Viking triomphe au 25e Gala Québec Cinéma
L'équipe du film « Viking » entourant Stéphane Lafleur, le réalisateur.
Photo : Gala Québec Cinéma
Grand favori du 25e Gala Québec Cinéma, le film Viking, de Stéphane Lafleur, a gagné quatre prix dimanche. La soirée, animée par Jay Du Temple, a également été marquée par l'hommage rendu à l'acteur Michel Côté, disparu en mai dernier.
Viking a été couronné dans quatre catégories : celles du meilleur film, de la meilleure réalisation, du meilleur scénario et de la meilleure interprétation masculine – premier rôle, pour l'acteur Steve Laplante.
Cette comédie de science-fiction, dans laquelle une équipe s'entraîne à huis clos sur Terre pour simuler une première mission sur Mars, avait déjà remporté sept prix Iris jeudi soir à l'occasion du Gala Artisans Québec Cinéma.
Je me considère comme tellement chanceux et privilégié de pouvoir faire des films, et je ne tiens pas ça pour acquis
, a réagi Stéphane Lafleur lorsqu'il est monté sur scène pour accepter son prix de la meilleure réalisation.
Viking, ça a été un effort commun tellement grand, puis les humains sont capables de tellement de grandes choses quand ils travaillent ensemble pour faire un projet commun. Je nous souhaite plus de ça tous les jours.
La relève se distingue
Trois des cinq films ayant généré le plus de recettes depuis un an étant réalisés par des femmes, ce sont les réalisatrices de ces films – Louise Archambault (Le temps d’un été), Miryam Bouchard (23 Décembre) et Anik Jean (Les hommes de ma mère) – qui ont ouvert le bal. Elles ont remis le prix Iris de la meilleure interprétation féminine – rôle de soutien à l'actrice de 25 ans Laurie Babin, pour sa prestation dans le film Les chambres rouges.
Laurie Babin
Photo : La Presse canadienne / Peter Mccabe
La jeune Juliette Gariépy, qui joue également dans Les chambres rouges, a été désignée révélation de l'année.
Autre actrice de la relève à être récompensée lors de ce gala : Kelly Depeault. À 21 ans, elle a décroché son deuxième prix Iris, celui de la meilleure interprétation féminine – premier rôle, pour son rôle dans Noémie dit oui. En 2021, elle était repartie avec la statuette dans la catégorie de la révélation de l'année.
Dans la catégorie de la meilleure interprétation masculine – rôle de soutien, c’est l’acteur Charles-Aubey Houde qui est reparti avec le trophée pour son rôle dans le film Le plongeur.
Charles-Aubey Houde
Photo : La Presse canadienne / Peter Mccabe
Quant au prix Iris du meilleur premier film, il a été décerné à Falcon Lake, de Charlotte Le Bon. La réalisatrice et actrice a lancé un appel à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le Hamas lors de son discours de remerciement.
Charlotte Le Bon
Photo : La Presse canadienne / Peter Mccabe
Le prix du public prend le nom de Michel Côté
Sur fond d’extraits de films dans lesquels jouait Michel Côté, un hommage musical a été rendu à cet acteur adoré du public décédé en mai dernier. Accompagnée au piano par Jean-Michel Blais, Marie-Ève Janvier a chanté Emmenez-moi, de Charles Aznavour. Une chanson qui figurait sur la trame sonore de C.R.A.Z.Y., dans lequel Michel Côté a joué avec Marc-André Grondin.
Ce dernier est arrivé sur scène avec l’acteur Maxime Le Flaguais, le fils de Michel Côté, pour annoncer que le prix Iris du public serait désormais rebaptisé prix Michel-Côté.
Ce premier prix Michel-Côté a été attribué au film Les hommes de ma mère, d’Anik Jean. C'était le prix que je voulais que [le film] gagne
, a déclaré la réalisatrice, émue.
Son émotion était partagée par Patrick Huard, son conjoint, qui est également coproducteur du film. Rappelant que, pour Michel Côté, tout le monde était important sur un plateau de tournage, Patrick Huard s’est adressé aux téléspectateurs et téléspectatrices. À tous ceux qui nous regardent, vous êtes importants
, a-t-il dit.
Patrick Huard et Anik Jean lors du 25e Gala Québec Cinéma
Photo : Facebook/SODEC
Un prix hommage pour Rémy Girard
Pour la première fois de sa carrière, Rémy Girard s'est vu remettre un prix en tant qu'acteur de cinéma, dimanche soir, alors qu'il a joué dans 59 films au Québec. L'acteur qui a animé le premier Gala Québec Cinéma, en 1999, a reçu, des mains de son amie Louise Portal, un prix Iris en son hommage.
À chaque tournage, je suis heureux
, a souligné sur scène celui qui entend bien, à 73 ans, poursuivre sa carrière.
Rémy Girard brandit son prix Iris lors du 25e Gala Québec Cinéma.
Photo : Gala Québec Cinéma
Chaque film québécois est un miracle
Plus tôt dans la soirée, l’animateur Jay Du Temple avait donné le coup d’envoi du gala avec un monologue humoristique célébrant le cinéma québécois.
Chaque film québécois est un miracle
, a déclaré celui qui ambitionnait, avec ce Gala Québec Cinéma, de donner envie aux gens d’aller voir des films québécois.
Quand on se voit à l’écran, on existe
, a-t-il ajouté, soulignant l’importance pour le Québec de voir ses histoires et son territoire représentés au grand écran.
Jay Du Temple a également ponctué son discours de blagues. Il en a profité pour répondre aux nombreuses personnes qui l’avaient averti, ces dernières semaines, de la difficulté d’animer un gala. Est-ce que ça peut moins bien aller qu'Occupation double Martinique?
, a-t-il plaisanté, en référence à la polémique qui a secoué la populaire émission de téléréalité l’an dernier.
Dès le début de la soirée, il n'a pas manqué l'occasion de lancer quelques pointes à l'encontre de Radio-Canada. L'an dernier, le diffuseur public a décidé de ne plus diffuser le Gala Québec Cinéma, préférant promouvoir autrement le cinéma québécois.
Radio-Canada qui dit non au gala du cinéma, c'est comme moi qui appelle ma mère pour faire : "Je peux-tu venir souper?" Puis elle est comme : "Non... on n'en a plus pour toi, on a donné tous les restes à Jean-Philippe Wauthier"
, a plaisanté l'humoriste, déclenchant une série de rires au sein de la foule réunie aux Studios Grandé, à Montréal.
LES LAURÉATS ET LAURÉATES DES PRIX IRIS
Meilleur film
- Arsenault et Fils, de Rafaël Ouellet
- Babysitter, de Monia Chokri
- Falcon Lake, de Charlotte Le Bon
- Le plongeur, de Francis Leclerc
- Noémie dit oui, de Geneviève Albert
- Viking, de Stéphane Lafleur
Meilleur premier film
- Falcon Lake, de Charlotte Le Bon
- Farador, d’Édouard Albernhe Tremblay
- Les hommes de ma mère, d’Anik Jean
- Noémie dit oui, de Geneviève Albert
- Rodéo, de Joëlle Desjardins Paquette
Meilleure réalisation
- Monia Chokri, Babysitter
- Stéphane Lafleur, Viking
- Francis Leclerc, Le plongeur
- Rafaël Ouellet, Arsenault et Fils
- Pascal Plante, Les chambres rouges
Meilleur scénario
- Eric K. Boulianne et Francis Leclerc, Le plongeur
- Stéphane Lafleur et Eric K. Boulianne, Viking
- Catherine Léger, Babysitter
- Rafaël Ouellet, Arsenault et Fils
- Pascal Plante, Les chambres rouges
Meilleure interprétation féminine – premier rôle
- Larissa Corriveau, Viking
- Kelly Depeault, Noémie dit oui
- Hélène Florent, Une femme respectable
- Léane Labrèche-Dor, Les hommes de ma mère
- Sara Montpetit, Falcon Lake
Meilleure interprétation masculine – premier rôle
- Guillaume Cyr, Arsenault et Fils
- Patrick Hivon, Babysitter
- Steve Laplante, Viking
- Henri Picard, Le plongeur
- Luc Picard, Confessions
Meilleure interprétation féminine – rôle de soutien
- Laurie Babin, Les chambres rouges
- Élise Guilbault, Le temps d’un été
- Ève Landry, Bungalow
- Julie Le Breton, Tu te souviendras de moi
- Nadia Tereszkiewicz, Babysitter
Meilleure interprétation masculine – rôle de soutien
- Maxime de Cotret, Le plongeur
- Charles-Aubey Houde, Le plongeur
- Denis Houle, Viking
- Steve Laplante, Babysitter
- Guy Nadon, Le temps d’un été
Révélation de l’année
- Fabiola N. Aladin, Viking
- Emi Chicoine, Noémie dit oui
- Virginie Fortin, 23 décembre
- Juliette Gariépy, Les chambres rouges
- Joan Hart, Le plongeur
- François Pérusse, Niagara
Meilleur film documentaire
- Dear Audrey, de Jeremiah Hayes
- Gabor, de Joannie Lafrenière
- Geographies of Solitude, de Jacquelyn Mills
- Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique, de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist
- Rojek, de Zaynê Akyol
Prix du public (prix Michel-Côté)
- 23 décembre, de Miryam Bouchard
- Confessions, de Luc Picard
- Katak, le brave béluga, de Christine Dallaire-Dupont et Nicola Lemay
- Le temps d’un été, de Louise Archambault
- Les hommes de ma mère, d’Anik Jean
Avec les informations de La Presse canadienne