues, ce sont les lieux des rencontres.
On ne jouera peut-être pas dans les arénas de la LHJMQ. À Bathurst peut-être, mais pas à Moncton par exemple, au lieu du Centre Avenir, les parties pourraient être présentées à l’Université Crandall
, a expliqué le président.
Le Magic de Moncton faisait parti de l'ancienne NBL Canada et jouait ses parties au Centre Avenir.
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes
Il affirme que le niveau de jeu sera très intéressant. Quelques joueurs ont fait un saut en NBA après quelques années dans la TBL.
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Une ligue vouée à l’échec?
Mais après le dernier cuisant échec en date de la Ligue de basket de la côte Est qui a terminé ses activités en cours de saison en laissant derrière elle de nombreux joueurs et entreprises impayés, des questions se posent.
Le basketball professionnel peut-il fonctionner dans les Maritimes?
On doit être dans les Maritimes. Si c’est bien fait, les gens seront là
, déclare David Magley.
Un sentiment partagé par David Tingley, ancien gérant du Motion de Moncton dans la ECBL et ancien commentateur des Miracles et du Magic de Moncton, mais il ajoute un bémol.
100% le basketball peut fonctionner ici, mais les ligues qui s’installent dans la région doit arriver avec un plan qui fonctionne à long terme.
David Tingley déplore le manque d'un plan financier pour payer les joueurs et entraineurs de la défunte ligue.
Photo : Radio-Canada / Félix Arseneault
Après plusieurs ratés, les partisans pourraient être refroidis à l’idée d’accueillir à nouveau une nouvelle ligue, mais pas selon David Tingley.
Les super fans seront là, surtout ceux du Magic de Moncton. Mais ce sont les auteurs, ceux qui ne viennent pas à tous les matchs et qui seront un peu plus sceptiques après l’échec du Motion. C’est eux que la nouvelle ligue devra convaincre et c'est possible avec le bon modèle.
Il faudra cependant attendre l'an prochain pour savoir si le modèle de la Basketball League sera le bon.
