Le Grand Prix de la danse de Montréal remis à nora chipaumire
La danseuse et chorégraphe nora chipaumire
Photo : Mieke Ulfig
La danseuse et chorégraphe zimbabwéenne nora chipaumire a reçu, mardi, le Grand Prix de la danse de Montréal 2023 soulignant notamment son spectacle Nehanda, présenté lors du dernier Festival TransAmériques (FTA).
Le jury a salué la démarche singulière et rigoureuse de la chorégraphe, dont chaque pièce creuse les grands thèmes de l’histoire coloniale et de la résilience
.
Avec Nehanda, nora chipaumire, qui vient régulièrement à Montréal, a proposé une création réunissant une vingtaine d’artistes en musique, chant et danse. D’une durée de 5 h 30, cet opéra, comme elle l’appelle, a pour héroïne Nehanda Charwe Nyakasikana. Au XIXe siècle, cette leader spirituelle a mené une révolte contre la colonisation par l’Empire britannique de l’actuel Zimbabwe.
Nehanda opère comme une expérience d’amour et un acte de justice, dans une forme ouverte et désoccidentalisante
, a souligné le jury du Grand Prix de la danse de Montréal, prix qui est assorti d’une bourse de 25 000 $.
Mecdy Jean Pierre, alias Mecdy Mystic Rootz, sur scène
Photo : Dophan Hoi
Outre ce Grand Prix, les 13e Prix de la danse de Montréal (PDM) ont également couronné le danseur montréalais d'origine haïtienne Mecdy Jean Pierre, alias Mecdy Mystic Rootz, dans la catégorie Interprète. Le jury souhaite souligner l’engagement artistique de Mecdy Mystic Rootz auprès de la communauté de la street dance à titre de chorégraphe, d’enseignant, de mentor et de médiateur ainsi que son engagement en tant qu’interprète virtuose auprès de nombreux créateurs
, ont indiqué les PDM, par communiqué.
Des interprètes de la compagnie Destins croisés dansent « Le sacre de Lila ».
Photo : Sylvie-Ann Paré
Ismaël Mouaraki a quant à lui remporté le Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour la meilleure œuvre chorégraphique de la saison artistique 2022-2023. Cet artiste d’origine franco-marocaine a été récompensé pour sa création Le sacre de Lila, présentée par Destins Croisés, la compagnie de danse montréalaise qu’il a fondée en 2003.
Dans Le sacre de Lila, Ismaël Mouaraki met en scène avec délicatesse l’intimité et la vulnérabilité masculines. Avec une distribution hors norme, il permet une rencontre féconde entre le Maroc et le Québec, métissant les cultures et les interprètes
, a mentionné le jury.