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Des frigos partage toujours plus nombreux dans la grande région de Québec

À l'extérieur, en hiver, un frigo est protégé par un abri, tout près du mur d'un bâtiment.

Un frigo installé par Frigo-Pleins à Saint-Gervais

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Que ce soit pour « répondre à un besoin » ou pour éviter de gaspiller, de nouveaux frigos libre-service sont installés dans des villages ou dans des quartiers urbains au Québec. On y prend ou on y laisse de la nourriture. L'organisme « Sauve ta bouffe » répertorie une soixantaine de ces frigos dans la grande région de Québec. Si leur efficacité pour le partage a fait ses preuves, elle fait aussi l'objet de déceptions et de critiques.

Il y a des désagréments à gérer le contenu, témoigne Natacha Thériault, copropriétaire de l'entreprise Soupe et Cie, à Québec, qui n'a plus de ce type de frigo mais qui a tenu le frigo rose Soupe dons pendant plusieurs années dans Limoilou.

Le frigo partage du restaurant Soupe et Cie installé à l'extérieur du commerce près de la vitrine.

Dans Limoilou, le frigo partage installé devant le restaurant Soupe et Cie en 2017 a connu beaucoup de succès. Toutefois, les propriétaires ont décidé d'arrêter d'offrir ce service pour diverses raisons. (Photos d'archives)

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Ce n'était plus intéressant, car c'était toujours les mêmes personnes qui en bénéficiaient, puis d'autres en avaient besoin. Il y avait des chicanes, relate Mme Thériault. Épuisés de gérer ces conflits et après un incendie, les propriétaires de Soupe et Cie ont décidé de ne pas se lancer de nouveau avec l'offre du frigo Soupe dons.

N'empêche, Natacha Thériault estime qu'elle a fait de belles rencontres grâce à cette initiative et encourage ceux qui ont des frigos libre-service à continuer. C'est un beau mouvement, dit-elle. Il ne faut pas arrêter, il va toujours y avoir des gens dans le besoin.

Dans de nombreuses publications sur Facebook, le don de nourriture dans ce type de frigo est salué. Au fil des commentaires, on lit par contre des reproches envers des utilisateurs qui prendraient trop ou même tout le contenu en une seule visite.

Le mouvement continue

À Saint-Lazare-de-Bellechasse, le type de clientèle des frigos partage n'est pas le même qu'au cœur du quartier Limoilou. En fait, aux yeux de la directrice de Frigos pleins, Lynda Bouchard, il s'agit presque d'un lieu d'échange.

C'est vraiment cibler l'antigaspillage. C'est pour monsieur et madame Tout-le-monde. Moi, si j'ai acheté trop de pommes, je peux aller les porter dans un frigo, puis, en l'ouvrant, si je vois des oranges et que je n'en ai pas, je peux les prendre.

Elle tente même de rassurer ceux qui se sentiraient coupables de prendre des aliments du frigo même s'ils ont un emploi pour se payer de la nourriture. Ce n'est pas la banque alimentaire, dit-elle.

Sa collègue Stéphanie Roy, qui est agente de projet, décrit l'augmentation de l'utilisation des cinq frigos qu'on trouve dans Bellechasse. Souvent, quand on va porter des choses, ça se vide. Le lendemain, il n'y a plus rien, affirme-t-elle.

En ce qui a trait aux critiques, elle répond simplement, avec un grand sourire de satisfaction : Pas du tout, il n'y a jamais eu de vandalisme.

Stéphanie Roy sourit en tenant la porte d'un frigo ouverte pour en montrer le contenu.

Frigos pleins permet à des citoyens de laisser de la nourriture ou d'en prendre dans un de ses frigos, comme celui-ci, à Saint-Gervais.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Chez Solidarité citoyenne Portneuf, Valérie Paquette dresse un portrait assez semblable. Dans la région, onze frigos ont été installés par cet organisme depuis 2020 et deux autres frigos, gérés par des groupes indépendants, complètent l'offre pour l'instant.

La chargée de projet en réduction du gaspillage alimentaire de cet organisme estime qu'il y a de la place pour qu'il y en ait plus. Je parle pour Portneuf, mais je pense que c'est la même chose ailleurs aussi.

Elle vante cette méthode qui permet peut-être à des gens qui n'osent pas aller vers des organismes pour différentes raisons de trouver un petit bonus dont ils ont besoin. C'est complémentaire à ce qui existe déjà et je pense qu'il faut que ça grandisse, parce que les besoins sont là.

Avec les informations de Flavie Sauvageau et de Louis-Simon Lapointe

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