ArchivesDepuis longtemps, on débat sur l’utilisation des cellulaires dans les écoles
Les téléphones cellulaires seront bannis des écoles primaires et secondaires et des centres de formation du Québec au plus tard le 31 décembre 2023.
Photo : Shutterstock
En octobre 2023, le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, transmet aux centres de services scolaires une directive qui instaure l’interdiction des téléphones cellulaires dans les classes des écoles primaires et secondaires ainsi que dans les centres de formation de la province. Nos archives rappellent que l’utilisation des cellulaires dans les écoles fait débat depuis longtemps au Québec et ailleurs.
Des outils de communication qu’adoptent rapidement les adolescents
Reportage de la journaliste Julie Vaillancourt sur la popularité des téléavertisseurs et des téléphones cellulaires dans la population adolescente
À la fin des années 1990, comme le mentionne le 8 octobre 1997 l’animatrice de l’émission Montréal ce soir Pascale Nadeau, et un reportage de la journaliste Julie Vaillancourt, ce qu’on appelle les téléavertisseurs (pagettes), de même que les téléphones mobiles, font fureur dans la population adolescente.
Ces outils de communication se révèlent un ciment qui unit les groupes d’amis.
Téléavertisseurs et téléphones cellulaires envahissent les établissements d’enseignement et parfois perturbent leur bon fonctionnement.
La situation est si dérangeante, rapporte la journaliste Julie Vaillancourt, qu’en 1997 une majorité des écoles de la région métropolitaine de Montréal en avait interdit l’utilisation.
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On bannit les cellulaires en Ontario
Reportage du journaliste Christian Grégoire sur la décision du Conseil scolaire public anglais de Toronto de bannir les cellulaires dans ses écoles.
En 2007, le Conseil scolaire public anglais de Toronto considère que les téléphones mobiles sont devenus trop distrayants pour ses élèves et les bannit de ses établissements, comme le rapporte un reportage du journaliste Christian Grégoire présenté à l’émission Le National du 19 avril 2007.
L’animatrice de l’émission Geneviève Asselin mentionne également que la nouvelle réglementation a été adoptée parce que les étudiants se servaient de leurs téléphones pour tricher en classe.
En mars 2019, le bannissement des téléphones cellulaires dans les institutions scolaires est étendu à tout le territoire de la province de l’Ontario.
Un usage abusif?
En 2018, un étudiant d’une école de Chicoutimi-Nord, Vincent Duguay, soulève une tempête médiatique.
Il conteste la constitutionnalité de la décision de son école de confisquer pendant 24 heures les téléphones cellulaires des élèves qui les utilisent dans les salles de classe.
À Chicoutimi-Nord, la Commission scolaire des-Rives-du-Saguenay a signifié une fin de non-recevoir à la mise en demeure de Vincent Duguay.
L'animateur Maxence Bilodeau interviewe Thierry Karsenti sur l'usage potentiellement abusif par les adolescents des téléphones cellulaires.
Le 5 février 2018, à la veille d’une Journée mondiale sans téléphone portable, l’animateur de Téléjournal, Maxence Bilodeau, invite en entrevue Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche sur les technologies de l’information et de la communication de l’Université de Montréal.
Les jeunes abusent-ils du téléphone cellulaire?
Thierry Karsenti répond avec nuance à la question de l’animateur.
Certes, certains adolescents en font une utilisation abusive.
Mais, tempère l'universitaire, leur utilisation peut aussi devenir un outil pédagogique dans les écoles.
C’est particulièrement le cas quand celles-ci ne possèdent pas les outils informatiques qui seraient utiles pour les élèves dans leurs apprentissages.
Les parents ont aussi une responsabilité dans l’éducation des jeunes quant à l’utilisation des cellulaires.
La directive du ministre Bernard Drainville devra être appliquée par les établissements concernés au plus tard le 31 décembre 2023.
