Archives 5 décembre 2013 : Nelson Mandela, père de la nation sud-africaine démocratique, s’éteint
Nelson Mandela est décédé le 5 décembre 2013.
Photo : Radio-Canada
Le 5 décembre 2013, le président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, annonçait le décès de Nelson Mandela à l’âge de 95 ans. Avec lui disparaissait une des figures parmi les plus importantes chez les défenseurs de la liberté et de la paix du 20e siècle.
Un géant du 20e siècle s’éteint
Jeudi 5 décembre : un des géants du 20e siècle n’est plus. Nelson Mandela est mort.
En fin d’après-midi du 5 décembre 2013, la nouvelle nous parvient d’Afrique du Sud.
Nelson Mandela, celui dont l’action politique a contribué plus que tout autre au démantèlement du régime raciste de l’apartheid, est décédé.
Le chef d'antenne Patrice Roy, les journalistes Claudine Bourbonnais, Sophie Langlois et Emmanuelle Latraverse de même que l'ancien premier ministre du Canada Brian Mulroney analysent et commentent le décès de Nelson Mandela.
Le chef d’antenne de l’émission Le Téléjournal Grand Montréal 18 h, Patrice Roy, a invité la journaliste Sophie Langlois, ancienne correspondante de Radio-Canada pour l’Afrique, afin de nous parler de l’héritage du disparu.
Nelson Mandela était un être d’exception, rappelle Sophie Langlois.
Avocat de formation, Nelson Mandela s’implique dès les années 1940 dans la lutte pour abolir le régime de ségrégation raciale par la minorité blanche, l’apartheid, qui nie à la majorité noire en Afrique du Sud l’accès au droit de vote et aux autres libertés fondamentales.
Il passera 27 ans détenu dans une prison à sécurité maximale au large de la ville du Cap.
En février 1990, la pression intérieure et internationale est trop forte : le régime sud-africain relâche le prisonnier politique qu'est Nelson Mandela.
Une fois libéré, sa contribution principale a été de trouver une voie, avec le dernier président qui a dirigé le régime d’apartheid, Frederik De Klerk, pour éviter à l’Afrique du Sud d’être engloutie par une guerre civile
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Élu en 1994 président de l’Afrique du Sud démocratique et multiraciale, Nelson Mandela a été le réconciliateur des multiples peuples qui habitent ce pays d’Afrique australe.
À son décès, Noirs, Blancs et citoyens d’origine asiatique se sont sentis devenir orphelins en Afrique du Sud.
Un sentiment qui est largement partagé dans l’ensemble du continent africain, croit Sophie Langlois.
La journaliste Claudine Bourbonnais nous propose également durant cette émission un reportage biographique qui retrace les grandes étapes de la vie de Nelson Mandela.
Citoyen honoraire du Canada
Nelson Mandela est devenu la première personne étrangère vivante à devenir citoyen honoraire du Canada en 2001.
Le segment de l’émission Le Téléjournal Grand Montréal 18 h du 5 décembre 2013 portant sur le décès de Nelson Mandela consacre une portion importante au rôle que le Canada a joué dans la lutte pour l’abolition de l’apartheid.
Les correspondantes Sophie Langlois et Emmanuelle Latraverse et l’ancien premier fédéral canadien, Brian Mulroney, témoignent qu’à partir de 1984, le soutien au combat pour le démantèlement du régime raciste d’Afrique du Sud est devenu un pilier de la politique étrangère du Canada.
Reconnaissant le rôle du Canada dans l’effort international d’appui à la majorité noire sud-africaine, Nelson Mandela a effectué son premier discours dans un parlement démocratique à l’étranger à la Chambre des communes à Ottawa.
C’était le 18 juin 1990.
Le lendemain, il se retrouve à Montréal.
Compte rendu du journaliste Claude Gervais sur la visite de Montréal de Nelson Mandela
Comme le rappelle un compte rendu du journaliste Claude Gervais, présenté au Téléjournal le 19 juin 1990, une foule de 40 000 personnes attend le champion de la libération sud-africaine sur le Champ-de-Mars en arrière de l’hôtel de ville de Montréal.
Un concert, auquel participent les chanteurs du groupe Kashtin, Gilles Vigneault et des chorales de gospel, rend hommage au visiteur.
Nelson Mandela visite aussi une église protestante noire du sud-ouest de Montréal, où une foule en délire lui souhaite la bienvenue.
Il se rendra par la suite aux États-Unis, notamment dans les villes de Détroit et de Washington, qu'habite une majorité d’Afro-Américains.
Devenir le père d’une nation arc-en-ciel
Le 9 mai 1994, à la suite des premières élections complètement démocratiques de l’Afrique du Sud, la première assemblée multiraciale du pays désigne à l’unanimité Nelson Mandela président de la République.
Le journaliste Jean-Michel Leprince est sur place dans la ville du Cap où se trouve le parlement sud-africain.
Compte rendu du journaliste Jean-Michel Leprince sur l'élection de Nelson Mandela comme président de la République d'Afrique du Sud
Il présente ce jour-là au Téléjournal, qu’anime Bernard Derome, un reportage qui décrit la cérémonie parlementaire et le discours que donne Nelson Mandela en présence de l'immense foule réunie devant l’hôtel de ville du Cap.
Comme le rappelle le journaliste, la domination blanche absolue en Afrique du Sud avait commencé au Cap.
C’est symboliquement à ce même endroit qu’elle a cessé d’exister.
Fidèle à ses habitudes, le nouveau président salue au Parlement ses adversaires les plus farouches.
Du balcon de l’hôtel de ville, il félicite la nouvelle démocratie qui est née en Afrique du Sud et assure que tous possèdent des droits dans cette République passée du blanc dominant aux couleurs de l'arc-en-ciel.
