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Les spectacles canadiens voyagent moins à l’international

On voit des danseurs et des danseuses sur une scène avec un écran derrière.

Le festival TransAmériques (FTA) attire le grand public, mais aussi des programmateurs de spectacles de différents pays.

Photo : Yannick Grandmont

Au ralenti pendant la pandémie de COVID-19, les tournées de spectacles canadiens à l’étranger n’ont pas encore retrouvé leur popularité d'avant. Environ 8 compagnies ou agences de spectacles sur 10 ont perdu plus de 30 % de leurs représentations à l’international pendant la saison 2022-2023 par rapport à la saison précédente.

C’est l’un des faits marquants du rapport Fragilisation de l'écosystème des arts de la scène, dévoilé lundi par la Conférence internationale des arts de la scène (CINARS). Cet organisme soutient l'exportation des arts de la scène québécois et canadiens.

Il faut maintenir la visibilité à l’international de l’excellence artistique canadienne, souligne Gilles Doré, directeur général de CINARS. Sinon, d’autres pays vont prendre la place du Canada sur les scènes étrangères.

Il faut rapidement récupérer ce que l’on a mis des décennies à construire, affirme celui qui s’inquiète des répercussions de cette baisse du nombre de représentations pour les années à venir, d'autant plus qu’il s’écoule au moins un an ou deux entre la mise en marché d’un spectacle à l’étranger et sa présentation dans une salle.

Plusieurs agences vendant des spectacles canadiens ailleurs dans le monde ont déjà mis la clé sous la porte, la crise provoquée par la pandémie ayant diminué leurs revenus.

Avec chaque fermeture, c’est un peu de l’expertise en exportation d’arts vivants canadiens qui disparaît.

Ces agents sont des spécialistes du positionnement d’une œuvre sur un territoire, dit Gilles Doré. Ils ont accès aux programmateurs, ils s’y connaissent en visas…

Partir en tournée coûte plus cher

L’inflation, entre autres, freine la reprise des tournées internationales des spectacles de cirque, de danse, de musique ou encore de théâtre. Les coûts de transport des équipes, du matériel par cargo et les frais d’hébergement représentent des dépenses énormes pour les compagnies, explique Gilles Doré.

Les coûts sont d’autant plus importants étant donné que la situation géographique du Canada impose souvent aux artistes de prendre l’avion pour se produire. L’Europe constitue un important marché pour les spectacles canadiens.

Autre obstacle, en particulier pour les organisations francophones ayant répondu au sondage du CINARS : le protectionnisme des programmateurs de spectacles. En raison de la pandémie, chaque pays a eu tendance à favoriser ses artistes, et cette tendance semble perdurer.

Enfin, pour briller sur les scènes du monde entier, les artistes d’ici peuvent moins compter sur l’aide financière fédérale, les critères d’admissibilité ayant été élargis. On entend [de nos membres] que l’enveloppe est la même, mais qu’elle est répartie entre un plus grand nombre de personnes, souligne M. Doré.

Pour relancer les tournées sur divers continents, le CINARS réclame plus d’argent pour aider les compagnies à assumer les coûts de transport et les frais de séjour sur place, ainsi que la pérennisation de fonds facilitant la venue de programmateurs d’ailleurs dans le monde au Canada.

Leur participation à des événements comme le Festival TransAmériques (FTA) ou la Biennale CINARS, à Montréal, permet de leur faire découvrir des créations artistiques d’ici à moindre coût et ainsi de leur vendre des spectacles.

Le CINARS aimerait également que le personnel des compagnies canadiennes en tournée aux États-Unis obtienne plus facilement des visas. Le problème de l’obtention des visas américains s’accentue, c’est un frein à la circulation de l’art, regrette Gilles Doré.

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