•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des propos acerbes visant des élus municipaux dénoncés à Sherbrooke

L'hôtel de ville de Sherbrooke au printemps

Des élus municipaux de Sherbrooke sont visés par des propos difficiles en ligne.

Photo : Radio-Canada / Yannick Cournoyer

Radio-Canada

Des critiques acerbes sur les réseaux sociaux au sujet d'élus municipaux sont dénoncés par des citoyens et des élus de Sherbrooke.

Le Sherbrookois Guillaume Vallières-Latulippe aime suivre la politique municipale, à l'hôtel de ville comme sur les réseaux sociaux. Toutefois, cette semaine, un commentaire l'a fait sursauter. Les propos ont été publiés à la suite de l'annonce de la nomination de Rais Kibonge comme maire suppléant pendant l'arrêt de travail d'Évelyne Beaudin.

Sur la page Mouvement Sherbrooke Découragé, l'administrateur a écrit : Changer la pas fine pour pire, c'est la misère noire .

Surtout le fait qu'ils ont parlé de M. Rais comme d'une misère noire... Ça m'a donné comme un malaise. Un simple malaise.

Une citation de Guillaume Vallières-Latulippe, citoyen de Sherbrooke
Le commentaire « Changer la pas fine pour pire c'est la misère noire » est associé à la photo de Rais Kibonge et d'Evelyne Beaudin.

Une publication Facebook a fait réagir des Sherbrookois.

Photo : Facebook/Capture d'écran

Des propos dénoncés

Quand Rais Kibonge a lu ce message, il a refusé de lui accorder trop d'attention. Comme maire suppléant, il devait prendre les rênes de la ville, mais une semaine plus tard, il tient à dénoncer.

Mon entourage, mes équipes, mes amis, ma famille, c'est là où il y a quand même un gros impact... et ça fait réfléchir , explique Rais Kibonge.

Rais Kibonge regarde la journaliste.

Le maire suppléant Rais Kibonge dénonce des propos tenus à son endroit sur les réseaux sociaux.

Photo : Radio-Canada

L'auteur du commentaire n'en était pas à sa première publication acerbe sur les réseaux sociaux. Sur sa page, Richard Painchaud a déjà également qualifié Rais Kibonge « d'imbécile » et traité la conseillère municipale Laure Letarte-Lavoie de « connasse ».

Selon Rais Kibonge, il importe de ne pas banaliser la violence verbale, ce qui risquerait d'entraîner un glissement. Il estime qu'il faut faire la nuance entre un débat d'idée, qui est sain en politique, et des attaques personnelles.

Que ce soit une femme, une personne des communautés LGBTQ, un immigrant, un Noir... il y a toujours cette crainte là de la différence.

Une citation de Rais Kibonge, maire suppléant de Sherbrooke

Ce qui a aussi dérangé le citoyen Guillaume Vallières Latulippe, c'est que des conseillères municipales indépendantes publient des commentaires sur la page Facebook Mouvement Sherbrooke Découragé. Les conseillères visées ont refusé notre demande d'entrevue, mais souligné avoir commenté dans le groupe pour préciser des faits.

L'auteur du message se défend

L'auteur du commentaire, Richard Painchaud un ex-promoteur sherbrookois, a refusé de nous accorder une entrevue. Il a toutefois vivement réagi par message.

Il a écrit : L'expression misère noire est employée depuis fort longtemps dans le parler québécois et je n'y ai jamais vu de racisme quand je l'utilisais mais la bonne pensée woke des amis de SC [Sherbrooke citoyen] a décidé pour moi que j'étais raciste.

Richard Painchaud qualifie également Rais Kibonge et Sherbrooke Citoyen d’opposants politiques . Il les accuse de vouloir le discréditer .

Des commentaires à prendre au sérieux, selon un expert

Le professeur Emmanuel Choquette pense que ce genre de commentaire ne doit pas être pris à la légère, même si la page Facebook en question ne rejoint qu'un nombre limité de Sherbrookois et que le commentaire a depuis été supprimé.

On oublie aussi trop souvent que la politique, elle n'est pas uniquement là pour surveiller les intérêts, assurer le pouvoir. Elle est là aussi pour concilier les différences.

Une citation de Emmanuel Choquette, professeur en communication politique à l'Université de Sherbrooke

Il estime que la colère des citoyens devant les propos acerbes tenus en ligne est légitime.

On a souvent l'impression qu'étant donné la rapidité, l'efficacité des médias sociaux, il faut réagir tout de suite à la seconde à un propos qui nous interpelle. Or on a peut-être et très souvent l'avantage à prendre un petit respire, affirme Emmanuel Choquette.

Il affirme aussi qu'il importe de bien accompagner les nouveaux élus pour faire face à ce type de critiques. Avec les informations de Christine Bureau

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Estrie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Estrie.