Demande de recours collectif d’étudiants juifs de l’Université McMaster
La proposition de recours collectif vise à obtenir 77 millions de dollars de dommages et intérêts de la part de l'Université McMaster et de l’Association étudiante de l'Université McMaster.
Photo : CBC/Bobby Hristova
Une proposition de recours collectif a été déposée au nom d'étudiants juifs de l'Université McMaster, à Hamilton, qui allèguent que cet établissement postsecondaire les a soumis à de la discrimination systémique et à de l'antisémitisme.
Une demande a été déposée mercredi à la Cour supérieure de Toronto par la firme d’avocats Diamond and Diamond Lawyers au nom de tous les étudiants juifs qui fréquentent actuellement l'Université McMaster ou qui ont reçu leur diplôme de cet établissement au cours des deux dernières années.
Les allégations n'ont pas encore été soumises aux tribunaux. Les actions collectives doivent être autorisées par un juge avant de pouvoir être entreprises.
Des millions réclamés
La proposition de recours collectif vise à obtenir 77 millions de dollars de dommages et intérêts de la part de l'Université McMaster et de son association étudiante.
Les étudiants juifs ont été et sont de plus en plus soumis à un environnement social et d'apprentissage antijuif menaçant et hostile sans relâche
, peut-on lire dans la requête. Ils doivent traverser des salles de classe et des terrains de campus imprégnés de mots, d'images et d'actes antijuifs.
L'action en justice affirme que l'Université est bien consciente de ce problème historique
qui empêche les étudiants juifs de participer à des expériences éducatives et sociales sur le campus mais qu'elle a fait abstraction de cette question.
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McMaster se défend
L'Université McMaster a indiqué dans un communiqué qu'elle n'avait pas encore reçu la demande de recours collectif et qu'elle ne pouvait pas parler des allégations spécifiques en dehors de la procédure judiciaire.
Favoriser un environnement sûr et inclusif pour tous les membres de la communauté de McMaster a toujours été et reste une priorité essentielle pour l'Université, qui condamne toutes les formes de haine
, a-t-elle toutefois indiqué.
L'Association étudiante n’a pas non plus reçu la plainte, a affirmé son président, Jovan Popovic, qui n’a pas commenté davantage.
Une situation qui a « empiré »
L'antisémitisme a empiré de manière évidente
depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, lit-on dans la demande.
Le document soutient que lors de rassemblements organisés à l’Université, des étudiants ont fait l’éloge des actions du Hamas et appelé à davantage de violence contre la communauté juive
.
Les étudiants juifs ont également été soumis à des chants et à des appels à la mort des Juifs
et au départ des Israéliens
, indique la demande. Ils craignent que le port de symboles religieux ne déclenche des actes d'agression
de la part d'autres personnes sur le campus.
La poursuite allègue que des étudiants juifs ont été soumis à des chants antisémites sur le campus.
Photo : Radio-Canada / Bobby Hristova
Il est aussi allégué que certains membres du corps enseignant et du personnel ont fait des déclarations haineuses
et que d'autres sont restés sans rien faire
lorsque des étudiants ont fait des commentaires antisémites au cours de discussions en classe.
Des affiches montrant des otages israéliens, collées un peu partout sur le campus, ont été arrachées à plusieurs reprises par des étudiants hostiles
, note la requête, ajoutant qu’à une occasion, une foule les a acclamés et que l'Université n'a pas condamné ces actes.
Avec les informations de CBC
