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La Dre Jennifer Russell défend la gestion de la pandémie par le gouvernement Higgs

La Dre Russell a affirmé devant un comité parlementaire qu’elle n’avait pas subi de pressions politiques.

Jennifer Russell.

La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, Jennifer Russell, dit que durant la pandémie, elle présentait plusieurs options au gouvernement sur les mesures à adopter.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Pour la première fois depuis plusieurs mois, la médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, la Dre Jennifer Russell, a accepté de répondre, publiquement, à plusieurs questions sur la gestion de la pandémie. Pendant deux heures, elle a comparu jeudi matin devant le Comité permanent des comptes publics de l’Assemblée législative.

Des options plus que des recommandations

La Dre Jennifer Russell affirme qu’elle était partie prenante de toutes les discussions concernant la gestion de la crise de la COVID-19.

Un rapport du vérificateur général laissait entendre, en septembre dernier, que la médecin hygiéniste en chef était au dernier échelon de la prise de décisions. Ce n’était pas le cas, assure-t-elle.

Jennifer Russell vue de dos.

La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick a comparu devant le Comité permanent des comptes publics de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

La COVID-19 en Atlantique

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Une représentation du coronavirus.

J’ai fait partie des réunions du Cabinet, j’ai fait partie du cabinet COVID, et donc, mon implication et ma participation aux réunions étaient très haut placées, donc je ne sais pas où s’est produite l’idée fausse ou la perception erronée de mon rôle, dit-elle.

La Dre Russell a expliqué que durant la pandémie, elle ne faisait pas une seule recommandation au gouvernement, mais qu’elle présentait plutôt plusieurs options, avec les avantages et les inconvénients pour chacune d’entre elles. La médecin hygiéniste en chef avoue qu'elle ne précisait pas quelle option lui semblait préférable. Au bout du comte, c'est le premier ministre Higgs et le Cabinet qui déterminaient quelle option serait retenue.

Tous les scénarios qu'on a demandés durant la pandémie, c'était les mêmes, c'était des options, des recommandations, avec les avantages et désavantages, a-t-elle expliqué.

Par exemple, en novembre 2020, il avait été établi que le retour à la phase verte serait annoncé une fois qu’au moins 75 % de la population aurait été vaccinée. Or, au mois de juin 2021, le premier ministre a annoncé un retour à la phase verte même si cet objectif de vaccination n’avait pas été atteint. La Dre Jennifer Russell dit qu'il s'agissait là d'une des options qu'elle avait présentées.

Quelques semaines après ce passage à la phase verte, le Nouveau-Brunswick a connu une très forte vague de cas de COVID-19.

Absence de la scène publique

Le député libéral Rob McKee a longuement interrogé la médecin hygiéniste en chef sur sa longue absence de la scène publique, contrairement, par exemple, à son homologue de la Nouvelle-Écosse. Le député a demandé, plus spécifiquement, pourquoi elle avait rejeté les demandes d’entrevues des médias depuis plusieurs mois.

Rob McKee à l'Assemblée.

Le député libéral de Moncton-Centre, Rob McKee, a posé plusieurs questions à Jennifer Russell.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Celles-ci ont été triées par la santé publique, donc si nous estimions que c'était nécessaire de le faire, nous le ferions. Il n’y avait aucune question sans réponse, aucune information sans réponse, assure Jennifer Russell.

Des entrevues ont été accordées par des membres de son équipe, rappelle-t-elle, et des informations à jour ont été fournies par écrit.

L'opposition n'est pas rassurée

Le député libéral de Moncton-Centre, Rob McKee, est déçu des réponses de Jennifer Russell, qu'il juge trop évasives. Le député McKee croit que le premier ministre Higgs et le Cabinet ont joué un rôle beaucoup trop important dans la prise de décisions.

Je suis convaincu qu’il y avait un critère politique sur toutes les décisions prises qui ont été recommandées au gouvernement, le premier ministre même était impliqué dans la révision, avant que ça ne se rende au cabinet, dit-il.

La députée verte Megan Mitton voit les choses du même œil.

Je suis certaine qu’il y avait de l’influence politique dans les décisions, c’était clair que Dre Russell présentait les options, les recommandations, et que le gouvernement prenait les décisions, lance-t-elle.

Le premier ministre Higgs a quitté l'Assemblée législative avant de commenter ce nouveau développement.

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