Moncton demande à TransAqua d’envisager un bâtiment ou un déménagement

La Commission des eaux usées du Grand Moncton, TransAqua, va se pencher sur la demande du conseil municipal de Moncton afin de faire d’importants changements pour régler un problème de mauvaises odeurs dans le quartier nord de la ville dont se plaignent des résidents depuis des années.

Les conseillers municipaux ont voté la semaine dernière pour demander à TransAqua d’envisager de construire un bâtiment qui empêcherait l’odeur du compostage de se répandre dans le voisinage ou de déménager les installations actuelles hors de la ville.

Une autre motion qui fera l’objet d’un débat le 15 janvier pourrait mener le conseil à insister sur l’une de ces deux possibilités.

Les membres de la Commission vont en discuter lors de leur prochaine réunion qui aura lieu le 18 janvier, selon la secrétaire Brenda Dore Kidney.

TransAqua n’a pas d’argent pour cela en 2024

Pour répondre à la demande du conseil municipal, il faudrait dépenser de l’argent afin de vérifier si ces options sont possibles, explique le directeur général de TransAqua, Kevin Rice. Déménager les installations de compostage pourrait nécessiter une étude d’impact environnemental.

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En ce moment, nous n’avons pas d’argent dans notre budget de 2024 pour faire cela, affirme Kevin Rice, en ajoutant que TransAqua peut toutefois demander à son personnel d’entamer des démarches préliminaires à une telle étude, dont celle d'obtenir une proposition.

TransAqua est financée par les frais facturés aux résidents et aux entreprises de Moncton, Dieppe et Riverview. Toute dépense supplémentaire pourrait s’ajouter à cette facture.

La source des plaintes du voisinage

TransAqua produit du compost en plein air avec le biosolide des eaux usées du côté sud du chemin de Berry Mills.

Une amélioration du centre de traitement des eaux usées a augmenté la quantité de matières biosolides à composter. M. Rice dit qu’on s’attendait à une hausse de 25 %, mais elle a plutôt atteint 76 %.

TransAqua agrandit l’aire de surface du compostage et achète plus de bâches pour recouvrir les amas de matières. Elle a acheté un terrain à environ 50 km au nord de Moncton pour y déposer les surplus. Le transport des matières à cet endroit se poursuit à des coûts supplémentaires depuis environ un mois et demi.

Je crois que c’est presque plein, affirme M. Rice au sujet de ce terrain.

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Kevin Rice assure que les installations de compostage dans le quartier nord respectent les conditions de son permis d’exploitation.

Des conseillers municipaux ont exprimé de la frustration la semaine dernière parce que TransAqua n’a pas réussi à éliminer les odeurs.

Les conseillers Bryan Butler et Dave Steeves ont voté contre la motion la semaine dernière parce qu’ils jugent qu’elle est trop faible. Ils ont présenté la motion distincte qui sera débattue le 15 janvier.

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Bryan Butler explique qu’il est fatigué de discuter avec TransAqua. Selon lui, si la construction d’un bâtiment est jugée trop coûteuse, TransAqua devrait déménager le compostage à l’extérieur de la ville parce que les gens n’en peuvent plus de le sentir.

Moncton peut-elle s'imposer seule?

Moncton, Dieppe et Riverview nomment un représentant chacune à TransAqua, mais cet organisme est distinct des municipalités.

Je crois qu’il serait très difficile pour nous de lui donner une directive en tant qu’unique conseil municipal, estime le directeur général des services juridiques et législatifs de Moncton, Nick Robichaud.

Kevin Rice ne pouvait se prononcer sur cette question, mais il a indiqué que TransAqua veut collaborer avec Moncton pour résoudre le problème d’odeur.

D’après un reportage de Shane Magee, de CBC