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Au diable la retraite, Susan Robertson embrasse sa passion pour la poterie

Le magasin de poterie de Susan Robertson à Broderick, en Saskatchewan, en octobre 2023.

Susan Robertson s'inspire beaucoup de la nature pour réaliser ses œuvres.

Photo : Radio-Canada / Nicole Lavergne Smith

Alors qu’à 68 ans la plupart des gens envisagent de partir à la retraite, la Saskatchewanaise Susan Robertson a décidé de faire passer son entreprise de poterie à la vitesse supérieure. Fabriquer ses œuvres de terre cuite est devenue une partie de son identité et elle ne peut pas s’en détacher.

J'ai toujours dit que pour moi, mon rêve, c’est de mourir dans l’atelier, explique-t-elle en riant.

Ses œuvres peuvent être achetées dans plus de 200 magasins à travers le pays. Bien qu'elle ait embauché une employée à temps plein et d’autres à temps partiel, Susan Robertson a de la difficulté à répondre à la demande.

Originaire de l’Ontario, elle est arrivée dans les Prairies il y a 40 ans avec son conjoint. Le couple venait alors de s’acheter un motel à Outlook, un petit village au sud de Saskatoon.

La potière Susan Robertson dans son magasin à Broderick, en Saskatchewan, en octobre 2023

Susan Robertson se dit heureuse de pouvoir offrir un service en français aux visiteurs de sa boutique.

Photo : Radio-Canada / Nicole Lavergne Smith

La Fureteuse fransaskoise

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Vue du village et la rivière Saskatchewan nord au loin.

Alors que leur premier né n’avait que 17 jours, le conjoint de Susan l’a encouragée à s'inscrire à un cours de poterie pour qu’elle puisse s'intégrer à la communauté. C’était l’étincelle qu'il lui fallait pour déclencher chez elle une réelle passion pour la poterie. Une flamme qui, après toutes ces années, est encore loin de s'éteindre.

En 2021, le couple choisit de revendre le motel pour faire construire un atelier de poterie dans un village voisin. Une initiative qui permet maintenant à Susan Robertson de vivre uniquement de son art.

L'atelier de poterie de Susan Robertson à Broderick, en Saskatchewan, en octobre 2023

Malgré l'embauche d'employés, Susan Robertson peine à répondre à la demande pour ses œuvres.

Photo : Radio-Canada / Nicole Lavergne Smith

Depuis cet été, le magasin et l’atelier ont intégré le Réseau international des économusées. Ce dernier travaille en collaboration avec le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CECS) pour implanter des économusées un peu partout dans la province.

Les économusées sont des endroits où l'artisanat local est célébré, où les visiteurs peuvent apprendre, acheter des produits artisanaux de haute qualité et découvrir le savoir-faire, la culture et l'histoire de la région liés à ces métiers, explique le conseiller en développement économique pour le CECS, Serge Wansi.

En plus de l'atelier de Susan Robertson, le réseau compte deux autres membres en Saskatchewan : la distillerie Black Fox, près de Saskatoon, et le vignoble Over the Hill Orchards, près de Regina. Trois autres entreprises sont présentement en transformation pour devenir membre du réseau.

Promouvoir le français à travers le tourisme

Voulant promouvoir le bilinguisme, tous les économusées de la Saskatchewan présentent leurs informations tant en français qu'en anglais.

Pour le CECS, en dehors de l'aspect économique, c'est aussi un moyen de promouvoir la langue française dans notre province et de permettre aux artisans d'attirer des visiteurs francophones et vice versa, soutient Serge Wansi.

Une œuvre de la potière Susan Robertson dans son magasin à Broderick, en Saskatchewan, en octobre 2023

Fière de son héritage, sa culture se retrouve même dans son art. Cette création s'intitule « Fleur de Wheat ».

Photo : Radio-Canada / Nicole Lavergne Smith

Pour Susan Robertson, ce bilinguisme lui permet de représenter fièrement son héritage francophone.

La passionnée de poterie explique que sa famille est arrivée au Québec dans les années 1600 pour aider à bâtir la ville de Montréal. Elle-même née de parents québécois, mais élevée en Ontario, Susan Robertson n’avait qu’un français très limité lorsqu’elle était plus jeune.

C'est des années plus tard, une fois adulte, qu'elle a voulu se réapproprier la langue, notamment en suivant des cours pour améliorer son français.

Elle est aujourd'hui heureuse de pouvoir offrir un service en français aux visiteurs de sa boutique et de son atelier.

J'espère que beaucoup d’économusées vont exister ici parce qu’il y a beaucoup de talents!

Une citation de Susan Robertson

Pour Susan Robertson, faire partie du réseau des économusées est un moyen de faire valoir le talent qui se trouve dans sa province d’adoption qu’elle aime tant.

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