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La filière batterie fait déjà saliver les syndicats : Unifor s’installe à Bécancour

Enseigne extérieure sur un bâtiment avec la mention Unifor le syndicat Québec.

Le reportage de Louis Cloutier

Photo : Radio-Canada

Les usines de la filière batterie, à Bécancour, sont loin d'être encore finies de construire que déjà le potentiel de syndicalisation aiguise des appétits. Le syndicat Unifor, un très important acteur de l'industrie automobile au Canada, vient d'établir un pied-à-terre bien identifié, à peu de distance des futures usines de GM-POSCO et de Ford.

Le syndicat Unifor plante son drapeau à Bécancour pour se positionner dans la filière batterie. Il ouvre une mission aux abords du parc industriel pour tenter, au moment venu, de recruter comme membres les travailleurs de GM-POSCO et ceux de Ford. Il s'agit de près de 600 individus en tout, à l'étape du démarrage.

Unifor s'y prend tout de même assez longtemps à l'avance, puisque les éventuelles adhésions ne pourront être obtenues avant l'arrivée des travailleurs en usine, en 2025 pour GM-POSCO et en 2026 pour Ford.

Notre intérêt c'est de justement faire savoir aux travailleuses et aux travailleurs que c'est ça l'état de l'industrie, c'est ça les conditions de travail que vous pouvez espérer avoir. On est le meilleur véhicule pour s'assurer que ces conditions de travail seront-là.

Une citation de Daniel Cloutier, directeur d'Unifor-Québec

Le syndicat va installer une équipe de recrutement dans ses nouveaux locaux et qui seront aussi un lieu de rassemblement.

La Vallée de la transition énergétique en Mauricie et au Centre-du-Québec

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L'usine Ultium Cam en contrustion en vue aérienne.

Cette organisation compte déjà, dans ses rangs, 1000 travailleurs du parc industriel de Bécancour.

Une crainte pour les investisseurs?

Dans cette industrie automobile surtout concentrée en Ontario, Unifor représente déjà 39 000 travailleurs des usines d'assemblage et des fabricants d'équipements, comme ceux des moteurs, des transmissions et des roues. Il détient ce qu'on décrit comme un quasi-monopole.

Daniel Cloutier ajoute que dans ce sens-là, on a une expertise concrète en termes du fonctionnement de ces usines-là, en termes des chaînes d'approvisionnement, en termes des relations entre les usines d'assemblage et les usines de pièces.

Il n'y aura pas que Bécancour. Le syndicat de l'automobile envisage d'avoir aussi pignon sur rue à McMasterville, où s'implante Northvolt. Le potentiel de membres sera beaucoup plus grand à cet endroit.

Des employeurs de la région prennent actuellement des dispositions pour éviter une migration de leur personnel vers la filière batterie.

À titre d'exemple, Kruger Trois-Rivières a demandé à renégocier la convention collective de ses 300 travailleurs, huit mois avant son échéance.

Ils veulent se positionner pour attirer et maintenir leur main-d'œuvre en place, soutient Steeve St-Pierre, conseiller syndical d'Unifor.

Des représentants d'Unifor devant des tentes rouges.

Le syndicat Unifor vient d'établir un pied-à-terre bien identifié à Bécancour.

Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard

Une source digne de foi indique que l'on s'arrache les ouvriers sur les chantiers en cours, à tel point que pour en attirer, des entrepreneurs doivent offrir des bonis ou des cadeaux.

Pour le directeur de la FTQ-Mauricie, David Maden, la construction est un secteur qui bouge beaucoup. Ça va en fonction des chantiers qu'on ne contrôle pas. Il admet qu'il est possible que les entreprises le fassent pour attirer des travailleurs avec lesquels ils sont habitués à travailler.

Unifor indique que le salaire dans l'industrie de la fabrication de composantes automobiles est de 40 $ l'heure. Prendre déjà pied dans les usines de composantes de batterie de Bécancour est hautement nécessaire pour l'organisation syndicale.

Cette position lui permet de contrebalancer la perte d'adhérents qui finira par arriver dans les usines de pièces destinées aux véhicules à essence.

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