Michael Spavor, détenu plus de 1000 jours en Chine, réclamerait des millions à Ottawa
L'homme d'affaires canadien Michael Spavor lors d'une entrevue accordée par Skype à partir de Yangi, en Chine, le 2 mars 2017. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / AP
Michael Spavor réclamerait des millions de dollars d'Ottawa pour avoir été détenu en Chine pendant plus de 1000 jours, selon des informations rapportées samedi par le Globe and Mail.
Deux sources confidentielles auraient confirmé à ce quotidien que des négociations sont en cours à Toronto entre les avocats de Michael Spavor et les ministères de la Justice et des Affaires étrangères du Canada.
M. Spavor aurait donné des informations sur la Corée du Nord à Michael Kovrig, qui les aurait ensuite transmises à des agences de renseignement à l'insu de M. Spavor, indique ce média anglophone. Il s'agirait, selon le Globe and Mail, de l'origine des accusations d'espionnage de la Chine à l'endroit de ces deux ressortissants canadiens.
Radio-Canada n'a pas été en mesure de confirmer ces informations.
Affaires mondiales Canada a toutefois réagi en affirmant que la promotion de cette idée ne fait que nourrir la théorie non fondée de Pékin qui a mené à leur détention.
Dans une déclaration transmise par courriel, le ministère réitère que la détention des deux hommes était arbitraire et inacceptable
.
Ces deux hommes ont traversé une épreuve incroyablement difficile et ont fait preuve de force, de persévérance, de résilience et de dignité chaque jour de leur détention arbitraire. Ils ont inspiré le Canada en entier et, en tant que pays, nous avons poussé un soupir de soulagement collectif lorsqu'ils sont rentrés à la maison
, peut-on encore lire dans ce message.
Affaires mondiales Canada mentionne aussi qu'aucune autre information ne peut être divulguée
pour des raisons de confidentialité.
Meng Wanzhou a été acclamée par la foule à son retour en Chine sur le tarmac de l'aéroport international de Shenzhen. (Photo d'archives)
Photo : Xinhua via Reuters
Les deux Canadiens s'étaient retrouvés au cœur d'une saga diplomatico-judiciaire à la suite de l'arrestation de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, en décembre 2018, à la demande des autorités américaines.
La fille du fondateur de ce géant chinois des télécommunications était accusée d'avoir menti pour contourner les sanctions américaines contre l'Iran, un délit passible de plus de 30 ans de prison aux États-Unis.