Marchand peine à mobiliser le milieu des affaires autour du tramway, dit l’opposition
La Ville de Québec a fixé au 2 novembre la date limite pour le dépôt des propositions financières sur le coût du volet infrastructure du tramway.
Photo : Gracieuseté : Ville de Québec
Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec, Claude Villeneuve, croit que la difficulté qu’éprouvent certaines entreprises intéressées à construire le tramway quand vient le temps d’obtenir les garanties financières requises découle de l’incapacité de Bruno Marchand à mobiliser le milieu des affaires autour du projet.
Tout en précisant que le gouvernement Legault était à son avis le principal responsable des délais et de la hausse des coûts du tramway, M. Villeneuve soutient que le maire de Québec a également un rôle important à jouer.
La job du maire
Il faut que la communauté d'affaires se lève, il faut que les institutions financières qui disent appuyer ce projet-là se lèvent aussi. Et qui orchestre ça? Qui la fait, cette mobilisation-là? C'est un peu la job du maire
, a déclaré le chef de l’opposition mardi matin lors d’un point de presse à l’hôtel de ville.
Claude Villeneuve affirme que les délais et la hausse des coûts du projet de tramway sont principalement attribuables au gouvernement du Québec.
Photo : Radio-Canada
Radio-Canada a rapporté un peu plus tôt que des entreprises aspirant à construire les infrastructures du tramway peinent à convaincre les prêteurs de leur accorder les garanties financières exigées par la Ville de Québec, qui s'élèveraient minimalement à plusieurs centaines de millions de dollars.
Je trouve ça inquiétant, comme citoyen de Québec, qu'il y ait cette hésitation-là à aller de l'avant [en appuyant le tramway] puis que notre maire ne semble pas arriver à mobiliser [les gens d’affaires autour de] ça.
Claude Villeneuve a fait remarquer que parmi la quinzaine d’organisations et d’employeurs qui ont récemment réitéré leur appui au tramway se trouvaient le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale.
Institutions interpellées
Selon lui, ces deux institutions ont probablement été sollicitées pour obtenir des garanties financières. Le chef de Québec d’abord les invite à passer de la parole aux actes en soutenant les entreprises soumissionnaires.
Il y a une expression en anglais qui [dit] : "Put your money where your mouth is". Ce sont deux de nos plus grandes institutions financières au Québec. J'imagine que dans un montage financier pour un projet de cette ampleur-là, ils doivent être impliqués quelque part.
M. Villeneuve a également reproché au maire Bruno Marchand de ne pas exercer suffisamment de pression sur le gouvernement de François Legault pour qu’il cesse d’entretenir l’incertitude à l’égard du projet de tramway. Il le juge en partie responsable de l’hésitation qu’affichent les institutions financières.
Ça me fait craindre l'émergence d'une morosité que le gouvernement de la CAQ semble être en train de mettre en place à Québec, mais il n'y a aucun leadership qui vient remplacer ça présentement
, a déploré le chef de Québec d’abord.
Claude Villeneuve estime que Bruno Marchand (photo) doit exercer un plus grand leadership dans le dossier du tramway. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Invité à commenter le dossier à l’occasion d’une mêlée de presse en milieu de journée, Bruno Marchand a dit avoir bon espoir que les consortiums qui souhaitent construire le tramway soient en mesure de déposer des soumissions d’ici la date limite du 2 novembre.
Il y aura dépôt
Le maire a indiqué ne pas avoir d’informations voulant que certaines entreprises aient de la difficulté à obtenir les garanties financières exigées par la Ville de Québec.
Non, présentement, les échos qu'on a [...] c'est qu'il va y avoir des dépôts. Maintenant, attendons le 2 novembre pour être sûr de ça, mais on nous dit [qu’il y aura dépôt] et le Bureau de projet est confiant qu'il y aura dépôt
, a mentionné M. Marchand.