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ArchivesOctobre 1973 : l’onde de choc de la première crise pétrolière mondiale

Deux pompes à essence vides quelque part aux États-Unis.

En 1973, le monde a été aux prises avec la première crise du pétrole.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

En octobre 1973, la planète a vu éclater ce qu’on appelle souvent la « première crise pétrolière ». L’onde de choc provoquée par cette crise énergétique s'est révélée considérable pour les citoyens du monde entier, y compris pour les Canadiens, comme le soulignent quelques reportages tirés de nos archives.

Des décisions historiques

Le 17 octobre 1973, lors d’une réunion tenue au Koweït, les États membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) prennent des décisions historiques.

Ils décident d’une part d’augmenter le prix de vente de leur production de 70 %.

Ils approuvent par ailleurs un embargo de la vente de leur pétrole aux États-Unis et aux Pays-Bas.

L’OPEP punit par ce geste ces deux pays qui, durant la guerre du Yom Kippour, en octobre 1973, se sont révélés des alliés indéfectibles d’Israël contre la coalition militaire arabe menée par l’Égypte et par la Syrie, qui a combattu l’État hébreu.

Si les Américains et les Néerlandais sont visés en tout premier lieu, c’est l’ensemble des pays consommateurs de produits pétroliers qui ressentent la décision de l’OPEP.

Cependant, avant même la décision de l’OPEP, il y avait eu quelques signes avant-coureurs selon lesquels une crise énergétique et une flambée des prix de l’or noir pourraient survenir.

Déjà, durant l’hiver 1970-1971, des pénuries de pétrole et de gaz naturel s'étaient produites aux États-Unis.

Par ailleurs, les compagnies pétrolières multinationales assistaient depuis quelques années à une baisse des profits tirés de l’exploitation de leurs gisements et à une montée des coûts de l’exploration pétrolière.

Dans ce contexte, ces compagnies ne voyaient pas d’un mauvais œil une augmentation des prix du pétrole.

Le journaliste Gilles Racine interviewe le professeur Antoine Ayoub sur les causes de la crise pétrolière d'octobre 1973.

Le 11 avril 1974, le journaliste Gilles Racine interviewe, pour l’émission Actualités 24, le professeur Antoine Ayoub, de l’Université Laval, sur les causes de la crise du pétrole.

Wilfrid Lemoine anime l'émission.

Dans cet entretien, Antoine Ayoub explique les facteurs responsables de la flambée des prix du pétrole depuis octobre 1973 et le rôle que jouent les compagnies pétrolières multinationales dans la crise pétrolière.

Il discute également des substituts qui, un jour, pourraient remplacer l’or noir.

Une crise qui fait des gagnants et des perdants

Voilà, en résumé, la crise de l’énergie : un pays, l’Arabie saoudite, détient au bout de ses vrilles de forage l’énergie de l’Europe, du Japon et bientôt des États-Unis.

Une citation de Michel Pelland

Reportage du journaliste Michel Pelland sur l'influence de l'Arabie saoudite au sein de l'OPEP et l'impact de la crise pétrolière sur ce pays

Le 25 mai 1973, un reportage du journaliste Michel Pelland, présenté à l’émission Le 60, propose un portrait de l’influence que possède l’Arabie saoudite au sein de l’OPEP.

Il observe par ailleurs les transformations provoquées par la présence du pétrole dans la société saoudienne.

À l’écoute de ce reportage, on ne peut que déduire que l’Arabie saoudite va devenir un des pays qui profiteront grandement de cette crise quand elle va éclater, en octobre 1973.

La situation est différente dans les pays clients de l'Arabie saoudite et de l'OPEP.

Reportage du journaliste Pierre Nadeau sur l'impact de la crise du pétrole de 1973 sur les consommateurs québécois.

Comme le montre ce reportage du journaliste Pierre Nadeau, présenté à l’émission Le 60 du 15 janvier 1974, les consommateurs du Canada et du Québec se trouvent, eux, du côté des perdants.

Le coût du mazout augmente en flèche.

Plusieurs Québécois avouent avoir de la difficulté à payer le remplissage de leurs réservoirs de combustible de chauffage.

On craint par ailleurs que la crise provoque une hausse substantielle du prix des logements.

Certains secteurs d'activité, par exemple le transport aérien et la construction automobile, tournent au ralenti.

La crise énergétique pousse Ottawa et Edmonton à l’affrontement

Un effet plus inattendu de la première crise du pétrole, c'est qu’elle a contribué à envenimer les relations entre le gouvernement fédéral canadien et cette province productrice de pétrole qu’est l’Alberta.

Reportage du journaliste Michel Pelland au sujet de l'impact de la crise du pétrole sur les relations entre le gouvernement fédéral canadien et la province de l'Alberta.

Le reportage sur ce sujet du journaliste Michel Pelland, présenté à l’émission Le 60 du 13 novembre 1973, est éloquent.

Il montre que les politiques mises en avant à l'époque par le gouvernement canadien pour contrer les effets au pays de la crise pétrolière mondiale ont exacerbé les tensions entre Ottawa et Edmonton.

Les commentaires émis dans ce reportage par le premier ministre albertain Peter Lougheed et par des acteurs du secteur pétrolier sont par ailleurs très éclairants pour comprendre l’origine des relations conflictuelles qu'entretiennent encore l’Alberta et le gouvernement fédéral canadien de nos jours.

Encore plus de nos archives

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