Nemaska Lithium souhaite continuer à consulter les citoyens

Nemaska Lithium, qui construit une usine à Bécancour, a rendu publics les résultats de son processus volontaire d'évaluation environnement et sociale. L’entreprise annonce du même coup qu’elle créera un comité de liaison avec les citoyens, notamment avec la Nation Waban-Aki.

Nemaska Lithium a mené deux années de consultation avec la communauté au cours desquelles elle a notamment rencontré les représentants de 42 organismes oeuvrant dans différents secteurs et des membres de la Nation Waban-Aki.

Dans le résumé de 15 pages de son rapport, l’entreprise affirme que cette démarche a influé positivement sur le développement du projet en temps réel. Elle a mis en évidence des éléments importants (préoccupations, suggestions et attentes face au projet) qui ont permis à NLI d’approfondir sa compréhension des enjeux environnementaux, sociaux et économiques liés à l’aménagement de son usine sur le territoire de Bécancour.

L’entreprise a relevé neuf enjeux liés au projet : la gestion des résidus de procédés, l’augmentation de la circulation routière et ferroviaire, les changements climatiques, la protection des eaux souterraines des milieux humides et hydriques, la qualité de vie de la population locale, la santé et sécurité publique, les attentes socioéconomiques, la biodiversité et les droits de la Nation Waban-Aki.

Nemaska Lithium dit avoir choisi des procédés qui représentent moins de risques pour l’environnement, notamment en privilégiant une moins grande consommation d’eau, en optant pour l’électricité au lieu du gaz naturel et pour le train au lieu des camions.

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Elle mentionne qu’un processus de gestion des eaux pluviales sera aménagé à l’usine afin de récupérer et traiter les précipitations (eaux de pluie et de fonte des neiges) avant de les renvoyer dans la nature. Le stockage en silos des résidus de procédé a été choisi plutôt que le stockage en pile à l’extérieur pour réduire les nuisances liées aux poussières et pour éviter de contaminer les eaux pluviales, ajoute l’entreprise.

Nemaska Lithium souhaite que son usine ait des retombées positives sur l’économie de Bécancour et de ses environs. Une politique d’achat local a été développée afin de maximiser les retombées économiques locales et régionales, écrit-elle.

Créer un lien avec la communauté

Un premier comité de liaison sera lancé au début de l’année 2024. Ce comité sera formé de citoyens et citoyennes, et de représentants et représentantes de la municipalité de Bécancour, de la Nation [Waban-Aki] et de différents organismes clés de la région du Centre-du-Québec.

Cette initiative permettra au milieu de contribuer activement à l’amélioration continue des activités de Nemaska Lithium.

Nemaska Lithium veut aussi créer au cours de la prochaine année un autre comité avec des membres de la Nation Waban-Aki. Elle est déjà en contact avec la nation et des contrats ont été octroyés à des entreprises abénakises.

Nemaska Lithium est allée plus loin que la portée identifiée au départ en réalisant un inventaire archéologique suivant les recommandations de l’équipe d’archéologues du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki (GCNWA). Le bureau Environnement et terre Wôlinak a aussi réalisé la caractérisation de l’habitat et l’inventaire acoustique des chiroptères et du petit gibier, indique-t-elle.

Quel est le projet et où en est-il rendu?

La préparation du site de Nemaska Lithium a débuté en janvier 2023 et la construction de l’usine devrait se terminer à la fin de l’année 2025. La mise en service est prévue durant l'année 2026.

L’usine de Nemaska Lithium répondra à la demande croissante du marché pour la production de piles lithium-ion, destinées principalement au marché des véhicules électriques. Elle produira 34 000 tonnes par an d’hydroxyde de lithium monohydraté.

Une cinquantaine de personnes travaillent sur le chantier depuis le début de l’année 2023 pour le déboisement et la préparation du site. Ce nombre augmentera progressivement avec l’avancement des travaux pour atteindre une pointe d’environ 1200 travailleurs en 2024, mentionne l’entreprise.

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Une fois en service, l’usine sera en opération 24 heures sur 24, 365 jours par année. Près de 200 employés seront embauchés pour exécuter les activités d’exploitation, dont principalement des opérateurs de production et des techniciens.

Nemaska Lithium doit encore obtenir plusieurs autorisations gouvernementales et municipales afin de construire et d’exploiter son usine.

Les émissions annuelles liées à l’exploitation de l’usine ont été évaluées à 110 472 tonnes équivalent (teq) CO2/an, pour un total de 5 523 600 teq CO2 sur les cinquante années d’exploitation.

Par comparaison, l’empreinte carbone moyenne par habitant est de 11,3 tonnes d’équivalent CO2, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

L’entreprise soutient qu’elle produira un lithium parmi les plus verts au monde, en partie grâce à l’adoption de technologies éprouvées pour réduire son empreinte.

Nemaska Lithium devra déclarer ses émissions de gaz à effet de serre et participer au marché du carbone.