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Plan B du tramway : 8,4 milliards $, « c’est cher », dit François Legault

François Legault en conférence de presse.

Le premier ministre du Québec, François Legault.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Le premier ministre du Québec se dit inquiet et compte s'asseoir avec le maire Bruno Marchand pour discuter de son projet de tramway. Le maire de Québec a avancé un plan B mercredi pour la réalisation du projet, d'une valeur estimée à 8,4 milliards de dollars.

Le maire de Québec a profité de son annonce pour demander l'appui du gouvernement. La balle est maintenant dans son camp, a-t-il dit.

10 milliards, c'est beaucoup d'argent, c'est inquiétant. On va s'asseoir avec Bruno Marchand, avec la Ville de Québec, au cours des prochains jours. On va discuter du projet, a rapidement réagi le premier ministre mercredi.

À savoir pourquoi le premier ministre parle d'un coût de 10 milliards de dollars, Bruno Marchand a dit ne pas comprendre. Ce n’est pas 10 milliards, c'est 8,4 milliards. Dans l'état actuel des choses, on aurait tous souhaité qu'il coûte 4 milliards [...], mais on est capables de le réaliser, on connaît ses [avantages], et dans le contexte, si on attend, n'importe quel projet va coûter plus cher que ça.

Requestionné plus tard sur le coût du plan B de Bruno Marchand, le premier ministre a qualifié de « cher » ce projet d'une valeur estimée à 8,4 milliards.

Tramway de Québec

Consulter le dossier complet

Le futur tramway de Québec.

Prochaine étape, on va aller discuter avec eux, a rapidement réagi la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

C'est important qu'on ait un projet de transports structurants collectifs pour la Capitale-Nationale.

Une citation de Geneviève Guilbault

C'est sûr que c'est beaucoup plus cher, a-t-elle commenté à propos du plan B de M. Marchand. Ça va faire partie des discussions qu'on aura avec la Ville, mais je pense que la chose intelligente à faire comme partie prenante du projet avec la Ville, c'est d'aller discuter directement avec eux, et, par la suite, on vous reviendra, a répondu la ministre, visiblement irritée par le nombre de questions des journalistes à propos de ce projet.

Geneviève Guilbault en mêlée de presse.

La ministre Geneviève Guilbaut va discuter avec la Ville.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy-Roussel

Le ministre responsable de la Capitale-Nationale va lui aussi étudier la question, notamment sur la capacité de la Ville à mener elle-même un projet d'infrastructure comme ce fut le cas pour la construction du Centre Vidéotron. C'est une question qui nécessiterait d'être très approfondis, bien honnêtement. On l'a fait pour l'amphithéâtre, mais c'est une infrastructure qui est un peu normative qui n'a définitivement pas la même complexité qu'un réseau de transport structurant, dit Jonathan Julien.

La proposition qui est sur la table va nous permettre de réaliser le tramway en limitant les dépassements de coûts, qui sont d’ailleurs monnaie courante dans tous les projets de transport. Maintenant, la grande question demeure : est-ce que le gouvernement de la CAQ va appuyer la Ville de Québec? demande de son côté Etienne Grandmont, député solidaire de la circonscription de Taschereau, à Québec.

À Ottawa, le ministre et député de Québec Jean-Yves Duclos a réitéré son appui au projet de tramway. Ou on investit à Québec et on rattrape les retards, ou bien l’argent va aller ailleurs et ça va coûter cher ailleurs aussi pour des projets similaires.

Lassitude et demande de démission

Les réactions n'ont pas tardé à l'hôtel de ville de Québec.

C'est une certaine lassitude en tant que personne qui est en faveur du projet de tramway. Il ne semble plus y avoir de communication entre le gouvernement du Québec et le cabinet du maire, a indiqué Claude Villeneuve, chef de Québec d'abord.

Le premier ministre n'a pas l'air d'être sur la même page. Je me demande ça fait combien de temps que François Legault et Bruno Marchand ne se sont pas parlé. Entendez-vous donc!

Une citation de Claude Villeneuve, chef de « Québec d'abord »

Claude Villeneuve croit que le projet de tramway de Québec occupe une place disproportionnée dans l'espace public. Je commence vraiment à être tanné que cette question prenne autant de place au détriment d'autres sujets. C'est rendu n'importe quoi!

Claude Villeneuve derrière un lutrin de la Ville de Québec.

Claude Villeneuve, chef de l'opposition officielle, «Québec d'abord».

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Le chef de l'Équipe priorité Québec demande ni plus ni moins la démission du maire Marchand. Il ne lui fait pas confiance pour mener à bien ce projet si la Ville en devient le maître d'œuvre.

Une fois que ce projet-là a échoué, je pense qu'il doit se retirer de la mairie de Québec.

Une citation de Patrick Paquet, chef de l'Équipe priorité Québec

Questionné à savoir s'il entend se représenter même s’il ne mène pas un projet à terme, Bruno Marchand a répondu qu'il attend de voir. Trouvez l'issue à ce problème-là et je vais pouvoir vous répondre, a ajouté le maire.

Finalement, Transition Québec accueille favorablement le plan B du maire Marchand.

Prendre les rênes du projet est la bonne solution, estime la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith. Cette décision permettra à une plus grande part des sommes investies de demeurer dans l’économie régionale. Nous bénéficierons également de la création d’une expertise à l’interne qui permettra de développer plus efficacement les prochaines phases du réseau. Cette expertise pourra aussi contribuer à l'essor de projets structurants dans les autres villes du Québec, a ajouté l'élue municipale.

Continuer d'avancer

Cinq organismes en faveur du tramway demandent que le projet continue d'avancer et soulignent les effets négatifs d'une pause.

Près d’un demi-milliard de dollars a déjà été investi pour compléter adéquatement les étapes préliminaires; le tramway est toujours aussi nécessaire; tous les efforts doivent être mis, à mettre en place une voie de réalisation raisonnable sur le plan des coûts, estiment Accès transports viables, Trajectoire Québec, Vivre en ville, le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale ainsi qu'Équiterre.

Ne pas aller de l’avant à cette étape-ci enverrait un signal désastreux quant à la capacité du Québec à mener de grands projets d’infrastructures publiques. Surtout, la première colonne vertébrale qu’est le tramway doit être réalisée rapidement pour permettre de planifier et de mettre en œuvre les prochaines phases et de desservir ensuite de prochains secteurs, ajoute le groupe.

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