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Environ 25 % des arbres du parc Stanley seront abattus en raison d’un insecte ravageur

Des arbres du parc Stanley à Vancouver sont coupés, le 30 novembre 2023.

De nombreuses pruches de l'Ouest dépouillées de leurs épines sont visibles à partir du Seawall, le sentier qui entoure le parc Stanley.

Photo : Radio-Canada / Wildinette Paul

Près de 160 000 arbres du parc Stanley, à Vancouver, soit environ le quart de la forêt du site, seront abattus en raison d'une infestation de l'arpenteuse de la pruche, indique la Commission des parcs de la Ville.

La grande majorité de ces arbres sont des pruches occidentales, qui constituent une part importante de la forêt du parc Stanley. Ils sont également une source de nourriture privilégiée pour l’insecte.

Qu’est-ce que l'arpenteuse de la pruche?

Du nom latin Lambdina fiscellaria, l'arpenteuse de la pruche est un insecte indigène de l’Amérique du Nord.

Elle se nourrit d'espèces de conifères côtiers, ce qui rend le parc Stanley particulièrement vulnérable. À l’échelle canadienne, elle a détruit plusieurs millions d’hectares de forêts de conifères au cours de l’histoire.

Source : Ville de Vancouver et Service canadien des forêts

Une infestation cyclique

L'infestation dure depuis quatre ans et elle a détruit énormément d'arbres, explique Marie-Claude Howard, commissaire des parcs de Vancouver.

Sur les 160 000 arbres qui doivent être abattus, 140 000 sont des arbres plus jeunes avec un diamètre de moins de 20 centimètre, maintenant bruns et morts. Les 20 000 autres ont des diamètres supérieurs à 20 centimètres.

Selon Richard Hamelin, directeur du Département des sciences forestières et de la conservation à l’Université de la Colombie-Britannique, l’arpenteuse de la pruche cause des épidémies cycliques.

Des épidémies comme [celle en ce moment], ce n'est pas anormal, indique-t-il. Ce qui est particulier, c’est que cette épidémie est concentrée autour du parc Stanley et sur la rive nord, explique Richard Hamelin, précisant que ce sont des endroits qui attirent particulièrement les visiteurs.

Un homme inspecte le tronc d’un arbre envahi par des champignons.

Le professeur Hamelin étudie les maladies des arbres pour mieux comprendre les épidémies de maladies forestières.

Photo : Radio-Canada / ALEXANDRE LAMIC

L’effet potentiel de la sécheresse

Richard Hamelin croit que les conditions météorologiques difficiles des dernières années ont pu affaiblir les arbres affectés par l’arpenteuse de la pruche.

Nous avons eu des sécheresses, ce qui n’a pas aidé, estime-t-il. Il explique que les conditions de sécheresse ont pu empêcher les arbres d’aller puiser les ressources nécessaires dans le sol.

Les arbres, qui sont normalement capables de se défendre contre l'arpenteuse, tout à coup, n’avaient plus d’eau, indique Richard Hamelin.

Gérer le problème

Jusqu’à récemment, la Ville de Vancouver avait pris la décision de ne pas abattre les arbres touchés par l’arpenteuse de la pruche. C'est un insecte qui est ici naturellement. Dans une forêt naturelle, on a des épidémies, ça fait partie du processus de régénération, explique Richard Hamelin.

Marie-Claire Howard estime toutefois que la Ville aurait pu agir autrement. Je pense que la décision de ne pas traiter contre ces arpenteuses n'était pas la meilleure. Elle a été prise, car si on traite ce type d’arpenteuse, on tue d'autres insectes, explique-t-elle.

Aujourd’hui, la Commission des parcs explique qu'abattre des arbres est devenu essentiel pour la santé de la forêt et la réduction des risques d'incendie.

Planter d’autres espèces

Le parc Stanley abrite 400 hectares de forêt pluviale naturelle composée d’une grande variété d'arbres comme le cèdre rouge de l'Ouest, l'érable à grandes feuilles et le sapin Douglas, en plus de la pruche occidentale.

À l’heure actuelle, la Ville de Vancouver étudie les options pour gérer les arpenteuses de la pruche à plus long terme.

L'idée, c'est de replanter avec des espèces qui vont résister aux arpenteuses, mais aussi au mauvais temps, au gel, au froid, à la chaleur et plus encore, indique Marie-Claire Howard.

La Ville indique que l'objectif à long terme est de réinitialiser l'écologie du parc Stanley et de créer un environnement forestier plus diversifié et plus résistant.

Avec les informations de Wildinette Paul et de Dominique Lévesque

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