Le N.-B. et la N.-É. s’entendent avec Ottawa sur une stratégie énergétique
Les provinces et Ottawa disent qu'elles s'entendent bien sur les questions d'énergie.
Photo : Radio-Canada / Sebastien Vachon
Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse s'entendent avec Ottawa sur une stratégie énergétique qui mise sur la connexion existante entre les deux provinces.
Moins d’une semaine après que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick eurent sonné le glas du mégaprojet de la boucle de l’Atlantique, les premiers ministres Blaine Higgs et Tim Houston, ainsi que le ministre fédéral de l'Énergie, Jonathan Wilkinson, ont tenu à se réunir le temps d’une conférence de presse lundi soir.
Éolien et nucléaire
Ottawa reconnaît les priorités énergétiques du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
À gauche, Tim Houston, Blaine Higgs et Jonathan Wilkinson.
Photo : Capture d'écran / Ressources naturelles Canada
Les parties ont convenu de déterminer et de faire progresser les secteurs [...] y compris l’évolution continue des petits réacteurs modulaires, propre au Nouveau-Brunswick, et l’éolien extracôtier, propre à la Nouvelle-Écosse
, indique-t-on dans un énoncé commun.
Dans la déclaration de politique commune, les deux provinces et le gouvernement fédéral conviennent de coopérer à la planification afin que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick éliminent l'énergie du charbon de leurs réseaux électriques d'ici à 2030 et que leur réseau soit entièrement exempt d'émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2035.
Fredericton mise depuis plusieurs années sur le développement des petits réacteurs nucléaires pour atteindre un réseau électrique carboneutre et Halifax a annoncé récemment miser sur l’énergie éolienne.
Ottawa avait déjà qualifié la boucle de l’Atlantique deseul véritable plan
pour fermer les centrales au charbon en Atlantique avant la date butoir de 2030.
Une boucle modifiée
Jonathan Wilkinson s’est aussi exprimé sur la fin de la boucle de l’Atlantique.
Les provinces de l’Atlantique, ainsi que le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont réévalué leurs besoins
, indique le ministre de l’Énergie.
On a réalisé qu’il serait très difficile d’accomplir la boucle avant 2030, même si on était pleinement engagé dans le projet.
Il ajoute que l’énergie venant du Québec est peut-être plus contraignante que ce que l’on pensait il y a quelques années.
La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick se sont montrés sceptiques à l'endroit du projet de boucle de l'Atlantique.
Photo : Radio-Canada
La boucle de l’Atlantique avait pour objectif d’augmenter le nombre de connexions entre les réseaux électriques des provinces.
Même si le projet initial n’est plus sur la table, le principe de ces discussions se poursuit, ce qui amène même le ministre à dire qu’il pourrait y avoir une boucle de l’Atlantique modifiée
.
Premiers investissements :
- 11,5 millions $ pour améliorer la surveillance et l’automatisation du réseau électrique de la Nouvelle-Écosse;
- 7 millions $ pour le développement de la technologie des petits réacteurs modulaires de ARC Clean technology au N.-B;
- 2 millions $ pour explorer la faisabilité de la conversion de la centrale de Belledune vers la biomasse au N.-B.
Avec les informations de La Presse canadienne